Comédie écrite et mise en scène par Didier Caron avec Valérie Baurens, Denis Cherrer, Pierre Jean Cherrer, Yvan Garouel, Marie Hélène Lentini, Fred Nony, Aude Thirion et Valérie Vogt.
"Un vrai bonheur" a cartonné en 2002-2003 au point d’obtenir 5 nominations aux Molières 2003. Rien de plus tentant que de faire une suite. D’ailleurs 2007 semble être l’année des "bis in idem" puisqu’elle commence avec "Arrête de pleurer Pénélope 2", "Les amazones 3 ans après" et "Un vrai bonheur 2".
En effet, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Didier Caron a donc repris la plume. Et il y a sans doute fort à parier qu’il a trouvé le secret de la pièce à recette (s).
Trois ingrédients seulement pour un cocktail qui se révèle explosif entre les mains de 8 comédiens déchaînés qui se connaissent bien, ont du métier et prennent un plaisir évident sur scène.
"Un vrai bonheur 2" est une comédie salée-sucrée basée sur la dualité comédie de boulevard-comédie de mœurs, c’est-à-dire du comique, voir du gros rire, et de l’émotion, le malaise existentiel des quadras, furieusement tendance, et l’amitié et l’amour aux frontières parfois un peu perméables déclinés selon l’adage "Qui aime bien châtie bien" qui entraîne un petit lavage de linge sale en famille.
Une famille de cœur avec une belle galerie de portraits : Mathilde l’ex-mariée indécise et future divorcée (Valérie Baurens) qui a raté le coche avec Christophe le gentil (Didier Cherrer), Cécile amoureuse transie d’Yvan le cavaleur(Pierre Jean Cherrer), Patrice en Spiderman sur la pente fatale (Fred Nony) après le départ de Valérie (Valérie Vogt) qui redécouvre la joie d’être libre, Jean le directeur d’école frustré (Yvan Garouel) soumis à son épouse Yvonne (Marie Hélène Lentini) qui passe de la fausse grossesse à la vraie nymphomanie.
Les mêmes se retrouvent ainsi trois ans après pour le réveillon qui se déroule au sein de la petite école primaire sur lesquels ils ont usé ensemble leur fonds de culotte. Souvenirs d’enfance, nostalgie du bon vieux temps plein de promesses non tenues, et voilà le flash back fatal qui sape l’ambiance, une ambiance au demeurant bien restituée avec ses euphories infantiles et ses coups de blues qui tournent inévitablement aux disputes, à se demander s’il ne vaudrait pas mieux éviter toute réunion festive avec ses meilleurs amis. Mais le vrai et intemporel sujet reste bien l'amour. Après un premier volet à la manière de "On ne badine pas avec l'amour", voici "Je t'aime, moi non plus".
Ca roule bien, c’est hilarant souvent, émouvant parfois et divertissant toujours, que du bonheur donc, de quoi conquérir un public ravi de retrouver des personnages qui font presque partie de la famille. De quoi se demander, après la pièce montée et la bûche, autour de quelle pâtisserie fameuse se déroulera "Un vrai bonheur 3". |