Double affiche ce soir à la Maroquinerie. Deux groupes sur la pente ascendante doivent se produirent, les belges de Montevideo et les québécois de Malajube. Il semblerait que le buzz ait fait son chemin à la vue d’une salle bien remplie.
Montevideo débute les hostilités. C’est avec une oreille curieuse que nous découvrons ce quatuor électro-rock qui fait déjà beaucoup parler de lui ces derniers temps par presse et myspace interposés.
Dés les premières notes il s’avère que l’électro fait davantage place à une énergie rock plus classique. Les riffs sont très attendus, presque entendus, très Franz Ferdinand, Bloc Party… même le guitariste s’octroie les attitudes nerveuses d’un Nick McCarthy.
Le chanteur déploie une énergie considérable pour donner un semblant de couilles à l’ensemble, malheureusement nous ne sommes pas dupes. Aucun morceau ne nous accrochera vraiment, pire, nous nous surprendrons à bailler plusieurs fois aux corneilles malgré les nombreux efforts produits. Montevideo finira par complètement nous vexer quand à l’heure du rappel, il s’autorisera une reprise du culte et intouchable "London Calling".
Un "hommage" sans intérêt, à la limite du douloureux. Les midinettes crient, adorent, adulent, on souffre en silence.
Tous nos espoirs sont maintenant dirigés vers Malajube qui nous avait fait très forte impression lors de leur passage aux Inrocks de Printemps au Cabaret Sauvage.
Julien Mineau, chanteur de la formation québécoise, s’est flanqué cette fois-ci, d’une perruque blonde platine façon Kurt Cobain période In Utero. Malajube commence fort en enchaînant plusieurs tubes, "Montréal-40°C", "La Monogamie", "Pâte Filo".
Leur rock est déstructuré, les riffs sont lourds et puissants. Chaque titre porte son propre univers musical. Post-rock inclus. On croit connaître Malajube mais ce n’est qu’une illusion. Les québécois nous emmènent là où ils veulent et on s’y laisse porter avec bonheur. Julien Mineau, toujours lui, ponctue le set de "tabernacle" et autres blagounettes québécoises qui nous font toujours bêtement rire.
D’ailleurs, puisqu’il est question de blablabla, nous sommes bien obligés d’admettre que nous ne comprenons foutrement rien de ce qui sort de la bouche de notre joyeux drille de chanteur ou de son acolyte, Thomas Augustin aux claviers. Entre les hurlements, l’accent et les expressions… le chant en "français" restera pour nous une énigme. Peu importe. Le son est bon, l’ambiance enthousiasmante et dépaysante.
Finalement c’est exactement ce qu’on était venus chercher.
Un petit rappel pour le plaisir et les Malajube repartent victorieux. |