Une chronique single du mois d’avril éclectique, avec six singles/Ep qui vont créer la surprise, dans tous les sens du terme.
Les Arctic Monkeys reviennent avec un nouveau single, tiré de leur prochain album Favourite Worst Nightmare, produit par James Ford, moitié de Simian Mobile Disco et producteur du premier effort des fougueux Klaxons. Et pour ce retour, les Arctic Monkeys frappent fort avec un Brainstorm…ébouriffant.
Dès les premières secondes du morceau, on retrouve la sauce Arctic Monkeys avec une amélioration indéniable et considérable (même la voix nasillarde d’Alex Turner, meneur du groupe, semble changée).
Le groupe a su garder son énergie adolescente pour la mettre au service d’un morceau plus mature, plus réfléchi et, sans doute, plus travaillé par la même occasion. Hélas, pas de titres supplémentaires sur le single pour découvrir si ce Brainstorm ne résulte que d’un coup d’inspiration passager…
L’album se fait donc attendre avec impatience. Brainstorm n’est tout de même pas un single exceptionnel, mais voilà bien la surprise du mois pour un groupe dont le futur semblait bien sombre après leur immense succès.
La recette est simple : une voix rauque et puissante et un riff de guitare lourd. Voilà les ingrédients de Come Follow Me, un des premiers singles des chevelus anglais de The Answer.
Accompagnés de deux autres titres (une version accoustique très blues de "Preachin’" et une version live de "So Cold"), Come Follow MeIain Archer fait effet d’une piqûre survitaminée, rappelant que l’Angleterre ne produit pas que des groupes de pop/rock gentillets.
La pochette résume l'affaire à la perfection... Un bon single semblant tracer une longue carrière au quatuor distillant un rock dans le sillon de Black Sabbath, Thin Lizzy et autres AC /DC.
Voilà un trois titres qui ne devrait laisser personne indifférent.
Cette chronique single du mois d’avril marque aussi le retour de Iain Archer, que l’on avait pu retrouver quelques mois auparavant avec un premier single, When It Kicks In.
Le voici donc de nouveau avec un nouveau single Minus Ten, tiré de l'album Magnetic North. Une pop song bien comme il faut, accompagnée de deux titres supplémentaires, à savoir la démo du titre "Little Lately" et une version acoustique de "When It Kicks In".
Une belle démonstration de la voix malléable et agréable de Iain Archer, mais hélas un morceau phare bien trop fade, bien moins "intéressant" que le premier extrait de l’album de l'ex-Snow Patrol.
Un single qu'il ne faut donc pas à tout prix posséder, de plus qu’en restant branché une petite heure sur Europe 2, vous aurez sans doute le plaisir d’entendre Minus Ten.
Poursuivons avec Blanche, qui nous livre le single What This Town Needs, extrait de leur album Little Amber Bottles.
Un single électrique, en dehors de tout courant et de toutes modes, définissant bien le style décalé et complètement fou du groupe de Detroit.
Un single bien accompagné par plusieurs autres titres ("Child Of the Moon", aussi tiré du second album du groupe, "Scar Beneath The Skin", une démo du titre "Never Again" et une version live de "Someday…") ainsi que d’une vidéo live du titre "So Long Cruel World", preuve en image de la folie de Blanche, qui redonne vie à la musique américaine, à la limite de country, du bluegrass et du folk.
Un excellent Ep cinq titres donc pour un groupe aussi fou et aussi talentueux que leurs voisins d’Arcade Fire.
Continuons avec la première sortie du groupe Twisted Charm, à savoir le EP Boring Lifestyles.
Le groupe nous livre un mélange d’électro/rock pétillant, le tout agrémenté par l’utilisation d’un saxophone. Un résultat détonant pour une musique qui l’est tout autant donc.
Trois titres retiennent l’attention, à savoir "Whore", "Happy Alone" et "Boring Lifestyles", bien que ces trois morceaux aient en commun une étrange ressemblance sur certains passages.
Un quatuor intéressant et innovant, où la basse et la batterie possèdent des rôles clés, tout comme le saxophone, laissant une guitare faiblarde de côté.
Le groupe qui avait ouvert la plupart des concerts français des Klaxons avait attiré la curiosité des spectateurs ; avec ce premier Ep, voilà qu’ils attirent l’attention.
Clôturons cette chronique single avec le trois titres de Enter Shikari Anything Can Happen In The Next Half Hour….
Derrière une pochette à l’artwork parfait se cache une musique…particulière. Le groupe se définissant lui-même comme un "mélange inédit de techno trance, de hardcore et de death metal", ce qui devrait déjà fixer quelques limites pour savoir où l’on met les pieds.
Et effectivement, le résultat est très spécial. Que ce soit "Anything Can Happen In The Next Half Hour…", "Kickin’ Back On The Surface Of Your Cheek" ou "Keep It On Ice", les synthés font écho à une voix gueularde à l’extrême limite du supportable, une attitude de méchant garçon évoquant les très violents Sum 41 et Blink 182 surenchérissant le tout.
Si vous cherchez une idée de cadeau pour votre petite nièce de treize ans qui répond mal à ses parents, qui se tartine de maquillage noir et arbore fièrement des bracelets à piques en croyant avoir l’air méchante, qui chérit son sac à la mode US Army avec des badges Korn, Marilyn Manson et Limp Bizkit accrochés dessus, ce single devrait faire l’affaire. |