Duo tout droit venu de San Francisco, les Two Gallants reviennent en force, avec la sortie, précédée de peu par un EP acoustique composé sur la route chroniqué il y a peu, d’un nouvel album, éponyme.
Difficile de parler de réelle évolution pour ce troisième album, qui joue plus sur la corde électrique que sur celle de l’acoustique, contrairement à ce qu’aurait pu laisser croire The Scenery of Farewell, Ep sorti quelques semaines avant cet album.
Leur musique est sans doute mature ou réfléchie, mais le talent de ce duo, dont l’âge des membres dépasse à peine la vingtaine de printemps, leur fraicheur et leur fougue impressionnent toujours autant. Il faut dire que la suite du remarquable What The Toll Tells a de quoi séduire : du troublant "The Dealer", qui ouvre cet album à la tristesse d’"Emo Country Song" où l’harmonica tient un role clé, des arpèges magnifiques de "Fly Low Carrion Crow" ou de "The Hand that Held Me Down" au joyeux et délicieux "Miss Meri".
9 titres, 9 histoires contées par la voix déchirée Adam Stephens, tenant en même temps la guitare et parfois même l’harmonica, tandis que Tyson Vogel frappe sur ses futs avec panache et rage. Two Gallants intrigue et charme donc au-tant par sa spontanéité que par l’émotion délivrée par ses créateurs à travers chaque morceau.
Ce troisième album fait donc plus que bonne impression, mais il reste à voir si les titres prennent toutes leurs ampleurs en live, comme pour les morceaux des deux premiers albums.
Une chose est sûre : voilà encore un bel album des Two Gallants qui s’ajoute au catalogue du label Saddle Creek, fondée par Conor Oberst, alias Bright Eyes. Pourvu que la liste s’agrandisse ! |