4 artistes et 2 lieux pour la contribution suisse à la 52ème Biennale de Venise.
Dans les Jardins de la Biennale, le pavillon suisse reçoit Yves Netzhammer qui en a restructuré certains espaces pour y insérer une installation spatiale intitulée "La subjectivité de la répétition".
Composée de dessins, de peintures murales et projections d'images digitales axées sur la notion d'individualisation et d'identité, cette installation a pour finalité "d'ouvrir des dimensions de la sensibilité à l’aide de moyens picturaux appelant l’ouverture du Moi à ce qui est étranger".
Elle assure la transition entre l'extérieur et l'intérieur, intérieur livré à Christine Streuli qui a voulu le transformer en espace-peinture, les toiles étant accrochées sur des murs-peintures tapissés de sérigraphies.
Ce qui constitue un grand panorama visuel de son travail axé sur l'ornementation décorative à partir de la transposition de formes et de motifs visuels existants et mêlant abstraction et figuration stylisée.
A l'église San Stae, ont élu domicile Urs Fisher et Ugo Rondinone. Commissaires de leur propre exposition, ils prennent le contrepied de la tendance actuelle tenant à utiliser comme espace muséal contemporain des lieux historiquement datés ou inusités comme un palais Renaissance ou un site industriel désaffecté.
Ils ont donc choisi d'annihiler l'espace ecclésial en y logeant un bloc cubique immaculé, le "White cube", représentation du paradigme de la galerie d'exposition contemporaine, dans lequel se révèle un étrange paysage lunaire au dedans comme au dehors.
Ainsi en est-il de cette sorte de patio immaculé dans lesquels s'éclot un paysage à la fois figuratif et abstrait composé d'oliviers aussi réalistes que factices, les arbres-sculptures d'Ugo Rondinone, réalisés en aluminium peint en blanc.
Sur les murs, les photos grand format d’Urs Fischer, tirées sur de l’aluminium, ouvrent des fenêtres sur un paysage tout aussi cosmique.
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