The Year Of The Leopard marque une nouvelle étape dans le parcours déjà impeccable de l’écossais James Yorkston. Tout au long de sa carrière, de ses débuts garage punk en groupe, puis ses albums solo orientés folk et folk rock, le bonhomme a toujours su faire preuve d’une intransigeance rare.
Sur ce nouvel opus, il ne lésine pas sur les moyens, en faisant appel à des musiciens et producteurs de renom : Paul Webb, plus connu sous l’alias "Rustin Man" et responsable de l’incroyable Out Of season avec Beth Gibbons de Portishead, ainsi que Phil Brown.
Pour mémoire ces deux messieurs furent les acteurs essentiels des magnifiques albums de Talk Talk, Spirit Of Eden et Laughing Stock. Attention, on parle du grand Talk Talk, pas du groupe qui composait de l’électro-pop pour nostalgiques des années 80 qu’on peut entendre dans la salle rétro de tout bon Macumba qui se respecte…
Tout au long des compositions de The Year Of Leopard, Les points d’ancrage avec Talk Talk et les compositions minimalistes et grandioses de leur chanteur Mark Hollis sont évidents : guitares fines, ciselées et boisées, batteries légères et aériennes, bouleversant filet de voix dont on pensait uniquement Hollis capable ("Don’t Let Me Down").
Yorkston s’accroche cependant encore à ses amours folk ("Summer Song", "Us Late Travellers") mais semble s’être entiché de la clarinette. Il en met partout et la grande majorité des compositions de ce Year Of The Leopard sont brillamment parsemés du souffle délicat de cet instrument. Même la petite digression électronica, façon Isan, avec son style de narration "en direct" y a droit.
Si vous êtes fan de Talk Talk, Mark Hollis ou encore de Bed précipitez-vous sur cet album raffiné où la classe et le bon goût affleurent à chaque note… Reste ce titre peu approprié. On aurait plutôt vu un truc comme "L’année du petit chaton tout mignon…" |