Tragi-comédie d'Olivier Py, mise en scène de Guillaume Hermier avec Guillaume Hermier, Florent Chesné, Claire Trémelot, Jeanne Arènes, Philippe Dupraz, Marilyne Ceccato et Jean-Romain Krynen.
L’écriture d’Olivier Py est dense, touffue, complexe, ardue même si en la forme elle apparaît d’abord évidente. On se trouve à mi-chemin entre le lyrisme théâtral classique et l’écriture subversive du théâtre contemporain allemand.
La beauté côtoie le monstrueux, la recherche du sens de la vie, ou du moins d’un sens à sa vie, passe par la descente aux enfers, la recherche de la lumière dans les tréfonds de l’âme mais aussi dans les bas fonds de la vie, et une soif inextinguible de spiritualité. Vers l'accession au divin peut-être au terme d'un "duel entre Vénus et le Christ".
Aurélien et Cendres (Guillaume Hermier et Claire Trémelot remarquables) en quête de rédemption spirituelle à leur mal de vivre et faute de la trouver dans la société pensent la trouver par le média du corps humilié au terme d'un chemin de croix profane qui passe par l'amoralité, les amours sordides, la négation de toute valeur.
Le travail de Guillaume Hermet, qui a assuré la mise en scène, et des comédiens qui l'entourent, tous en adéquation, s'inscrit dans un vrai et intéressant théâtre de recherche.
La scénographie basée sur une architecture arachnéenne en tuyaux de PVC qui contraint l’espace scénique et le jeu des acteurs, l’option pour la distanciation et le verbe d’Olivier Py font penser à "Percolateur blues" de Fabrice Melquiot monté récemment au Théâtre des Déchargeurs également par de jeunes comédiens issus du cours Florent.
A suivre donc...
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