Avec "Gin I Win" on pense imédiatement à Mundy (enfin moi je pense à Mundy en tout cas, mais qui se souvient de Mundy, fils spirituel à l'en croire de Bob Dylan). Bref, je pense à Mundy et puis à Spain et à Palace sur "Sewn in Seems".
Mais très vite on se rend compte que Timesbold n'est pas seulement un album de références. C'est aussi un album de référence. Un de ceux qu'on écoutera encore dans 1 mois et qui pourrait se retrouver nominé au petit jeu cruel de chaque fin d'année comme meilleur album de ladite année, dans sa catégorie bien à lui de songwriters américains ayant le sens du rythme.
Des mélanges audacieux de styles et d'instruments ajoutent en effet aux textes de Whip beaucoup de profondeur et des mélodies tellement évidentes qu'on se demande pourquoi personne n'y avait pensé avant. De la country dépoussiérée ("Water Bearer", "House Demands") entre 16 Horsepower et Calexico (et la plage est grande) jusqu'a la mélancolie et la pureté des mélodies des grands songwriters.
Et quand des morceaux comme "Some Awful Men" mélange
le tout, on ne peut que se rendre a l'évidence. Timesbold risque fort
de faire parler de lui si le talent a encore une signification et une place
parmi la déferlante des produits commerciaux préformatés.