Tout commence sur un instrumental qui ne laisse planer aucun doute sur le contenu du disque. Des guitares grinçantes comme des portes d'un garage que l'on n'aurait pas ouvert depuis longtemps. Le titre suivant continue de creuser le sillon, une voix venue tout droit de Slowdive ayant rencontrée les Red House Painters se faisant furtivement entendre.
Ce sera quasiment la seule fois de l'album si ce n'est "Dayroom at Narita international", très Jesus and Mary Chain dans l'esprit autant que dans la réalisation. Voix traînante, nonchalante et maltraitée, guitares saturées qui montent en puissante lentement. Tout y est. S'en suit alors des titres instrumentaux sur lesquels les guitares sont reines.
"Boys, was I mad" et son intro presque country débouche en fait sur 7 minutes de guitares entremêlées, portées par une batterie qui impose son rythme, d'accélérations en calme plat, Kinski revisite alors son petit Mogwai illustré avec originalité et talent. Du post rock venu d'outre atlantique ? Ca y ressemble en effet !
Et cela se confirme tout au long des 9 minutes de "Silent biker type", dont le seul défaut est peut-être de ne jamais réellement démarrer, ou plutôt de ne pas finir en apocalypse sonore.
Lorsque sur "Child had to catch a train" on retrouve un coté surf musique à la Franck Black agrémenté de claviers vintage, on n'est pas surpris outre mesure. Kinski s'inspire mais ne copie pas et injecte naturellement dans son (post) rock ce qui a fait le rock depuis des lustres : l'Amérique.
Down below it's chaos est une jolie réussite musicale, pas prétentieuse mais agréable à écouter en attendant le chaos ... qui viendra peut-être du prochain Mogwai ? |