Conférence de presse de The Besnard Lakes en cocnert à la Route du Rock 2007 le 16 août 2007.
D’où vient ce nom, The Besnard Lakes ?
C’est le nom d’un lac, proche de la frontière entre les USA et le Canada. C’est un endroit merveilleux, très sécurisé, où nous nous rendons tous les ans, presque en recueillement. Besnard Lakes est un magnifique retour à la nature, et cela nous semblait logique de s’appeler ainsi.
The Bernard Lakes est un projet collectif, comme de nombreux groupes canadiens en ce moment (Silver MT. Zion, Godspeed, Broken Social Scene)… Comment cela s’est-il décidé ?
Cela est d’abord parti d’une envie d’éclectisme sur l’album. Voilà pourquoi des membres de The Stars ont joué dessus, il y a également un violon de Silver Mt. Zion, etc… Et au début nous voulions insérer un haut-bois sur l’album, mais il est très dur de trouver un joueur de haut-bois par ici.. Nous en avions d’abord trouver un, au hasard d’une sortie dans un bar, puis bon cela ne s’est pas fait. Nous avons donc composé les partitions pour haut-bois et trouver un autre musicien qui assure ces parties.
En écoutant l’album, je ne sais pas si c’est intentionnel mais les mélodies semblent au croisement entre la pop des Beach Boys et le shoegazing post-rock..
L’intention première était de combler le fossé entre les Beach Boys, Phil Spector, Roy Orbinson et les premiers Bee Gees. Avec des arrangements pop en ajoutant le psychédélisme. Nous voulions produire quelque chose de moderne, mais également en référence au son 50’ et 60’. Je suis également un très grand fan de Shoegazing, avec des groupes épiques comme My Bloody Valentine…
Je pense que nous sommes au crossover de tout ces genres, et j’aime le psychédélisme, qui se retrouve même chez Orbinson. Il suffit de réécouter les films de David Lynch, la musique de Roy Orbinson est grandiloquente, très orchestrée, il y a cette notion d’infini qui pour moi est la base du psychédélisme. Nous voulions créer un groupe «psychédélique» selon cette définition.
Sans mauvais jeu de mot, vous semblez très à cheval sur vos visuels, cela est-il très important pour vous ?
Oui tout à fait. J’avais eu une idée de vidéos pour nos concerts, car l’album est très inspiré des histoires d’espionnage. Je voulais donc diffuser une vidéo - que nous avons réalisé - d’ailleurs avec une spirale psychédélique qui tourne à l’infini. Je ne sais pas si nous aurons le budget ! (Rires)
Y-a-t-il une différence dans le fait de tourner aux USA et en Europe ?
Une différence de taille. Je veux dire… c’est d’abord la nourriture ! (Rires) Nous sommes parfaitement accueillis en Europe, on nous traite avec respect et gentillesse. On nous donne le temps de faire des balances correctes, alors qu’aux USA on a vraiment l’impression de n’être qu’un numéro. C’est peut-être dut au nombre plus important de groupes qui jouent aux USA, je ne sais pas… Quant à l’audience, c’est un cliché mais si le groupe est bon, il sera bon partout et le public suivra.
Pour finir, vous avez récemment été nominé pour le Polaris Music Prize (Equivalent canadien des Victoires de la Musique en France), c’est un accomplissement ?
Oui bien évidemment ! La délibération est le 24 septembre je crois… Nous serons en tournée à San Francisco, mais nous sommes très excités, même si nous jouons le même soir, je peux vous dire qu’on va surveillé le résultat de près !
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