Tireur professionnel, Choi poursuit un travail personnel sur la figure et l’autoportrait qu'il expose à la Maison Européenne de la Photographie sous le titre "Autoportraits aux enfers".
En grand format noir et blanc au grain singulier, aux contrastes violents comme l'élément, l'événement ou l'émotion qui traverse le visage au point de l'abimer, le déformer, le détruire, ces autoportraits s'inscrivent dans la tradition de l'anamorphose pictural.
D'autres photographes pratiquent cette déformation dans la lignée d’André Kertesz, et ses "Distorsions" datant de 1932, comme Laurence Demaison.
Etranges et aussi inquiétants que placides, les autoportraits de Choi, fruit d'un travail plastique évident, sont esthétiquement d'une beauté totale et fascinante et renvoient l'affect du spectateur vers ses propres fantasmes ou ses propres terreurs..
Et si la photographie pouvait saisir l'indicible et l'invisible ? |