La venue de The Cooper Temple Clause est un mini évenement. En effet, le groupe qui tourne dans le monde entier n'était pas venu en France, pourtant si proche de la perfide albion, depuis cinq ans.
Problèmes de label, départ de leur bassiste, le groupe aurait pu sombrer... C'était sans compter sur leur ténacité et leur motivation. Entretien avec Ben Gautrey et Dan Fisher.
Comment vous êtes-vous rencontrés et comment le groupe a-t-il évolué?
Nous étions dans le même collège. C'était il y a 10 ou 12 ans. On a commencé à ce moment là à faire de la musique, puis en 1999-2000 , nous avons signés avec RCA. C'était le début de l'aventure. En ce qui concerne la France, nous avons eu quelques soucis avec notre précédent label, qui n'avait ni envie de promouvoir notre disque, ni de nous faire jouer. On a donc changé de label pour cet album, et les gens de Pias France font tout leur possible pour nous faire jouer à Paris, comme ce soir par exemple.
Votre nouvel album est plus produit, construit différement de vos deux albums précédents. Comment avez-vous fonctionné pour la composition?
Avant, nous composions principalement en jammant, les mélodies et les paroles venant en dernier. Pour cet album là, on a d'abord cherché les mélodies, qui allait chanter quoi. En effet, sur nos bsides , Dan et Tom avaient l'habitude de se partager équitablement le chant. Cela s'est donc répercuté sur le nouvel album. Nos trois voix s'harmonisent parfaitement, créant de nouvelles atmosphères. Après les mélodies, on monte une sorte de structure avec guitares, basse, batterie et sons éléctroniques.C'était un défi à relever pour nous, mais cela nous a permis de progresser. Des chansons comme "Head" sont nées de cette méthode de composition.
Ce changement dans la manière de composer a-t-il quelque chose à voir avec le départ de votre bassiste Didz Hammond (maintenant dans Dirty Pretty Things) ?
Pas vraiment. Son départ a été motivé par des raisons personnelles, et non professionnelles. Il a eu un bébé quand l'enregistrement du troisième album a commencé. Il voulait y participer activement, mais nous enregistrions dans l'ouest de l'Angleterre, et il habitait à Londres. Quand Carl Barat lui a demandé de rejoindre Dirty Pretty Things, il a logiquement accepté.
Qui joue de la basse alors?
Nous avons toujours échangé les instruments. Donc cela ne change pas grand chose. Mais en concert, cela a posé quelques problèmes au début!Il fallait aller vite. Pour nous roder, nous avons fait une mini tournée en Italie et en Suisse qui s'est très bien passée.
Le fait d'avoir votre propre studio d'enregistrement a-t-il changé des choses?
Un peu oui. Nous avons plus de temps. Mais bon, le souci quand on a un studio, c'est qu'on pourrait prendre des mois voire des années à faire un seul album! Pour Make this your own, nous avons seulement fait les démos là-bas, justement pour être dans l'urgence au moment de l'enregistrement de l'album proprement dit.
On vous définit souvent comme un groupe brit pop. Qu'en pensez-vous?
C'est une caractéristique très anglaise de vouloir mettre les groupes dans des petites cases, le NME tout particulierement. On a été new prog, prog rock, post prog... Très varié!
Alors, comment vous définiriez-vous en trois mots?
Sexy, oui nous sommes tous les cinq très sexy... Indéfinissable, incroyable. |