Pour cette rentrée 2007, les Inrocks Indie Club avaient choisi de mettre les petits plats dans les grands. Au point de proposer leur plus réjouissante affiche depuis le début de l’année : Da Brazilians, les Raveonnettes et les Cribs.
Comme prévu, la Maroquinerie affiche largement complet. Aucun doute possible, le public est majoritairement venu pour les Raveonnettes. Quoi de plus logique : ils n’ont pas joué à Paris depuis près de quatre ans. Une éternité. A peine se souvient-on qu’ils n’avaient pas démérité lors de leur passage aux Inrocks 2003.
Sans pour autant résister à l’ouragan Bellrays ni aux survoltés Hot Hot Heat le même soir. Impression mitigée donc, confirmée ce jeudi lors de la présentation de leur nouvel opus Lust, Lust, Lust disponible sous peu dans les bacs.
En effet, d’un côté, le duo danois distille pléthore de titres tenant sacrément bien la route, ponctués par une série de hits imparables. De l’autre, des similitudes criantes entre les morceaux finissent pas lasser … Idem au niveau de la prestation scénique. Une entame parfaite, sorte de set noisy que Jesus & Mary Chain n’avait pas réussi à donner à Rock en Seine.
Puis l’ambiance vire presque pop, la boîte à rythme utilisée en fond s’avérant pénible. En résumé, passés les cinq premiers titres, on s’ennuie passablement.
Autant dire que les Cribs étaient attendus de pied ferme. A peine en place, le trio anglais explose littéralement. Le son est crade, épouvantable parfois, sans grande originalité, mais l’énergie du trio fait le reste.
Malheureusement, en quatre morceaux les Cribs ont passé en revue l’ensemble de leurs possibilités. Et l’on sombre lentement ... Inévitablement … Nous voilà d’ailleurs tristement obligés d’abandonner en cours une soirée dont on attendait clairement mieux … |