Qu’il joue dans un groupe de rock, produise des artistes ou se cache sous le pseudo de RJD2, ses albums et ses morceaux font toujours autant plaisir à ses fans de la première heure et plus largement à tout amateur de hip hop de qualité.
RDJ2 c’est un peu comme DJ Shadow : un homme dont on connait le son, mais pas forcément le visage. Beaucoup moins connu que son compatriote, mais tout autant pro du sample , RJD2 revient avec The third hand, un troisième album tout aussi bon que le très remarqué Deadringer ou encore Since We Last Spoke, sur lequel nous étions resté scotché.
La musique de RDJ2, c’est un peu comme un puzzle ou un collage : assembler des bouts de morceaux pour ne faire qu’un. Le résultat est toujours autant réussi et toujours aussi étonnant. Ramble John Krohn de son vrai nom, nous livre ici 15 titres puissants, qu’illustre mal la pochette de l’album, sans doute trop sobre et trop statique. Mais les pochettes n’ont jamais vraiment été le fort de RDJ2…
En tout cas cela n’enlève rien au succès de ce génial objet qu’est The third hand. Une rythmique variée, voilà une recette de la réussite de ce nouvel opus: du reposant "Beyond the Beyond" au riff tueur de "Reality", du très pop "You Never Had It" très dansant "Get It". Seize titres aussi réussi les uns que les autres, qui pièce par pièce révèle le visage de RJD2.
Qui a dit que l’électronique ne comportait aucune émotion ? Rarement de la musique ne nous avait donné autant de frissons.
Expérimental mais expérimenté, dansant mais apaisant, étrangère mais tellement personnel, la musique de RDJ2 est un mystère que l’on n’est pas près de percer et que l’homme cultive avec un malin plaisir. |