Comédie de Nordine Oulmi, mise en scène de Philippe Manesse, avec Eric Le Roch, Philippe Manesse, Laurie Marzougui, Carole Massana, Philippe Minet et Jacky Segaux.
Le Café de la Gare reste fidèle à lui-même et à sa "ligne" théâtrale si on peut dire. Distraire, amuser, faire rire tout en distillant, mine de rien, à travers des comédies "légères" quelques petites bombinettes subliminales sur des thèmes éminemment socio-politiques interprétées par des comédiens fous furieux.
On connaît la salutaire folie de Philippe Manesse et de Sotha, qui assurait ce soir la régie et dont on entendait les rires, les apôtres du lieu. Philippe Manesse l’assume, en l’occurrence à la mise en scène comme sur scène avec ceux de "la famille", la famille du Café de la Gare : Patrice Minet, Carole Massana, Laurie Marzougui, Jacky Segaux et Eric Le Roch. Tous plus fous les uns que les autres, je vous dis !
De fous, il en justement question dans "Pervers Noël" mais de fous plutôt inoffensifs qui, le 25 décembre, sous l’impulsion du dominant Hulk décident de tuer le père Noël pour divers motifs et notamment parce qu’il pratique une ségrégation entre les enfants dits sages et pas sages. Mais le bonhomme qui dégringole de la cheminée ne correspond pas tout à fait à l’iconographie habituelle.
Et c’est parti pour une heure de délires tous azimuts dans lesquelles les comédiens partent en vrille et perdent même leur sérieux, le fou rire difficilement contenu.
Ca crie, ça hurle, ça se fout des torgnoles, ça pleure, ça court, et le public, qui retrouve une âme d’enfant devant Guignol, se bidonne. |