Comédies dramatiques d'Arthur Scnitzler, mise en scène de Laurent Caruana, avec André Salzet, Claire MIrande et Michel Feder.
La Compagnie Populart Théâtre, qui avait ravi le public, il y a tout juste un an, au Théâtre Le Lucernaire avec "La colonie pénitentiaire" adaptée du roman éponyme de Kafka, continue son exploration de la littérature de langue allemande au Théâtre de Ménilmontant avec "Anatole" d'Arthur Schnitzler.
Anatole est un homme qui aime les femmes, multipliant les conquêtes féminines, de préférence des femmes qui ne sont pas de sa condition, actrice, vendeuse, grisette, de celles qu'on n'épouse pas même si elles ont du caractère, pour un plaisir sans contrainte qui occupe sa vie de dandy désoeuvré et désenchanté.
Laurent Caruana met en scène avec finesse ces courtes pièces en un acte, d'une grande simplicité et d'un réalisme feutré et désabusé non dénué d'humour, sorte de mini-vaudevilles à la viennoise dont la crème chantily ne parvient pas à masquer l'amertume du café bouillu.
Devant l'ami Max, Michel Feder, impeccable en témoin, parfois complice, parfois réprobateur, de ce tourbillon de jupons tous portés par la pétulante Claire Mirande, André Salzet donne corps à un parfait Anatole à la fois attendrissant dans sa solitude affective, insupportable d'égocentrisme masculin et pathétique dans la vacuité des amours illusoires. |