Lorsque les klaxons font pouet pouet, et que la new-rave fait flop flop, Pornorama est au top. Ce combo belge, avec Under the second, a tout pour séduire avec son powerrock’n roll bien burné. Dans la grande tradition des addictions belges, de dEUS à Venus en passant par la case hGinzu.
Du rock pressé comme un tube de dentifrice, jusqu’au fond, pour éviter le gaspillage, prêt à plonger dans une bouche remplie de galets brillants. Un psychotic reaction du meilleur effet dans la veine rock n roll que seuls les Belges semblent maitriser depuis les années 00.
Et il faut bien admettre que Pornorama casse la baraque avec un rock basique qui fait voler en éclat les sorties promos de ces dernières semaines. Lead guitar tonitruante sur laquelle Bowie se serait bien remaquillé sa face de Ziggy Stardust, voix éraillée pas possible, la bande à Sebastian Omerson’s claque sur "Kicking in side effects" un single, qui placé en premier titre donne envie d’en savoir plus.
Et la vérité vraie, est que ce premier album est bourré jusqu’à la gueule de hits en puissance, longeant l’indé’ comme le mainstream avec la même facilité que Kyuss dans les 90’. Pornorama sent la cyprine et le foutre plein nez, le rock qui s’en bat le médiator de savoir s’il va trop loin, trop rapide pour la concurrence sur Lofi, tentative bluegrass électronique qui voit Screamin Jay Hawkins épouser The Kills.
Under the second est donc une sémillante surprise pour le blasé de rock des années 07, avec un groupe qui joint les deux bouts, réconcilie les deux mondes, celui des 90’ énervées et celui des 2000 plus électroniques.
Indéniablement, des titres comme "Sugar honey honey" sont une introduction à la country tectonique, avec des plaques qui font bam bam, se rencontrent et creusent la faille entre les pionniers et les autres. Chacun sa casquette, chacun son fardeau.
Celui de Pornorama est de réaliser un album sans longueur qui reprend le travail là où Ghinzu l’a arrêté sur Blow. En y ajoutant la basse électro qui fait zwouim zwouim et les influences de Lead Belly qui font ba-da-bah-da. Le groupe est parfait substitut des Spiders of mars avec ce "Better off dead" qui pourrait bien compter Mick Ronson si celui-ci n’était pas à l’horizontal depuis longtemps.
Bien meilleur en tout cas que la pop à dollar des Dandy Warhols. Et les titres s’enchainent à la vitesse de la lumière, tous meilleurs les uns que les autres, pour celui qui voit en Josh Homme de QOTSA un messie pour le rock.
On rêvait le blues électronique. Pornorama crée un nouveau lieu de rencontre, là, tout de suite, pour les amoureux et les flâneurs. Libre à chacun d’enlever ses vêtements, une fois les présentations faites. |