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Interview  ( Paris)  février 2007

Changer son nom, voilà qui est plutôt couillu pour un groupe. C’est prendre le risque de perdre plusieurs fans au passage (les moins studieux) et de faire face à nombres de questions qui demandent justifications.

Des questions que nous nous sommes empressés de poser bien entendu, pervers comme nous sommes.

Mais comme nous avons aussi de l’éthique, nous avons très vite réorienté nos questions vers la musique, celle de Hey Gravity !.

Rencontre avec Justine la chanteuse, Paul le bassiste, Andy à la guitare et Stuart le batteur. Anna, la nouvelle guitariste était excusée.

Avant tout, est ce qu’on va pouvoir faire l’interview en français, puisque vous tournez souvent ici, vous devez savoir parler français, non ?

Justine, Paul et Andy : Oh non, pas du tout !

Stuart (en français dans le texte) : Si, je parle un peu, j’habite à Nantes pour 2 ans...

OK, on va donc faire ça en anglais… Comment avez-vous pris la décision d’arrêter le projet M.A.S.S. et de démarrer celui de Hey Gravity ! ?

Justine : Pour beaucoup de raisons à vrai dire…

Andy : On était arrivés à un point où ça n’avançait plus. On a beaucoup tourné, beaucoup travaillé pour faire avancer le groupe…Comme Justine le dit, il y a plusieurs raisons, on écrivait de nouvelles chansons et elles ne sonnaient plus comme M.A.S.S., elles avaient un son plus frais… Avec notre guitariste aussi, il semblait que c’était le moment de nous donner plus de liberté.Stuart : Oui puis on avait tendance à nous mettre dans une "boîte garage-rock" et à vouloir nous enfermer dans ce style. C’était trop restrictif pour nous.

Donc vous aviez envie de liberté pour faire d’autres choses…

Justine : oui, c’est ça et puis on voulait une autre fille dans le groupe. Ça a tout changé, notre look, notre son, tout… Même pour le public c’est plus agréable je pense, pour les filles surtout de voir d’autres filles faire du rock…

Andy : Ouais les filles sont plus folles !

Justine : Remarque je crois que les garçons aussi aiment ça, voir des filles sur scène ! On a passé une annonce dans le NME parce qu’on s’est très vite rendus compte à quel point il était difficile de trouver une bonne guitariste.

Stuart : Quand on a auditionné, les filles branchaient leur guitare, jouaient un peu, certaines se confondaient en excuses, d’autres se plaignaient d’avoir mal aux doigts… Et quand Anna est arrivée, elle s’est branchée et elle a envoyé dans la foulée ! Elle nous a tous scotchés, elle est vraiment impressionnante.

Pourquoi avez-vous décidé de prendre le titre d’un single de M.A.S.S. comme nom de groupe ?

Paul : Je pense que c’est un bon début pour un nouveau projet ! C’est un très bon nom !

Stuart : C’est aussi en rapport avec Internet, si tu tapes M.A.S.S., déjà il faut l’écrire correctement, avec les points… bref, si tu te trompes pas, tu tombes sur de millions de pages qui ont dans leur intitulé ce nom, impossible de nous trouver facilement ! Alors que si tu tapes Hey Gravity !, c’est un nom unique, tu trouves le groupe directement.

Justine : Au fil des années, on a eu de plus en plus de fans donc c’est une bonne façon de faire le lien et de nous retrouver.

Votre musique s’inspire de différents styles, de la pop, du rythm n’ blues… Justine tu es souvent comparée à des chanteuses de renom comme Debbie Harry, Chrissie Hynde, PJ Harvey, Peaches. Quelles sont vos influences musicales finalement ?

Paul : On a un tas d’influences différentes mais on a grandi en écoutant les mêmes choses, on a tous à peu près le même âge. Mais c’est parce qu’on réfléchit la musique ensemble, à 5 que la magie se produit. Si tu en enlèves un, ça ne serait probablement pas le même son.

Stuart : Effectivement même si on aime tous plus particulièrement le rock, individuellement tu en as un qui écoute du reggae et un autre, du rock heavy, au final notre musique reflète les goûts plus spécifiques de chacun.

Andy : Si tu fais écouter notre disque à plusieurs personnes, chacun va te donner un style différent pour nous définir.

Stuart : Nous sommes indépendants, on n’a pas une major sur le dos qui essaye de nous mettre dans une boîte, qui nous oblige à faire une chose en particulier, on peut être ce qu’on veut.

Pour cet album, "Risen", vous avez travaillé avec Jeff Saltzman, comment s’est passé l’enregistrement ?

Justine : On a enregistré à San Fransisco, Jeff est un gars vraiment cool, il nous a laissé beaucoup de liberté, il a suivi nos envies. C’est quelqu’un qui a travaillé avec beaucoup de grands groupes, comme les Killers.
En fait, on a eu pas mal de propositions de grands producteurs qui voulaient travailler avec nous ! C’était bizarre ! C’est génial de travailler avec un grand producteur !

Stuart : Surtout avec un producteur américain. Tout est possible. Si tu fais un truc moyen, on ne te dit pas que c’est mauvais, on te demande simplement de recommencer, et si tu fais quelque chose de bon c’est "Ouais, fantastique !".

C’est vraiment différent de la mentalité européenne ?

Stuart : En Angleterre, il n’y a pas cet état d’esprit.Andy : Ils tournent autour du pot pour finalement te dire que c’est de la merde ! Pourtant c’est pas plus compliqué de dire "On la refait" !

Qui compose, qui écrit, qui fait quoi dans le groupe ?

Justine : On travaille de plusieurs façons. Parfois, on a quelques paroles puis on travaille la mélodie, parfois on écrit la musique d’abord… vraiment c’est toujours différent, tout le monde écrit, c’est pour ça que l’album est varié, ça nous permet aussi de garder cette fraîcheur. C’est très important. On est libres, on ne force pas les choses, ça serait, je pense, une mauvaise façon de faire. On s’amuse quand on est en studio !

Parlons un peu de la scène. Justine que se passe-t-il quand tu es sur scène, tu te transformes complètement !

Justine : Quand je suis sur scène, je me concentre d’abord sur la musique, sur les instruments… mais c’est une combinaison de plein de choses, j’adore l’ambiance des concerts, j’adore interagir avec le public et je pense que les gens aiment ça également, j’aime le contact, j’aime que les gens sentent que tu prends plaisir dans ce que tu fais. Cette relation extraordinaire avec les gens c’est un vrai cadeau.

Andy : Y’a une histoire marrante d’ailleurs. Un soir dans la foule il y avait un type énorme, probablement le plus balèze de tout le club, il poussait tout le monde autour de lui, Justine est descendue de la scène, s’est mise en face de lui et on a vu le type fondre littéralement !

Vous avez une relation particulière avec la France, vous avez toujours beaucoup tourné chez nous…

Paul : On aime la France, les gens ici.

Stuart : Oui avec M.A.S.S., nous nous étions installés pendant 3 mois en France. Au départ on avait signé en France. La France a toujours été bonne avec nous. Le public français à l’air de nous aimer.

Justine : Ils ont toujours compris notre musique, ils ont toujours répondu présent ! Quand tu fais ce que tu aimes et que des gens réagissent instantanément c’est fabuleux.

Dans quels autres pays avez-vous le plus souvent tourné ?

Stuart : L’Allemagne, la Suisse, en Croatie à Zagreb…Avec M.A.S.S. on a fait une énorme tournée, 75 concerts dans 13 pays en 92 jours !

Andy : Oui en plus on avait ce van avec lequel on devait rouler super lentement, pas plus de 80km/h, pour éviter qu’il chauffe et qu’il nous lâche ! C’était épique !

Justine : Je me souviens qu’en Croatie, les gens étaient complètement dingues, complètement surexcités ! Du jamais vu ! Les allemands aussi sont pas mal, en Angleterre ça commence. Mais effectivement, c’est la mentalité anglaise, il leur faut du temps pour se lâcher et être chaleureux.

Stuart : On a déjà joué une fois à New York. On adorerait retourner y jouer.

Justine : Oui, on aimerait faire une tournée aux Etats-Unis, vraiment.

Paul : On va voir comment fonctionne l’album, on commence tout juste. On travaille sur une promo pour les Etats-Unis, on espère que ça fonctionnera.

Quels sont les groupes avec lesquels vous avez tourné ?

Stuart : Avec M.A.S.S., on a joué 3 fois avec les Libertines mais Pete Doherty n’a été là qu’une seule fois.

Andy : On a joué avec les Datsuns.

Paul : On a joué aussi avec Blondie au Paradiso à Amsterdam. D’ailleurs Blondie c’est le 1er disque que j’ai acheté, c’est aussi l’histoire de ma 1ère masturbation !

Justine : Pour répondre à ta question, on a effectivement joué avec beaucoup de grands groupes ou artistes : Muse, Peaches, Tricky, Dresden Dolls… des genres différents en fait.

Paul : On a joué en 1ère partie de Bloc Party, mais bon, c’était à se demander qui faisait la 1ère partie de qui ! (rires)

Stuart : Non mais c’est vrai ce soir là, les rôles étaient un peu inversés !

Sur l’album, Justine tu chantes en duo sur "Everything" avec Eamon Hamilton du groupe Brakes…

Justine : Oui les Brakes ont repris dans l’un de leur album, un morceau de Johnny Cash. La chanteuse de Duke Spirit, Liela Moss, chante dessus. Ils m’ont demandé si je pouvais le chanter sur scène avec eux.
Eamon a une voix incroyable. On a fait leur 1ère partie à Leeds il y a quelques mois.

Stuart : Eux sont supers, ils sont très drôles !

Avez-vous prévu de faire une vidéo ? Vu l’impact que certaines ont eu sur Internet, comme "OK GO" ou "I’m from Barcelona", c’est devenu un véritable outil de communication.

Justine : Oui en fait, on vient juste de la finir.

Stuart : David Lowe l’a réalisée, il a d’ailleurs réalisé un film en français "Un beau matin". On a tournée la vidéo au Paris Paris (ndlr : club-concert "à la mode"). C’est marrant vous allez voir !

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour l’avenir ?

Andy : Encore plus de succès !

Justine : En tout cas de le conserver !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Risen de Hey Gravity !
Hey Gravity en concert à La Maroquinerie (28 mars 2007)

En savoir plus :

Hey Gravity sur Myspace

Crédits photo : Syx


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

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"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
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"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

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