Après un album aussi brillant et indispensable que Not On Top, Herman Düne se devait de nous livrer une suite de qualité. C'est chose faite avec ce Giant, huitième album, peut-être plus épanoui que les autres, qui fait office d'un véritable tournant dans la carrière du groupe le plus antifolk de la scène française.
Les admirateurs fidèles au groupe depuis plus de dix ans ne seront pas déçus par cet album qui sonne terriblement 60s, mais juste étonnés.
Un disque sans doute plus soigné cette fois-ci, moins "brouillon" que les précédents, bien que les titres aient été enregistrés live. De meilleurs conditions d'enregistrement, la signature sur une major (la première), mais la réussite de Giant n'est pas uniquement dû à ça !
Tous les éléments qui ont fait le succès d'Herman Dune sont au rendez-vous, à savoir le don de songwritting impressionnant de David Ivar et André Herman Dune, une inspiration musicale sans faille (plus de 500 titres composés) et une maîtrise des instruments chers à Herman Dune (guitare, depuis Not On Top la basse et la batterie).
A cela on peut ajouter de nouveaux ingrédients fortement présent tels que les choeurs féminins (assurés par les Baby Skins et les Woo-Woos), l'utilisation de cuivres (trompettes mariachis sur "I wish that I could see you soon", un instrumental cuivré "Baby Bigger") ou encore de percussions assurée par le batteur du groupe Neman et Doctor Lori Schonberg, une moitié de Berge Sans Nipple au pseudonyme de serial killer (qui assurera aussi la trompette et les percus sur scène).
Un album, ou plutôt un carnet de voyage, naviguant entre "Bristol", New York ("Take me Back to New York City"),et le Brésil des années 50 avec un "This Summer" très bossa/nova. Pour résumer, un vrai tour du monde musical. Giant,c'est un peu le prolongement d'un été ensoleillé et épicé.
Seize titres rayonnants, qui peuvent pour certains se transformer en averses passagères et donner naissance à un des plus beaux arc en ciel musical jamais vu. Cet album est juste irrésistible ! |