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Interview  (Paris)  27 juillet 2007

Avant la reprise de ses Cours Publics d'Interprétation dramatique, en octobre 2007, Jean-Laurent Cochet sera sur la scène du Théâtre Pépinière-Opéra.

Dès le 22 août, il présentera au public parisien "Aux deux colombes" de Sacha Guitry dont il assure la mise en scène et qu'il interprétera en compagnie de Paule Noëlle, Virginie Pradal, Catherine Griffoni et Anne-Marie Mailfer.

Un beau prétexte pour solliciter un entretien afin de faire un point d'étape, en plein été, pour qu'il nous présente d'ores et déjà ce projet qui ravira le public parisien fort impatient de le retrouver.

Le public parisien vous a quitté avec le dernier cours d’interprétation public de la saison, le 28 mai 2007. Que s’est-il passé depuis avant de vous retrouver, sur la scène du Théâtre Pépinière Opéra, le 22 août 2007, avec "Aux deux colombes" de Sacha Guitry ?

Jean-Laurent Cochet : Pour commencer par la Vendée, à la Roche sur Yon, nous avons clos la première saison de cours avec les élèves vendéens. Je dois rappeler que cela a été une année absolument extraordinaire de ferveur, d’attention, de travail, de bonheur et tout ce qui a circulé était d'une très grande qualité, aussi bien entre les élèves, qui étaient une trentaine, qu’entre ceux que nous appelons les auditeurs répliqueurs, c’est-à-dire des personnes de tous âges que nous n’avions pas pu prendre comme élèves officiellement mais qui étaient autorisés à donner des répliques dans certaines scènes, et puis, en plus, une centaine de personnes qui étaient auditeurs libres. Les cours se passaient donc dans des salles formidables devant 160-180 personnes.

Le travail a été merveilleux avec des gens qui, pour la plupart, n’avaient jamais tâté de l’art dramatique et ils se sont pliés au travail théâtral en dépit de leur travail personnel car ils étaient souvent étudiants et en session d’examens. C’était donc tout à fait exceptionnel et nous avons souhaité, les responsables du Conseil Général de Vendée et moi-même, ne pas finir la saison sans offrir aux amis et aux familles un petit spectacle ; ce qui n’est jamais simple car il est parfois plus facile de jouer une pièce que de faire un montage.

Je suis parti, comme toujours, de l’idée de base de La Fontaine, car c’est notre base d ‘enseignement et de travail, orné de scènes de différents auteurs comme Giraudoux, Anouilh, Molière, chacun avec son tempérament. Et j’avais fait venir, et j’ai bien fait car ils ont immédiatement sympathisés et créer des relations formidables, une dizaine d’élèves du cours parisien pour les mêler et jouer certaines scène ensemble, avec tout ce qui fait notre bonheur dans les cours publics, certaines scènes presque improvisées, des scènes avec le texte de l'élève en même temps que celui de l’auteur, et cela a donné lieu à des moments tout à fait étonnants de fantaisie et d’originalité.

Nous avons donné ce spectacle dans une très belle salle de 600 places qui était pleine et tout le public a passé un moment très agréable, les élèves remportant un triomphe bien mérité. De plus, tout ce qui s’est créé entre nous tous, grâce à ce lien théâtral, était très émouvant.

Ensuite, nous sommes allés jouer "La reine morte" en Anjou, au très beau Château du Plessis-Macé devant 1 400 personnes, en plein air, avec un temps magnifique, ce qui est difficile maintenant car les saisons sont de plus en plus irrégulières, même dans le sud où il est censé faire toujours beau, et nous courrons toujours le danger que les pieds de Madame Moclès soient au-dessus de nos têtes… (Rires) J’ai connu une personne qui disait cela sans le faire intentionnellement !

Cela a été une représentation merveilleuse car nous allons jouer cette pièce au Théâtre 14, en mars et avril 2008, et c’était donc la première avant-première. Ca a été bouleversant car Montherlant est un peu en exil en ce moment, pour certains parce qu’il était de droite, pour d’autres parce qu’il avait trop de génie, bref, il est effectivement génial. Cela a été bouleversant car il y a des gens qui découvraient complètement Montherlant à travers cette pièce et, d’autres, qui la re-découvraient et cela m’a fait beaucoup plaisir qu’ils la découvrent sous un autre jour. Dieu sait que je suis fidèle aux auteurs mais on peut toujours aller chercher plus profond dans leurs œuvres, ce qui n’avait pas toujours été fait pour Montherlant.

Jusque là on avait souvent cantonné Montherlant, à cause de sa sublime écriture, dans un ton un peu solennel et emphatique alors que c’est une pièce, les gens ont d’ailleurs beaucoup ri, dans laquelle il y a énormément d’humour. Ce ton noble, cette écriture de bronze étaient sa façon de parler à lui-même, c’était son quotidien à lui et c’est aussi la raison pour laquelle c’est si difficile à jouer, car il ne faut pas tomber dans un ton, d’ailleurs il ne le faut jamais, tout se joue de la même manière, il n’y a que le style de l'auteur qui nous rappelle à l’ordre, et ça a été merveilleux.

Je sais que la standing ovation n’a pas le même sens que par le passé quand c’était très rare. Maintenant, une puce saute sur une caisse à savon en Avignon et elle a une standing ovation de la part des fourmis avoisinantes, mais c’est merveilleux quand les gens surgissent devant nous pour nous clamer leur joie !

Entre-temps, j’ai commencé les répétitions de "Aux deux colombes" avant de prendre un entracte pour rejouer "La Reine morte" en Vendée devant le si beau Château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte. Nous avions été un peu avertis de ce que le temps risquerait de ne pas être clément. Le matin, il a beaucoup plu mais nous jouions à 21h30. Bien que la météo soit très alarmant, la journée a été belle, nous nous sommes habillés, maquillés pomponnés, pouponnés, préparés, et quand le premier comédien est entré en scène, à 21h 35, sont tombées les premières gouttes.

Nous avons cependant continué le spectacle avec le prologue et les gens ont applaudi dès le début car ils étaient dans une attention merveilleuse. Ils avaient déjà sortis leurs parapluies, leur K-way et leurs cirés rendant la salle à moitié jaune. Nous avons continué à jouer sous une bruine très agréable, qui ajoutait même un peu de charme, et nous aurions sans doute continué si cela avait duré ainsi.

Puis, tout d’un coup, ce n’était plus un petit ange qui faisait pipi mais tout une légion d’anges et autres qui se sont mis à nous inonder. Imperturbable, je continuais alors que nous ruisselions et le public ne bougeait pas. Un couple a du sortir, peut-être avait-il particulièrement mal aux bronches…

Nous sommes allés jusqu’à la fin du premier acte, même si cela devenait gênant car nous n’étions pas dans la situation voulue. Et subitement, nous avons été contraints à l’abandon, moins encore à cause de la pluie, mais parce qu’elle avait fait disjoncter les micros. Car il pleuvait, comme on dit à la campagne, "comme vache qui pisse". Les spectateurs ont été très accrochés et ont regretté, bien sûr, cette interruption mais nous rejouerons l’année prochaine pour le festival 2008 comme nous l’a suggéré Philippe de Villiers.

La difficulté avec les festivals consiste en l'absence de salle de repli. De plus, en l’espèce, le Château de Fontenay-le-Comte est assez éloigné de la ville et il n’y a rien qui puisse faire office de salle. Nous sommes partis sous les applaudissements frénétiques du public sans pouvoir reporter la représentation à un autre jour puisque la programmation du festival ne comporte pas de relâche. La Vendée est un département magnifique et les gens du Conseil Général sont merveilleux, à l’image de Philippe de Villiers, très ouvert, très cultivé, très urbain et courtois, qui nous ont fort bien accueillis.

Ils avaient offert aux élèves parisiens, qui étaient venus faire le spectacle avec les élèves vendéens, de passer toute la journée au Puy du Fou, ce qui a été pour eux une aventure fantastique car le Puy du Fou est ce qu'il y a de plus beau au monde. Ni en Amérique, ni en Chine, ni nulle part, je n’ai rencontré une création pareille que l’on doit entièrement à Philippe de Villiers et à son endurance, à son entêtement, à son goût à et sa science théâtrale.

Pourquoi le choix de Guitry et de "Aux deux colombes" qui ne figure pas parmi ses pièces les plus connues ?

Jean-Laurent Cochet : Je vais vous répondre tout de suite, et ce n’est pas vous que j’accuse ni que j’accable. Je suis toujours un peu réticent quand on me questionne sur le choix de Guitry. C’est comme si on demandait à un chef d’orchestre : "Pourquoi Mozart ?". Parce que Mozart a du génie, parce qu’on joue Mozart, parce que les gens écoutent Mozart. Il en est de même avec Guitry. J’ai monté 60 auteurs dans ma vie, il y en a que je préfère à d’autres, et Guitry est "mon homme", si j’ose dire et on veut bien me dire que je suis le sien.

Lana Marconi m’a dit un jour que j’étais le seul qui n’avait jamais cherché à l’imiter mais qui l’avait évoqué. Ce qui est extraordinaire de sa part, parce que c'était une femme merveilleuse, qui avait autant d’intelligence et d’humour que Guitry, avec laquelle je bavardais souvent au téléphone. Elle avait créé cette pièce qui a été une des premières que Guitry ait écrite pour elle et qu'il lui a offerte. C’est une de ses rares pièces d’amour. Ce qui est amusant car il l’a écrite alors qu'il était alors un monsieur déjà âgé. Il a toujours parlé d’amour dans ses pièces, qui était un de ses sujets de prédilection, mais il a fait une pièce d’amour dans "Je t’aime" et dans "Aux deux colombes". L’amour est le sujet principal et Dieu sait qu’il y a des tas d’intrigues annexes.

Donc pour répondre à votre question : "Pourquoi Guitry ? Parce que Guitry. Pas tellement parce que c’est l’année anniversaire des 50 ans de sa mort, il trouve que ça tombe bien mais, si j’avais eu un théâtre libre il y a deux ans, nous l’aurions jouée il y a deux ans. C’est un projet que j’ai depuis quelques années, qui n’a pas été facile à faire aboutir, comme aucun projet ne l’est maintenant dans le théâtre parisien, et quand, enfin, j’ai su que nous pourrions le jouer à La Pépinière-Opéra, qui est un lieu que j’adore et qui présente le cadre idéal pour cette pièce qui nécessitait une bonbonnière et non un grand vaisseau, j'ai pu équilibrer ma distribution qui est parfaitement harmonique et homogène. C’est un régal.

Je pensais à la pièce "Aux deux colombes" depuis longtemps parce que je suis sans doute un des seuls à avoir vu la cassette car sinon personne ne connaît la pièce. C’est quasiment une re-création. La pièce a été créée par Sacha Guitry en 1948 au Théâtre des Variétés et elle n’a quasiment pas été reprise et vous allez comprendre pourquoi. Personne ne peut la lire car elle n’a pas été éditée. Les dernières pièces de Guitry, "Palsambleu", "Tu m’as sauvé la vie", qui sont de très bonnes pièces, et "Aux deux colombes", qui est peut être une de ses meilleures pièces, n’ont pas été éditées sans que l’on sache pourquoi. Même Lana Marconi n’a pu m’en donner la raison exacte.

Mais, comme à son habitude, Guitry l'avait filmée et j’avais vu ce film alors que je devais avoir 11-12 ans. Quand les cassettes vidéos ont été rééditées, les gens n’ont pas mémorisé cette pièce. Donc "Aux deux colombes" va se jouer en 2007 et j’y suis entouré de quatre femmes : Paule Noëlle et Virginie Pradal, qui jouent les deux sœurs, Anne-Marie Mailfer et Catherine Griffoni. Catherine Griffoni est une de mes enfants, si je puis dire, car je l’ai formée. Elle a déjà joué du Guitry avec moi et participe d’ailleurs à tous les spectacles que je monte.

Les 3 autres comédiennes ont toutes été ensemble à la Comédie française, quand c'était encore une maison auguste, avant de la quitter et je les ai toutes dirigées quand elles étaient au Français. C’est donc toute une famille qui se retrouve. Et c’est une des clés de spectacles joyeux : avoir une même famille d’esprit, un même bonheur à faire les choses, les mêmes repères professionnels, car le travail est une joie et c’est ce qui transpire toujours dans les représentations.

Vous évoquiez la notion de famille avec les comédiennes qui vous entourent pour ce spectacle. Mais dans les familles il y a parfois des tiraillements. Est-ce plus facile ou plus difficile de jouer avec des membres de sa famille, quand on est à la fois comédien et metteur en scène, et surtout avec de comédiens qui ont du métier et du talent ?

Jean-Laurent Cochet : Non. La difficulté existe quand on nous impose une distribution pour une raison particulière. Mais n’en parlons pas puisque j’ai toujours refusé de monter des pièces pour madame untel au motif qu’elle est très médiatique, à moins que ce soit une très bonne comédienne. Quand j’ai dirigé Jeanne Moreau ou Danielle Darrieux, je n’avais jamais travaillé avec elles, mais, à ce moment-là, la question ne se pose pas car ce sont de très grandes comédiennes qui, comme tous les très grands interprètes, sont des gens dociles, charmants et elles sont devenues immédiatement des amies.

Sinon, on fait une distribution en fonction d'un esprit de compagnie et de troupe, même si on ne fait pas partie d’une troupe au sens de la Comédie française quand elle existait. René Simon disait : "Une pièce bien distribuée est une pièce à moitié jouée. Si elle est bien décorée, tant mieux, si on joue devant des rideaux noirs c’est encore plus stylisé et donc presque encore mieux. Le cadre est important mais, avant tout, le texte est roi. Donc, à travers le texte, les interprètes. Et il faut que les interprètes soient ce qu'ils représentent, comme disait Molière.

Je ne choisis que des gens de talent et il m’est même arrivé dans certains cas de ne pas distribuer quelqu’un que j’aimais bien au motif qu’il ne sera pas plus le personnage qu’un autre. Il faut que l’interprète soit le personnage, non pas physiquement, pour une ressemblance éventuelle avec le personnage, mais parce qu’il lui ressemble intérieurement par ses moyens d’expression, et le timbre vocal est important, le style, la silhouette, le ton car on doit pouvoir jouer Marivaux et Guitry.

Il faut également avoir l’esprit de l’auteur et tout cela est très musical. Le mouvement et le rythme sont également importants car une pièce est une partition. Mais il est vrai que jouer Guitry est difficile car il y a tout dans son œuvre. Il le disait lui-même d’ailleurs : "Mes pièces se respirent, se pensent large, profond et se jouent léger." C’est exactement comme tous les grands classiques. Il est typiquement le grand auteur français et on disait de lui déjà de son vivant qu’il était notre Molière. Pour moi, il est encore plus que cela parce qu’il est Molière avec quelque chose qui n’appartient qu’à lui et il est un peu Henri Becque, un peu Marivaux et Musset sans jamais les avoir imités.

Il avait cette espèce de vertu fabuleuse d’admiration et à force de les fréquenter, en les lisant et en leur parlant, il avait tiré la substantifique moelle de leur œuvre et il a été le grand auteur français.

Ce qui est toujours difficile à sentir du vivant et c’est la raison pour laquelle il a eu un triomphe tout en ayant des gens qui trouvaient son succès excessif, succès qu’on lui a fait payer après pendant quelques années. Il est né classique peut être parce que fils de Lucien Guitry et que, dès sa prime enfance, il a vécu entouré de gens illustres comme Rostand, Mirbeau, Feydeau et a donc respiré avec tous ces gens. Il aurait pu les respirer sans avoir le génie d’auteur dramatique qui est le sien.

Il n’a pas écrit que du théâtre mais ce qu’il a en tant qu’auteur c’est le sens de la construction, des idées théâtrales. Il écrit pour des comédiens et possède le sens du rythme ; on sait quelle réplique va porter sur le public. C’est l’homme de théâtre complet qui est ensuite devenu un homme de cinéma extraordinaire. Il ne faut pas oublier qu’Orson Welles s’est inspiré du "Roman d’un tricheur" pour réaliser "Citizen Kane" et il reconnaissait cette influence. Il a été un visionnaire dans beaucoup de ses idées de cinéma mais toujours au service de l'œuvre, du verbe, des interprètes. Il est amusant de penser qu'une pièce comme "Aux deux colombes" est quasiment inconnue et que les gens, s’ils sont de bonne foi, vont découvrir un chef-d’œuvre.

Vous avez également parlé de distribution harmonique ce qui exclut tout risque d’étincelles entre des personnalités aussi fortes ?

Jean-Laurent Cochet : Cela va faire du bruit parce que ce sont des personnages qui font du bruit. Sans vouloir déflorer l’intrigue, Guitry dit : "C’est l’histoire non pas d’un homme qui a épousé deux sœurs mais de deux sœurs qui ont épousé le même homme". Il a vécu avec l’une pendant cinq ans, puis elle a disparue, et il a ensuite épousé la seconde avec laquelle il a vécu 22 ans quand la première revient. Donc elles s’arrachent le même homme. Il y a des moments où cela vire au vaudeville et elles deviennent complètement hystériques. D’où l’importance d’avoir deux comédiennes qui s’aiment bien.

Ce qui est étonnant dans cette pièce est le mélange de touches de philosophie extraordinaires et, comme toujours chez lui, même quand il était jeune, avant de souffrir des atrocités des hommes, il y a du désenchantement. Jamais d’amertume, car ce n’était pas un homme méchant, mais une espèce de recul, d’observation sur les êtres. C’est un grand moraliste, un philosophe souriant, un stoïcien avec en même temps tout le charme de l’épicurien. Il est complet. Tout est aisé, accessible à tous les publics, jamais vulgaire, avec une langue délicieuse, un français merveilleux.

Quand je dis "harmonique", un terme que j’affectionne, comme René Simon qui, en parlant d'un comédien, disait qu’il est harmonique c’est-à-dire qu'il est en rapport exact entre son physique et sa voix. Les deux réunis concourent à la représentation. On peut se servir de son physique en se grimant mais cela est plus difficile pour le timbre même si on peut en jouer à la manière d’un petit orchestre. Donc les deux sœurs sont Paule Noëlle et Virginie Pradal. Anne Marie Mailfer est la gouvernante et Catherine Griffoni la grande duchesse qui appartient à la seconde intrigue et qui est la fin de l’aventure comme Sergiu Celibidache disait : "La fin est dans le commencement".

La pièce commence par un coup de fil que je reçois d’une personne inconnue qui s’immisce dans ma vie et qui va être, sans le vouloir, le deus ex machina. Tout le développement de l’intrigue et le mélange de styles se font avec un charme et une facilité remarquables.

Combien de temps dureront les répétitions et comment se passent-elles ?

Jean-Laurent Cochet : Un mois et demi environ. Il faut que nous soyons prêts pour le 15 août, la première intervenant le 22. Les répétitions se passent bien et sans difficulté particulière. Sur le vrai travail de direction des comédiens, de jeu et d’échange, tout va bien. Ce qu’il y a de très agréable, quand on commence ainsi une saison et que les répétitions ont lieu l’été, c’est que celles-ci se déroulent, dès la première, sur le plateau ce qui constitue un avantage considérable d’autant que nous avons déjà les meubles du décor, ce qui évite toutes les surprises. Ce sont des conditions idéales de répétition. Donc nous n’aurons qu'à passer d’une répétition à une représentation, à la seule différence qu'il y aura sans doute du public.

Vous avez également un assistant.

Jean-Laurent Cochet : Oui. J’ai toujours eu des assistants car je m’occupe presque exclusivement de la partie artistique. L’assistant a un rôle essentiel car non seulement il faut qu’il s’y connaisse artistiquement mais il faut qu’il puisse faire face à toutes les questions que lui poseront le personnel technique ou le décorateur. Il faut une grande vigilance et une qualité d’écoute et d’observation. J’aurai pu prendre Pierre Delavène, qui aurait été un second metteur en scène, et je compte sur sa présence du coin de l’oeil.

Mais il n’avait pas le temps de faire cet assistanat qui, même s’il paraît discret, est énorme travail de chaque instant et presque 24 heures sur 24. Mon assistant sur ce spectacle est Antoine Agrange qui est un de mes élèves, un charmant comédien, dont j’ai pu découvrir toutes les qualités au fil de ces mois de travail, des qualités d’attention, d'écoute et de précision. De plus, c’est un homme de goût et d’une grande courtoisie avec les interprètes. Il s’avère donc tout à fait idéal.

Rendez-vous donc dès le 22 août 207 pour une programmation de plusieurs mois.

Jean-Laurent Cochet : Tout à fait. La programmation est prévue jusqu’à la fin de l’année 2007 en précisant la singularité du Théâtre Pépinière Opéra qui consiste à ne pas avoir de représentations le dimanche et le lundi et de comporter deux représentations le samedi, une matinée à 18 heures et une soirée à 21 heures.

 

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Crédits photos : Laurent (Plus de photos sur Taste of indie)


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

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