Jetlagués complets par les séances promos qui n’en finissaient plus, MSRTKRFT était en promo voila quelques semaines pour la sortie de The Looks, brûlot électro-rock contestable, mais réel, du moins.

La réputation construite sur ses fameux remixs de Bloc Party et Wolfmother, MSTRKRFT déboule donc après avoir tué le père (DFA 1979), avec un Al-P épuisé, et un Jesse Keeler plus volubile.

L’occasion de voir quel pourrait être présentement la musique du futur, toute en vocoder et beats puissants.

Ce premier album sort bientôt dans les bacs, comme on dit. La première question est sur votre rencontre… Comment vous êtes vous rencontré tous les deux ?

Jesse : Nous jouions tous les deux dans des groupes, voila plus de dix ans, et nous avons commencé à jouer ensemble, avec beaucoup de fun au départ, et l’idée est venue naturellement de monter ce groupe, en enregistrant d’abord nos pistes en studio pour rigoler… Et puis nous voila devant toi dans les bureaux de PIAS (Rires) pour cet album.

Justement cet album, il est résolument tourné vers le clubbing non ? Made for dancing en fait…Y a t il un objectif réel mis à part celui la ?

Jesse : Pas vraiment, mis à part jouer la musique que nous aimons, rendre les gens heureux…Je me fous de savoir si l’album plait ou pas en fait…

On ne vous entend par beaucoup sur cet album justement, les instrumentales semblent dominer l’album. C’est une volonté, l’absence de prises vocales, ou juste une timidité ?

Jesse : Nous ne chantons pas très bien en fait. Et tu as bien entendu que le peu de paroles présentes de l’album ne sont pas très engagées (Rires). Nous marchons plus au gimmicks qu’aux lyrics en fait. Cela doit être très direct et instantané. Nous accordons beaucoup d’importance aux live, car notre musique ne prend toute sa mesure qu’en direct.

Les batteries évoquent largement LCD Soundsystem, je sais que vous avez pas mal d’influences, mais est ce que LCD vous a vraiment marqué, comme une sorte de virage electro-rock parfait ?

Jesse : Comme LCD, nous venons du monde du rock, et bien sur nous adorons LCD, même si nous n’avons pas volé ses drums kit (Rires), la combinaison électrique / électronique nous rend heureux..

Tout le monde sait que vous avez enterré DFA 1979 avec ce nouveau projet, quels souvenirs en gardez vous avec le recul ?

Jesse : De très bons souvenirs ! Mais aussi la nécessité de passer à autre chose, et voila pourquoi avec P nous avons décidé de monter ce groupe. Avec le recul, je trouve DFA un peu smooth (Rires), je ne regrette bien évidemment rien, c’était simplement de la pop nerveuse..

(Rires) Oui, sûrement ! Pour finir, cette moustache que vous portez tous les deux, c’est un effet de mode ou une technique pour l’hygiène ?!

Jesse : (Un brin énervé) C’est dingue cette focalisation sur nos moustaches (Rires). Disons que ma famille est d’origine indienne, mon grand-père avait une moustache, mon père également, et des que j’ai été en age d’avoir une, cela m’a semblé naturel. C’était aussi une façon d’éloigner les groupies à un certain moment… Mais cela n’a pas marché (Rires)…