Arrivés sur le site pour le concert d'Herman Dune en prenant tranquillement nos marques sur le lieu qui a légèrement changé son organisation par rapport à l'an dernier.
Le concert prend bizarrement place sur la grande scène du festival, alors que le public est encore clairsemé pour un jour ouvré et un horaire matinal pour les hispaniques.
Reste que la troupe (sans Turner Cody, contrairement à la tournée française de printemps) réussit à convaincre le public à mesure que le concert se déroule, emmené au départ par un noyau de fans assidus aux premiers rangs.
Changement de scène pour voir les australiens de Dirty Three interpréter leur Ocean Songs dans le cadre des concerts Don't Look Back initiés par All Tomorrow's Parties avec lequel le Primavera Sound Festival s'est associé cette année et lui a dédié une scène.
Faute de temps, Warren Ellis doit malheureusement écourter le récital, totalement habité dans son interprétation et les envolées du groupe.
Pour suivre, la grande scène voit les Melvins présenter leur Houdini. C'est fort, c'est très fort, et ma présence ne sera que momentanée.
Troisième concert à la suite pour la série des concerts Don't Look Back : Slint plays Spiderland.
En 2005 je rejoignais la Cartonnerie de Reims pour leur unique concert en France pour leur reformation et je croyais l'évènement unique. Les revoilà devant moi, deux ans après pour interpréter leur album séminal.
Tant en 2005 que lors des concerts précédent le festival, les reviews étaient mitigées, présentant un groupe autiste, ne montrant aucun enthousiasme sur scène. Je n'ai jamais compris cette critique.
Cet album est sombre et tendu, comment peut on s'attendre à une démonstration d'amabilités de la part d'un groupe qui ne peut que se retrancher derrière son chef d'oeuvre ? Comment Slint pourrait interrompre un concert et interrompre la magie du concept (oui , ok, je suis fan) ?
Il demeure que si le cadre est agréable : face à la mer avec la douce chaleur de la soirée espagnole, le groupe aurait sans doute gagné à pouvoir être apprécié à l'Auditorium, confortablement installés et avec une acoustique encore plus soignée.
Le concert montre cependant un Brian McMahan plus impliqué qu'en 2005, et David Pajo à la guitare sait parfaitement sonner "Breadcrumb Trail" ou "Washer". Un exercice difficile parfaitement réussi.
Une bonne partie de la foule s'est déjà regroupée pendant ce temps devant la grande scène pour les Smashing Pumpkins.
Je dois dire que je ne suis pas grand fan du groupe, le personnage Billy Corgan m'étant relativement antipathique. L'arrivée du groupe confirme mes craintes : le groupe arrive costumé de blanc et débute le concert avec un light show loin de la simplicité d'un simple groupe de rock.
Présentant peu de nouveaux morceaux mais surtout des tubes "Zero", "Bullet With Butterfly Wings" ou "Today", le groupe fait mouche auprès du public mais je préfère m'éloigner pour me reposer quelque peu les oreilles.
Me reposer avec Mike Patton et Fennesz ?
Oui. Patton derrière un notebook, presque léthargique contrairement à ses autres projets, accompagnant par le sample et sa voix un Fennesz semblable à lui même.
Je dois dire que rétrospectivement la touche amenée par Patton me semble presque inutile, mais la prestation ambient de Fennesz se suffit à elle même. Un très bon moment ambient.
Retour à la scène Rockdelux qui revêt un habillage rouge et blanc pour accueillir les White Stripes. J'ai toujours été assez circonspect sur le groupe et je préfère les formations desquelles le couple s'est nourri. Jack en fera des tonnes à la guitare, s'extrayant du format originel des morceaux.
Pour moi cela ne passe pas, mais c'est un gros succès pour conclure cette première journée. |