Un premier single un peu fade, tout juste dix chansons, des riffs entrainants de guitare tout simplement envolés... On attendait beaucoup mieux du second album de The Rakes, Ten New Messages, après un premier album remarqué et remarquable sorti en 2005.
Ten New Messages n'est pas un mauvais album, loin de là. Mais la déception est dure à cacher. Capture Release était un album frais et détonnant, tant par la basse forte de Jamie Hornsmith et la partie batterie parfaitement exécutée par Lasse Petersen que par la voix profonde d'Alan Donohoe et les riffs ravageurs du guitariste Matthew Swinnerton.
Cette partie guitare s'est assagie, la musique des Rakes aussi. Ce Ten New Messages est à la fois plus pop, moins énervé mais aussi beaucoup plus sombre (à l'image du premier single, le décevant "We Danced Together"). Sans doute aussi beaucoup plus sobre ; le genre de chansons que le groupe a du composer un lendemain de fête.
Le côté dansant dans la musique des Rakes s’est volatilisé ; sans aucun doute ce qui rendait le groupe intéressant. L'originalité du premier album semble avoir disparu, comme pour le dernier opus de Bloc Party. La comparaison est évident très simple à faire pour ces deux groupes sortis à peu de choses près au même moment de la scène pop/rock d'Outre-Manche.
C'est avec la même hantise que l'on place Ten New Messages et A Weekend in The City dans sa platine et c'est avec la même impression qu'on les ressort. Tous les titres se ressemblent, voilà des albums quasi-uniformes.
Quelques bons morceaux se distinguent tout de même comme "Little Superstitions","Down With Moonlight" ou le titre ouvrant l'album "The World Was A Mess but His Hairs Was Perfect", titre écrit au moment du premier album pour un défilé de mode... De quoi renforcer la sensation que les Rakes ont peiné pour trouver les dix titres de ce nouvel album. Le résultat n’est donc pas très palpitant et manque terriblement d’engouement et de passion.
Les Rakes n'ont pas perdu leur talent de songwritting, juste leur originalité; espérons qu'ils la retrouvent en prenant le temps de la chercher un peu... |