"Les Nuts Secrètes"...secrètes? Pas tant que ça !
Même si Aulnoye Aymeries n'évoque rien dans votre imaginaire (...c'est une modeste ville de l'Avesnois pour les férues de Géo. ...). Il est probable que vous y repensiez à deux fois en ayant fini de la lecture de cet article ! Car chaque début août, le festival "Les Nuits Secrètes" prend possession de la ville pour 3 nuits, 70 concerts et parcours secrets !!!
Mais voilà...pour cette année...c'est fini ! Froggy's Delight vous avait pourtant prévenu ! Alors voici, pour ceux qui n'ont pu se déplacer, un aperçu de ce qu'ils ont raté sur deux scènes qui se sont partagées un panel d'artistes, de groupes de renoms dans un mélange sucré salé de styles musicaux très variés.
Dès le vendredi, le ton est donné en début de soirée avec Balkan Beat Box (BBB), fusion de rock, d'électro, de mélodies tziganes...ça bouge, ça saute, ça danse d'emblée !
Une rythmique irrésitible !
Juste une pause le temps de préparer le set suvant sur la grande scène et la soirée se poursuit avec Arno d'un côté et Tinariwen sur la scène "Jardin", un bel et grand écart musical à même de satisfaire le public très nombreux dès cette première soirée !
Et cela continue en jardin...car si je vous dis "War ina Babylon", titre mythique de la musique jamaïcaine...vous devinez rapidement qu'une ambiance roots reggae vient de s'installer avec Max Roméo !
Une première soirée déjà bien dense !
En arrivant pour suivre la deuxième soirée du festival, je tombe nez à nez (enfin si je puis dire...) avec l'une des caravanes Tractor Blues. "Mais qu'est ce que c'est que cela?". Très simple, un tracteur (un vrai de vrai !), une remorque, un groupe qui s'éclate sur la remorque et vogue le tractor blues à travers les rues d'Aulnoye Aymeries.
Efficacité assurée, il n'y a qu'à regarder les spectateurs s'agglutiner aux basques de ces "embarcations" musicales et les suivre au gré de leurs déplacements...et moi je suis et découvre Deltahead ! Un gros et gras blues matinée de folk orchestré par 2 hurluberlues déjantés...à découvrir ! Etonnant d'énergie...tiens je viens de zapper Jean Louis Murat...
Abandonnant le tractor blues, il faut se préparer au gros "truc" de la soirée, le groupe phare (quoique...d'un point de vue photographique il soit pas évident à "shooter"), sur la grande scène, les derniers préparatifs se terminent pour accueillir Archive !
Jeux de lumières en fond de scène, silhouettes qui se découpent et prennent place calmement, je suis juste en face des claviers et je perçois Darius Keller qui lance la machine Archive...envoûtement garanti !
Malheureusement impossible d'assister à l'intégralité de leur superbe prestation, CirKus s'invite dans le cocon plus intime de la scène Jardin. Et je n'ai que les 3 premiers titres (comme d'habitude en fait) pour jouer du déclencheur.
Ambiance familiale avec CirKus, le petit fils de McVey et Cherry est dans le public (oui Neneh "grandson" se traduit par "petit-fils" en frenchie de base...mince je viens de parler avec Neneh Cherry...).
Et comme si cela n'était déjà pas assez convivial, des flûtes (avec du champagne ?) apparaissent discrètement sur scène et un "Happy Birthday to You" est entonné pour célébrer l'anniversaire de Cameron McVey. Tout cela en déroulant les titres de Laylow !
Bon il y a des soirées comme celle ci qu'on est heureux d'avoir vécu, c'est sûr !
Déjà le dernier soir d'un festival qui tient ses promesses, et largement, mélange des cultures musicales, accessibilité au plus grand nombre, tous les concerts sur la grande scène sont gratuits et une modeste contribution de 6 euros est demandé pour l'accès soirée à la scène jardin !
Je n'ai pas eu l'occasion et le temps de suivre l'un des parcours secrets mais à regarder les heureux qui en revenaient, je crois avoir rater "quelque chose"...un petit regret pour cette année!
Les "à-côtés" des concerts sur les 2 scènes font partis intégrantes de ce "petit" festival, Tractor Blues, Parcours Secrets mais aussi la Bonavanture qui prend le relais dès 1h30 jusqu'à...plutôt orientée electro !
Le festival a aussi sa télévision unique en son genre, Canalgirafe. Bref cela ne se résume pas à un série de concerts...ce festival a un savoir faire, une âme !
Revenons à cette dernière soirée, avec le Sanseverino Big Band qui délivre son swing manouche et joue avec le public autour de ses textes poétiques et drôles ! Succès complet...
Le Festival se termine (sur la grande scène mais pas complètement grâce à la Bonaventure...) avec Laurent Garnier accompagné de musiciens pour délivrer une session électro-jazz mélangé de drum and bass...après un petit temps de réglage (balance), la musique prend "aux tripes" des aficionados et emporte les moins habitués à ce style musical ! |