Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce James Yorkston - Bert Jansch
New Morning  (Paris)  13 décembre 2006

Ambiance épurée et cosy pour cette soirée folk, avec la jeunesse en devenir, James Yorkston, et le mythe en come back, Bert Jansch. Une salle remplie à ras bords de gens, fait étonnant par les temps qui courent et les gens qui rampent devant le retour du rock. La folk remplit encore les salles, oui. Dans une moindre mesure, le New Morning.

Et c’est James Yorkston qui s’y colle, ouvrant les hostilités devant un parterre d’homme silencieux, tout concentré qu’ils sont à entendre la folk intimiste de l’écossais, ici prêt à défendre son très acclamé The year of the leopard.

Félin de folk fissuré. Et si l’album est mélodique, empli du spleen des lads au coude collé au comptoir, le live de James prend une autre tournure, plus rêche, dur au corps, car seul en acoustique à la guitare. Il en résulte une troublante ressemblance avec son confrère Malcolm Middleton de The Arab Strap.

La même magie des mots qui cognent, le même flegmatisme des gens qui n’attendent rien de la vie, si ce n’est des accords diminués en mineur pour soulager leurs douleurs. "The year of the Leopard" justement, chanson éponyme, plonge l’auditoire dans le recueillement et le silence, diminué par le chant de James, à l’aise dans l’effusion des comptines qui font mal.

Puis c’est "Don’t let me down" qui prend le relais, et une série d’autres chansons qui ne prennent leur sens que si l’on saisit les nuances des paroles. Le folk est une question de culture. Ou de dosage des antidepresseurs. "J’ai commencé il y a presque dix ans, avec un concert seul à la guitare" lance James, "et c’était chiant". Hilarité feutrée de la foule.

Yorskton relève le moral sur le très inspiré "Steady as she goes", chanson arpégée comme il faut, peut-être le single de cet album délicieux à déguster, un verre de Bordeaux à la main, puis embraye sur une chanson de Noël, forcément de circonstance. Si James remplit sa tâche, émouvoir le public, sans trop de peine, on regrette seulement que l’écossais soit venu seul, car l’instrumentation, et la clarinette !, présente sur son dernier album aurait constitué un met savoureux pour le New Morning, là, tous ensemble en décembre.

Las, le garçon repassera sûrement du coté de chez vous prochainement.

Et puis le voila, le vieux grigou, légende humaine du folk 60’, encore plus révéré que Donovan, voire Nick Drake, par les amateurs de folk, et les musiciens cultes de cette décade (Neil young, Jimmy Page, etc..). Bert Jansch, dont la légende veut qu’il ait vendu ses premières compositions pour 100 pounds à son label, est là, en chair et en os.

Chair de poule. On peine à croire que l’écossais soit ici attendu comme le messie tant il semble inconnu sur nos terres, du moins par les jeunes générations. Car ici l’audience est grise, chauve, dégarnie, elle a vu les hivers passés, a dû vieillir avec les pierres.

Elle est connaisseuse, car l’auteur de l’inoubliable Black Water Side n’a rien perdu de son coup de manche, et si la voix semble s’être ternie, perdu de son contours, l’homme est imposant, il a le phrasé lourd des hommes qui connaissent la vie et ses méandres. "Certains d’entres vous savent que je viens de sortir un nouvel album, The Black Swan, voici Katie Cruel".

Bert Jansch entame donc "Katie Cruel", mise à nue, mais sans Devendra Banhart comme sur la version studio.

Bert est seul, mais avec la foule littéralement en transe devant l’icône folk. Imposante comme on l’a dit.

Puis c’est au tour de "My pocket’s empty" de prendre place, l’homme a peu à peu laissé la mélancolie l’emporter sur d’autres rivages moins 60’. L’émotion est grande, car l’homme sort peu de sa tanière d’outre Manche.

Et si les invités prestigieux de son dernier album ne sont pas là, Bert Jansch donne envie d’en savoir plus, de se plonger un peu plus dans son catalogue qui le place directement dans la même catégorie que le défunt Nick Drake.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album The Year of the Leopard de James Yorkston
James Yorkston parmi une sélection de singles (mai 2007)
La chronique de l'album Roaring the gospel de James Yorkston
La chronique de l'album Folk Songs de James Yorkston & The Big Eyes Family Players
La chronique de l'album The Wide, Wide River de James Yorkston & The Second Hand Orchestra
La chronique de l'album The Black Swan de Bert Jansch

En savoir plus :

Le site officiel de James Yorkston
Le site officiel de Bert Jansch

Crédits photos : Loic Le Quere (Plus de photos sur Taste of Indie)


Little Tom         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=