Après un disque / DVD live, La Poutine, enregistré au pays des caribous et des castors, les Suprêmes Dindes volent de nouveau dans les plumes du rock hexagonal avec leur nouvelle pondaison, Femmes divines.
Tandis que la Poutine illustrait la rencontre du groupe avec son public, la nouvelle galette est une histoire de rencontres musicales avec les 3D : le grand frère Didier Wampas ("Toi tu parles des filles"), le p'tit cousin irrévérencieux Didier Super ("On sera mieux là") et Denis Barthe ("Noir Désir") à la réalisation, secondé d'une main de maître par Ted Genty.
Portées par une production et un son impeccable, les Suprêmes Dindes livrent un album aussi foutraque que les précédents mais beaucoup plus accessible. "Dieu", titre introductif de l'album donne le ton avec ses guitares incisives, son tempo digne des meilleurs pogos et des paroles à la fois décalées et sérieuses.
Le reste de l'album s'enchaîne à la même vitesse, nez dans le guidon et pied au plancher. Certes, on pourra toujours reprocher la monotonie de l'ensemble ou la simplicité (certains diront pauvreté) de la musique... Et alors ! Les Suprêmes Dindes ne se posent pas de question et offrent une alternative au rock intellectualisé.
Certains adoreront, d'autres crieront au scandale. Tant mieux. Je ne suis pas un gros fan du groupe mais il faut avouer que l'album est un bon bol d'air qu'il faudra ressortir à l'occasion. Les Suprêmes Dindes réussissent quelques bons coups d'éclat tels la reprise marteau-pilon de "Libertine" de Mylène Farmer, le titre "Le camion" (déjà présent sur le live La Poutine) ou le titre phare "Femmes divines".
Les Suprêmes Dindes comme les Wampas prouvent que le rock va avant tout de paire avec le plaisir et n'est pas qu'une question de marketing (vêtements chics et hype attitudes très tendance actuellement...) ou de calcul. Certains y verront un rock d'en bas par opposition aux "vrais groupes et à la vraie musique" d’en haut.
Je le proclame : vive la basse cour ! |