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Interview  (Paris)  septembre 2003

Leader de feu Montecarl auteur en 1998 d'un unique album en forme de chef d'œuvre ("Quatuor Sonique"), mêlant accents sixties prononcés et guitares acérées, Philippe Uminski, donnait rendez-vous début septembre à Froggy Delight dans un bar branché près de Bastille : l'occasion de revenir sur une carrière déjà bien remplie avant la sortie prochaine de son désormais très attendu deuxième - sans compter le 6-titres live Sauvage paru l'an passé - album solo.


Avant toute chose, quel a été ton parcours musical avant la formation de Montecarl ?

Mes parents m’ont envoyé étant môme en école de musique et puis j’ai découvert les Beatles vers 5-6 ans dont je n’ai jamais vraiment décroché. Je viens d’un bled du sud-ouest où j’ai rencontré un pote avec qui j’ai fait de la musique jusqu’à l’âge de 20 ans Romain Humeau qui est devenu le chanteur d’Eiffel . Avec Romain, on avait monté nos premiers groupes vers 10-11 ans avant de partir ensemble au conservatoire de Toulouse pour étudier la musique classique : guitare classique … mais j’ai un peu lâché l’affaire ...
Je suis ensuite monté à Paris où après quelques petites annonces j’ai rencontré Hervé (batteur de AS Dragon) avec qui on a monté Montecarl : c’était en 1996. Puis Hervé a amené Stéphane qu’il connaissait depuis l’adolescence (ils ne s’étaient pas vus depuis 10 ans) et moi le bassiste, un pote parisien.

Maintenant, sur la courte existence de Montecarl

Dès qu’on s’est rencontré Hervé m’a dit "on va pas s’entendre. J’ai bien envie de le faire mais je sens que je vais pas pouvoir te supporter", avant de me rappeler une semaine plus tard pour me dire "bon tant pis, on va le faire quand même". On
s’est ensuite mis au travail, à bosser comme des tarés pendant deux ans à répéter tous les jours comme des forçats. On n’a pas du tout fait le truc "répète du dimanche", on a tout de suite commencé à composer les morceaux et donc après tout est allé super vite : on s’est monté en 1996, signé en 1998, gavés de concerts et on a sorti un album en 1998 chez East West et là ça a un peu été la déconfiture.
Le groupe n’a pas mal marché mais il aurait fallu qu’on en fasse un autre ... L’ambiance commençait vraiment à être mauvaise et on a splitté pendant l’enregistrement du deuxième album.

Fort dommageable car votre album avait eu un super accueil critique

Tout à fait mais on passait un peu pour des petits cons. En province, les gens étaient un peu frileux, il fallait systématiquement qu’on aille faire des concerts pour que les gars changent d’opinion à notre sujet. On avait eu des gros papiers dans Rock & Folk et ils se disaient "c’est pas possible que des gars dont on n’a jamais entendu parler aient d’un coup six pages dans Rock & Folk", tout ça parce que Manœuvre avait fondu sur nous.
A l’époque on était tellement impatients et demandeurs qu’on ne s’est pas rendu compte que tout allait bien pour nous. Peu à peu, les mecs finissaient par se laisser séduire et il aurait fallu qu’on fasse ce que font tous les groupes : faire trois albums et ça aurait commencé à être vraiment intéressant, au niveau de la notoriété. On a été impatients en fait …

Donc après la fin de feu Montecarl, que sont devenues les chansons du deuxième album en cours d’enregistrement ?

En fait, heureusement qu’on n’a pas fait l’album, car ça aurait été un très mauvais album de Montecarl, on était vraiment paumés : il y avait de très bons morceaux dont certains sonnaient soul limite Otis Redding. C’était du bon rock un peu à la Buzzcoks, style Montecarl et ça a donné mon album où j’ai encore exagéré la tendance schizophrène, mais c’était globalement ce répertoire là.

De toute façon, c’est toi qui écrivais une bonne partie des chansons ?

Oui. Stéphane écrivait des supers chansons mais n’arrivait jamais à les terminer, ou à faire les textes donc on ne les jouait jamais, mais j’en ai écrit une ou deux avec lui sur le premier album de Montecarl. C’est d’ailleurs lui qui a écrit le tube de AS Dragon, "Pas chez moi": je préfère la version US à la version française mais c’est une chanson de Stéphane.

En fait entre l’écoute de l’album de Montecarl et de ton premier album solo, il y a vraiment une grosse différence, moins seul contre tous, plus calme, comment tu expliques ça ? Le contrecoup peut-être ?

Au sein de Montecarl, c’était sans cesse la friction : quand tu répètes, que tu t’éclates la tête tous les jours avec les amplis à fond, de la musique bruyante, ça fait monter le stress, l’agressivité et ça se ressent sur les rapports. Quand le groupe a splitté, ça a été un véritable soulagement pour nous tous et pour moi particulièrement. J’ai tout de suite eu envie de changer parce que j’avais l’impression d’être complètement perdu : tu finis par faire toujours la même chose sur scène, à balancer ta guitare au même moment.
Le fait que East West m’ait re-signé y est également pour beaucoup : je me suis retrouvé tout seul, protégé par personne. Ils ne me l’ont pas dit mais il était évident que je ne pouvais pas tirer mon épingle du jeu dans un contexte rock, un chanteur rock tout seul, ça n'a pas de sens, donc évidemment, j’allais me diriger vers quelque chose de plus pop.
Dernière chose, on était à l’époque du tout electro, aucun disque de rock ne sortait, ça ne pouvait que m’influencer … et forcément, j’ai finit par m’y intéresser.

Sur ton album solo, Ravalec t’a écrit deux textes, comment ça s’est passé ? C’est toi qui a eu l’idée de travailler avec lui ?

Ca s’est fait assez bizarrement en fait. Pour Montecarl, j’avais eu pas mal de critiques au niveau des textes et j’ai fait l’erreur de les écouter comme quoi c’était trop 19e siècle, trop compliqué, incompréhensible, comme si c’était un peu le point faible du groupe. C’est parce que j’avais écouté ces remarques que les textes du deuxième album sont assez faibles : je ne savais plus comment m’exprimer.
Ravalec, j’ai voulu le rencontrer parce qu’on m’avait dit c’est un pur moment de rock’n roll, "rencontre le", essayez de faire des choses ensemble mais ça a été plutôt difficile de collaborer. C’est un mec super sympa mais il n’a pas trop le sens du rythme, c’est un écrivain avant tout, il n’est pas un auteur de textes sans compter que je le soupçonne de considérer la chanson comme quelque chose de mineur, de facile, qui ne nécessite pas d’être léché.
On a donc bossé sur "La Ville" : il m’a donné de la matière mais j’ai été obligé de réécrire pas mal parce que j’étais extrêmement tatillon et lui n’avait pas que ça à faire. Sur "3000", c’est une adaptation d’un passage de ses bouquins déjà publié : "Nostagie De La Magie Noire" je crois.

Quand je t’ai vu l’an passé à la Boule Noire en première partie des Walkmen, le parti pris était quand même beaucoup plus rock que sur l’album, plus dans l’esprit du 6-titres « Sauvage », comment expliques-tu ce décalage ?

Pour moi l’album était une erreur nécessaire, il n’a pas du tout marché, tous les gens qui se sont intéressé à moi avec Montecarl se sont détournés, parce que personne ne comprenait ce que je voulais faire. On pensait que j’étais un vendu en voulant avoir du succès avec une musique plus pop, mais c’est débile car cet album est plus compliqué … Il n’y a pas de singles … J’ai tout fait moi-même …
En quelque sorte, j’ai appris mon métier : je l’ai fait, j’ai pris une bonne claque. En fait, je n’avais pas vu à quel point il était froid et sophistiqué et quand je m’en suis aperçu, j’ai fait le 6-titres live en studio en deux jours où j’ai rejoué les mêmes titres que sur l’album. Il est normal de critiquer le travail du passé mais je trouve qu’au niveau des textes, ce premier album solo n’est pas très intéressant.
Je sens que j’ai été un peu vide, fatigué, par contre "Sauvage", on sent que j’ai vraiment envie de le faire : c’est basique mais efficace.
Actuellement, je suis en studio et je fais un disque : ça ne fait aucun doute, c’est du rock’n roll.

Quand penses-tu qu’il sera terminé ?

On est en plein mixage et il sera fini la semaine prochaine – mi-septembre – mais je ne pense pas qu’il paraisse avant janvier parce qu’on va sortir un single puis aller voir les tourneurs pour pouvoir le défendre correctement sur scène.
Avec le 6-titres, on a retrouvé de la crédibilité sans que cela nous permette de revenir sérieusement en faisant beaucoup de concerts. J’espère que l’on va vraiment beaucoup jouer au printemps d’autant plus que maintenant j’ai vraiment un très bon groupe : on tournera en trio avec des musiciens du groupe de la Boule Noire.
Après mon premier album solo, on avait essayé de répéter avec le groupe pour jouer les chansons de l’album mais ça s’est avéré complètement impossible. Après le maxi, les choses ont commencé à changer, la Boule Noire et les Transmusicales se sont bien passées. Entre temps on a aussi fait une reprise de Daft Punk, un mélange de "Harder, Faster, Better, Stronger" et "Da Funk" et on en a fait un vinyle qu’on a donné aux DJs.
Il a super bien marché : les 2 Many DJs le joue sur leur set, on est sur des compiles en Angleterre ... Ce titre va être sur l’album et risque d’être le premier single. G
lobalement s’il faut résumer, Montecarl, c’était très très bien parti, ensuite l’énorme dégringolade et maintenant on est en train de remonter la pente.
Sinon j’ai un autre groupe qui s’appelle les Stupid Cupids – en concert le 5 novembre au Pulp –, un trio à la Supergrass époque premier album, en anglais, hyper power punk : c’est super de faire des choses en anglais, c’est tout de suite tellement plus rock, plus naturel mais le projet en français est bien aussi.

Pour revenir sur tes références musicales, j’ai le souvenir d’avoir vu en 98-99 dans Rock & Folk une setlist d’un de vos concerts où figurait « I Can’t Seem To Make You Mine » des Seeds …

Je suis inconditionnel de garage et d’ailleurs je suis allé voir les Seeds en juin au Café de la Danse, c’était magnifique, un des plus beaux concerts de ma vie. J’ai enfin vu un vrai concert des sixties, Sky Saxon déchiré dansant comme un fou.
On avait formé Montercarl ça parce qu’on adorait tous le garage … Hervé est aussi un inconditionnel du garage, même plus que moi … et c’est vrai qu’on jouait ce morceau des Seeds … Mais j’en écoute moins maintenant : j’essaye de me prendre la main pour écouter System Of A Down ou QOTSA que j’adore (rires).

Sinon, tout le mouvement punk, ça a eu une influence sur toi ?

Ouais carrément aussi, sur le 6-titres il y a justement une reprise des Buzzcocks, qui sont un peu le côté élégant du punk … c’est vrai que j’ai moins aimé les Sex Pistols … dès que ça fait du bruit et qu’on balance la guitare, j’adore.

Et sinon, que penses-tu du retour du rock à guitare, Strokes et consorts ?

Sincèrement, je n'ai pas à me plaindre, je trouve ça super que ça ait lieu. Les Strokes, je ne suis pas allé les voir sur scène. Les White Stripes, je n’ai pas trouvé ça bien mais j’ai bien aimé leur disque.
Par contre, le même soir – aux Inrocks en novembre 2001 –, j’ai adoré les Von Bondies : la guitariste qui chaloupe, tu sens que c’est un petit groupe de lycée qui en veut vraiment, des boutons partout, petit nerveux, frustré sexuellement … ça c’est bien !
Sinon pour le mouvement, je préfère largement qu’il y ait ça à de l’electro. J’adore les Hives aussi. En fait, je suis toujours en décalage : à l’époque de l’electro, je kiffais le garage et maintenant que c’est le néo-garage, c’est Queens Of The Stone Age : ils sonnent 70’s, 90’s tout en même temps, super moderne super référencé, un fan de vieux rock peut y trouver tout ce qu’il a à y trouver sans pour autant être arrêté sur la case attitude.

En parlant d’époque, tu n’as pas l’impression que si Montecarl sortait maintenant ou avait percé l’an passé, vous seriez vraiment devenus énormes ?

C’est ce que disent plein de gens … Regarde AS Dragon, ils ne sont pas devenus énormes. Pourtant ils sont le groupe de garage néo-parisien comme Montecarl était le groupe de garage néo-parisien … donc si Montecarl sortait aujourd’hui, Montecarl n’aurait probablement pas émergé, ça aurait été le même truc.
En France, le type de rock qui peut marcher n’est pas le même : Eiffel a tiré son épingle du jeu parce qu’ils sont dans le truc français, associatif … c’est ça l’esprit rock français. Dès que tu fais du rock un peu poseur, avec tout ce que ça a de bien, c’est hyper apprécié des vieux journalistes qui ont connu l’époque mais le public a envie d’autre chose.

Question traditionnelle pour finir l’entretien, si tu devais définir ta musique en trois mots, lesquels choisirais-tu ? :

Energie, singularité et humour, mais je pense pas mal à mon prochain disque aussi …

 

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