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puce The Legendary Tiger Man - Medi and The Medecine Show
La Maroquinerie  (Paris)  25 janvier 2007

Ce soir, c’est blues à la Maroquinerie. Du blues sans concession descendant directement des vieux bluesmen noirs des années 20 mais revisité, minimaliste et finalement foutrement moderne.

Afin de donner vie à Masquerade, album minimaliste et excessif, dépouillé et éclatant, Paulo Furtado, alias The Legendary Tiger Man, alias le leader de Wraygunn se produit ce soir dans la salle parisienne.

Médi and The Medicine Show se présente pour ouvrir la soirée. Le beau gosse est un habitué des premières parties. Il avait déjà assuré, avec son groupe, celle de Wraygunn au nouveau casino. Aujourd’hui il est seul et en acoustique.

Si l’on pouvait regretter le son trop propre, trop calibré FM de l’album, le live acoustique lui permet de faire émerger ses influences bluesy, rock sudiste.

La plupart des chansons de son premier album éponyme y passent, revisités avec une belle énergie. Toujours impeccable, le show se termine par le radiodiffusé "Yeah, yeah".

Les lumières se rallument, la salle ne se vide pas, bon signe. Le public attend patiemment sur des vieux airs de blues. La cigarette n’ayant pas encore été bannie, un nuage de nicotine s’élève doucement au dessus des têtes. C’est dans cette ambiance que s’avance doucement le frêle héros de la soirée.

Sans mot dire, l’homme aux bras tatoués enfile la sangle de sa guitare et attaque le riff de "Someone burned down this town" qui ouvre également Masquerade. Pas de paroles inutiles, de l’action, du gros son, entrons directement dans le vif du sujet.

Cheveux gominés, plaqués en arrière, chemise, cravate et veste cintrée, Paulo arbore son look old school agrémenté de ses désormais inséparables lunettes fumées qui ne laissent pas entrevoir son âme.

Assis sur un petit tabouret au devant de la scène, cerné de toute part par son matériel, Paulo est le chef de soirée.

Véritable homme orchestre, il s’est fait greffer au bout des pieds des percus, incontestables prolongements mécaniques de son corps. Avec à droite la grosse caisse et à gauche au choix la simili caisse claire ou le charleston, la section rythmique est au complet.

Le terme de One Man Band n’est pas usurpé. Tous ses membres font preuve d’une totale indépendance.

Il martèle les basses, impulse la rythmique, remplit les espaces à coup de riffs cinglants ou de slides désespérés et râle son texte en électrisant la salle.Tantôt LesPaul pour son gros son, tantôt Télécaster pour un son plus fin, Paulo navigue dans les atmosphères. Sur le mur de fond sont projetés des petits films le temps d’une chanson.

Lors de son interview, Paulo nous précisait leur nécessité afin de donner des ambiances différentes. Road movie portugais, images noir et blanc psychés, des femmes nues jouant aux cartes, des ombres, des mouvements accélérés, puis ralentis...

Les images produisent intérêt et fascination sur les spectateurs. Comme au temps du cinématographe itinérant, le lusitanien accompagne ses histoires filmées ...  à moins que ce ne soit le contraire.

La musique est fiévreuse, hargneuse, sexuelle. De "Masquerade" à "Let me give it to you" Paulo envoûte le public. A coup de slide et d’éclats de voix, Paulo maintient son auditoire en alerte. Blues, rock, et même boogie avec "Walkin’ Downtown", aucun répit pour les braves. Un détour par son premier album permet d’entendre "Naked blues" et "Love Train".

Mais n’oubliant pas non plus ses références, il revisite "Route 66" de Bobby Troup et finit le concert par "She said" de Hasil Adkins, hommage d’un One Man Band à un autre.

Véritable festival de sons et d’images, The legendary Tiger Man nous a offert une plongée dans son univers sombre. Paulo concrétise le concept de One man band. Il ne se contente pas d’accompagner son chant à la guitare, mais restitue un groupe entier à la seule force de ses poignets et mollets.

Faiseur de bandes sons comme au temps des films muets, Paulo raconte ses histoires hypnotiques et fiévreuses.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Masquerade de The Legendary Tiger Man
L'interview de The Legendary Tiger Man (7 septembre 2006)
Medi and The Medecine Show en concert au Triptyque (15 novembre 2006)

En savoir plus :

Le site officiel de The Legendary Tiger Man
Le site officiel de Medi and The Medicine Show

Crédits photos : Laurent (Plus de photos sur Taste of Indie)


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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
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