Hadrien Raccah, jeune comédien et auteur dramatique talentueux, ne peut rester sans travailler ni écrire. Après sa première pièce "Terminus", représentée en 2007, la deuxième "La dernière nuit" est actuellement à l’affiche de la Manufacture des Abbesses.
Il était donc inévitable de le rencontrer, presque à la sauvette, avant une représentation, pour une interview express.
"La dernière nuit" est une pièce sur la famille et comporte un très bel hommage à l’amour filial. Comment votre famille l’a-t-elle ressentie ?
Hadrien Raccah : La pièce n’est pas autobiographique et reste une fiction. Cela étant, c’est une vraie déclaration d’amour à ma famille, qui pour moi est essentielle, et c’est aussi la raison pour laquelle j’ai écrit en pensant à Anne Bouvier et à son père, Jean Pierre Bouvier, qui sont des personnes qui comptent beaucoup pour moi et qui sont de ma famille. Dire je t’aime n’est pas une chose évidente. Il est plus facile de dire "Je t’aime" à une femme que l’on ne connaît pas que le dire au sein de sa famille. Je pense que ma famille est très émue par ce texte.
Compte tenu du besoin impérieux d’écrire que vous nous avez révélé lors de notre précédente rencontre, je suppose qu’une 3ème pièce est déjà en écriture ?
Hadrien Raccah : Oui, je l’ai écrit en janvier-février 2007 et j’espère que Anne Bouvier en fera la mise en scène.
Avez-vous déjà pensé à des comédiens en écrivant les rôles comme ce fût le cas pour "La dernière nuit" pour laquelle vous aviez déjà pressenti au stade de l’écriture Anne Bouvier et Jean-Pierre Bouvier ?
Hadrien Raccah : Non, car je me suis inspiré de Grâce Kelly pour le personnage féminin.
Pouvez-vous nous en dévoiler le thème ?
Hadrien Raccah : Le thème principal est celui du destin et de la croyance intime d’avoir un destin alors que la vie nous entraîne vers des choses différentes qui se révèlent constituer vraiment votre destin. C’est l’histoire de deux frères qui s’aiment plus que tout, qui communiquent en faisant toujours référence au cinéma, et qui ont des désirs très différents. L’un veut devenir un grand acteur et l’autre veut juste obtenir son diplôme d’avocat et marier. Deux univers différents, deux ambitions différentes et deux choix de vie opposés entre la vie hors du commun de l’acteur et la vie ordinaire. Et surgissent divers événements sur une période de deux ans qui vont bouleverser plans et projets. J’ai aussi essayé d’y greffer une histoire d’amour.
Avec des projets pour la monter en 2008 ?
Hadrien Raccah : Oui parce que cela relève de la nécessité pour moi et c’est un plaisir aussi de voir la pièce vivre sur scène.
Puisque la 3ème pièce est écrite, il y a sans doute déjà une 4ème en cours d’écriture ?
Hadrien Raccah : Oui, mais dans un registre très différent et en co-écriture avec mon cousin, John Zera, qui est chanteur et qui a participé à l’émission "La nouvelle star" il y a 2 ans. Cela traite de la téléréalité et , plus précisément, du brusque retour à la réalité après avoir été dans les feux médiatiques avec les conséquences souvent dramatiques que cela peut entraîner. Le spectacle est encours d’écriture mais nous en présenterons très prochainement au Café du Temple.
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