Une sélection de EP très électronique pour ce mois de février, qui nous annonce que les meilleurs albums de 2007 ne seront pas forcément réalisés par des références, mais par tous ces nouveaux groupes talentueux qui émergent.
Commençons tout de suite avec les bordelais de Adam Kesher et leur très bon premier EP.
Les six compères distillent un électro/punk/rock ensanglanté et dansant, mélange génial entre Joy Division ou de Gang of Four et Daft Punk.
Cinq titres écorchés à vif sur ce "Modern Times E.P" dont une triplette de singles gagnants : l’excellent "Modern Times", l’entraînant "Where Is My Place" et le criard "160". Vingt minutes qui sentent la sueur et la bière, c’est tellement jouissif qu’il serait dommage de s’en priver.
Pourquoi s’attarder sur le phénomène Klaxons alors que nous avons mieux à proximité? Dans tous les cas, Adam Kesher répondra à vos pulsions rock/électroniques avec la plus grande satisfaction.
Poursuivons avec d’autres fans de synthés vintage, les biens nommés Zombie-Zombie.
Tous deux fans de ces instruments et des films d’horreur de Carpenter ou d’Argento. Une passion commune qui réunira les deux hommes (Etienne Jaumet, ingénieur du son et membre de Married Monk, et Neman de Herman Dune). Voilà l’occasion de découvrir ce duo batterie/synthé avec un premier maxi, sorti chez Boomboomtchak ! Records.
Six titres intéressants duquel se dégagent avec brio des titres comme "No Brain No Heart", morceau instrumental comme la plupart dans ce EP. Intéressant, voilà le mot qui nous vient après une vingtaine de minutes d’expérimentation sonore de Zombie Zombie.
On gardera donc un œil sur le duo parisien.
Vient un groupe étonnant, non par sa musique mais sa composition, voilà The Good The Bad And The Queen, qui réunit en son sein Damon Albarn de Blur et Gorillaz, Paul Simonon des Clash, Tony Allen des Africa 70 et Simon Tong de The Verve.
L’annonce de la formation de ce groupe avait attiré la curiosité et voilà le résultat avec un album qui vient tout juste de sortir et le premier single tiré de celui-ci : "Herculean". Et pour la sortie de celui-ci, la maison de disque du groupe a mis les petits plats dans les grands, allant même jusqu’à illuminer le Buckingham Palace du logo du groupe.
Un premier single avec un vague air de Gorillaz et peu original. La déception est palpable, on n’en attendait sans doute trop d’une formation comme celle-ci. Reste à voir si tout l’album est à l’image de ce "Herculean"…
Trouver pire que le dernier single de Diam’s, voilà un défi difficile…Mais il n’était pas très dur à réaliser ; il suffisait juste d’écouter le dernier single d’Anaïs, un désagréable mélange entre l’insupportable Linda Lemay et la "rappeuse".
Et le résultat de cette mutation, baptisé "Christina" est ce qu’on pourrait appeler de la pollution sonore. C’est creux, vide, sans aucun intérêt et celle qu’on décrit comme une artiste drôle nous fait effectivement rire, mais par son manque de talent et son don d’écrire des paroles niaises. Bravo !
Pete Doherty et ses camarades des Babyshambles reviennent sur le devant de la scène et pour une fois grâce à un effort discographique et non pas aux frasques qui plaisent tant aux tabloïds.
Et "The Blinding E.P" s’avère être plutôt une bonne surprise due à un changement de musique tout d’abord, avec un son plus rock ("The Blinding") voir ska sur le morceau "I Wish" qui ne peut que nous rappeler les excellents The Specials.
On pensait perdus Doherty et ses trois compères, ce qui après l’écoute de "Down In Albion" paraissait évident, mais les anglais s’accrochent et décrochent la surprise.
Les anglais sont décidemment bien les représentants de la pop et les nouveaux groupes la défendant avec plus ou moins de succès sont nombreux.
Parmi ceux-ci, on pourrait citer 1990’s .
Une allure de charlot, un humour très british sur une musique pas très originale. Mais The 1990’s s’avèrent être une sorte d’OK GO anglais avec pour seul but de donner le sourire.
C’est chose faite avec ce "You’re Supposed To Be My Friends".
C’est frais et sans prétention, chose rare pour un groupe de pop anglaise, alors profitons en.
Terminons en beauté avec Fancy.
Les français nous livrent ici un original "Seventeen EP". Il faut dire que le groupe a pris son temps, et sort un premier effort après plusieurs années d’existence, des premières parties prestigieuses (MC5,Daft Punk, TV On The Radio, Peaches) et un prix CQFD en 2004.
Cependant ce EP n’est pas à la hauteur des prestations lives du groupe qui dégagent un coté torride, voir sexuel. Malgré tout, certains titres se dégagent comme l’énergétique "Inside Of You" ou "Seventeen".
Signé sur Disque Primeur, tout comme Adam Kesher, les deux groupes se montrent être terriblement talentueux et dignes d’être représentant d’un rock français puissant que l’on croyait déjà mort depuis longtemps. |