Malgré une grosse crainte à la veille du festival, la neige n'aura finalement pas gâché le rendez vous de tous les rockeurs de Bain de Bretagne et des environs. Le Festival du Schmoul 2007 a pu réchauffer des centaines de spectateurs avides de ces rencontres musicales pendant une période habituellement pauvre en concerts et événements du genre.
Les demoiselles étant à l'honneur ce soir, tout commence avec Melle Marteau, jeune groupe rennais.
Dans une formation simple et efficace, les 4 compères portés par leur chanteuse ouvrent le bal avec de jolies chansons sans prétention dans une salle déjà bien investie par le public.
Ils inaugurent en même temps la seconde scène de la salle, nouveauté 2007 de ce petit festival qui chaque année devient un peu plus grand et toujours aussi intéressant.
Il faut dire que les organisateurs du Schmoul ne laissent pas de place au hasard. Belle initiative en offrant aux capitaines de soirée un alcootest et 4 consommations sans alcool ou encore en organisant un bus navette artisanal à la fin des concerts.
Ils tiennent également à éliminer l'ennui qu'on pourrait avoir aux changements de plateau : après un DJ et de la danse entre les morceaux l'an dernier, c'est une véritable deuxième scène qui a été montée et qui permettra toute la soirée d'alterner les musiques sans aucune interruption (ou alors juste le temps d'aller chercher une délicieuse galette-saucisse).
Sitôt la fin du concert de Mademoiselle Marteau, ce sont les Job Lak E Barzh qui investissent la scène principale.
Démarrage musclé avec leur brûlot sur le front national puis déferlement de cuivres pour des chansons beaucoup plus festives.
Beaucoup de cuivres et surtout beaucoup plus que dans nos souvenirs de leur concert de l'été dernier à Malestroit.
Les textes en pâtissent peut être un peu, engloutis sous la musique, mais le groupe reste très prometteur et risque bien d'écumer les festivals bretons cet été.
La salle presque comble se retourne pour un passage des Toubab'hou, habitués des lieux, en fanfare itinérante dans la salle puis en concert plus convenu avec instruments traditionnels, cuivres et percussions.
Juste le temps de se rafraîchir un peu et c'est le Ministère Magouille qui s'élance en face.
Particularité du concert : il est filmé et servira de base à un DVD live du groupe. Autant dire que la foule est chauffée à blanc pour apparaître sur la bobine et les pogos se multiplient sur les chansons délirantes du quatuor.
Beaucoup de sketchs plus ou moins réussis entre les chansons mais une grande énergie communiquée à la foule qui remplit désormais grandement la salle de Bain (jeu de mots fourni par le chanteur) de Bretagne.
Intermède musical ensuite avec les Tambronx du Bourg, copie locale des fameux percussionnistes...
... pour arriver à la tête d'affiche de la soirée, princesse actuelle de la nouvelle scène rock française, Mademoiselle K.
Après quelques réglages de son sur la première chanson, sa voix parvient enfin dans la salle et elle enchaîne les titres percutants de son premier album.
Guitares en avant, les quatre musiciens envoient le son, brut et sans fioritures. La demoiselle s'agite, se débat tandis que le guitariste use d'effets (et de visseuse sans fil) pour grossir le son .
Une belle claque bien chaude en ces froides journées d'hiver. Merci les Schmouls ! |