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Interview  (Clermont Ferrand)  16 février 2008

Rencontre avec Buck 65, artiste canadien timide au premier abord et finalement très bavard, lors de son passage à la Coopérative de Mai le 16 février dernier, à l'occasion d'une Nuit de L'Alligator de haute volée.L'occasion idéale pour parler de tout et de rien.

Pas trop fatigué par cette tournée?

Non non. Cette tournée aura été très humaine. Maintenant je vis depuis quelques temps à Paris et je peux retourner dans mon appartement chaque dimanche et le lundi je suis libre. C'est la première fois que je fais une tournée comme ca.

Ca fait longtemps que vous vivez à Paris?

A l'origine je suis arrivé en 2002. La j'y suis réelement depuis quelques semaines et je vais y resté jusqu'en été puis je vais retourner un peu au Canada.

Pour enregistrer un nouvel album?

Pour plusieurs raisons. Enregistrer un nouvel album en fait partie. Je suis en train de préparer des chansons en ce moment pendant que je suis en tournée. Je travaille sur ces chansons tous les jours, ça rend ma copine folle quand je suis sans cesse sur l'ordinateur en train de travailler sur mes chansons que je vais enregistrer à la fin de l'été.

Qu'est ce que tu préfères en France? Qu'est ce qui différencie ce pays du Canada?

Il y a plusieurs choses. J'en parlais aujourd'hui avec ma petite amie, et on a remarqué qu'au Canada et en Amérique, la culture est uniquement populaire et les gens sont obsédés par les célébrités. Tout le monde parle de ca tout le temps et ca semble etre plus important que tout pour beaucoup: plus que la guerre, les élections, ce qu'il se passe de grave au sein du pays, l'Irak, la situation de l'Afrique, presque plus que leur propre famille. Bien sur il y aussi cette fascination en France pour les célébrités, mais ce n'est pas comparable.

Pourtant, je ne suis vraiment pas sur qu'on vous donne le bon exemple avec Nicolas Sarkozy...

(Rires) Oui c'est vrai. J'ai réalisé que tout le monde parlait de "Sarko par là", "Carla par ci" tout le temps mais je peux t'assurer que c'est vraiment moins fou qu'aux Etats-Unis où qu'au Canada. Ensuite, pour continuer dans cette idée, la culture est totalement dominé par la télévision là-bas, sans doute aussi, par extension, par Internet, les films ou la radio. Les médias tentent, et ca marche, de dire aux gens ce qu'ils doivent aimer et ce qui est cool. Ca va de la musique qu'ils doivent écouter, aux vêtements qu'ils doivent porter, la manière dont ils doivent vivre. C'est presque un repère pour certaines personnes, je pense surtout aux plus jeunes, et ils ont besoin des médias pour guider leurs vies.

C'est une idée de marketing, et cette idée est si forte depuis si longtemps que les gens l'ont totalement accepté comme une part de leurs vies. Mais bien sur, ça existe aussi en Europe mais pas à la même échelle. Je vais te donner un exemple. Avant de faire ma tournée ici, je tournais aux Etats Unis et lorsque tu conduis sur l'autoroute, sur les côtés de celle ci, il y a constamment des affiches publicitaires gigantesques. Ce n'est pas vraiment comme ça ici: tu as juste le noms des villes qui sont à proximité, peut etre une image de chateau et pas le logo Mc Donald. Ca fait du bien d'être loin de tout ca.

Tu viens de parler brièvement du rôle des médias aux Etats-Unis, comme Internet. Avec le Ep que tu as mis gratuitement sur le net "Dirty Work Ep", tu as voulu détourner son interêt premier?

J'ai vraiment réalisé que depuis un certain temps les choses changeaient pour le business de la musique. Beaucoup de musiciens luttent contre cette idée et veulent absolument faire les choses comme elles étaient avant, en pensant que c'est la seule manière pour eux de survivre mais j'ai réalisé que c'était impossible de se battre contre ça. J'ai décidé, puisque je ne voyais pas d'autres solutions, j'ai décidé de me servir du net comme un allié, comme un ami au lieu de le considéré comme un ennemi. J'ai alors décidé de composer, d'enregistrer mes compositions et de les mettre directement à disposition des gens sur le net gratuitement. Je pense que c'est réaliste par rapport à la manière dont les choses marchent maintenant. Je vois bien sur des mauvais côtés à ca, mais vu la manière dont les choses se passent actuellement, j'ai besoin de trouver les moyens de tirer plus les choses à mon avantage qu'à mon désavantage. Les autres solutions auraient été de vivre seul sur un montagne coupé du monde ou me suicider alors j'ai choisi celle là (Rires)

Ce "Dirty Work EP", ce n'est pas non plus une référence aux mixtapes des premiers rappeurs enregistrés sur cassette avec un son sale, mais avec maintenant les technologies qui ont évolué? Ce ne sont plus des démos enregistrés sur cassette mais encodés en mp3...

C'est vrai que je suis toujours attaché à ce qui a été fait avant, par exemple les cassettes. Tout ce qui était fait avec un budget peu élevé, le son était sale. Je n'aime pas quand tout est vraiment parfait. Si c'est parfait, je trouve ca chiant. Avec la technologie, c'est devenu difficile de faire des choses imparfaites. "Dirty Work" c'était une facon de faire les choses de manière basique, à la maison. Le nouvel album que je prépare est dans ma tête la continuité de "Dirty Work", je le prépare de la même manière. En fait plus la technologie avance et plus j'ai envie d'aller dans la direction opposée.

On trouve aussi des albums de raretés sur le net, comme "Heck" par exemple, avec dedans un remix de toi d'un morceau de Cirkus ou encore un duo avec Electralane...

Oui, c'était peut etre la troisième fois que je faisais un album de raretés comme ca. Ce que je fais en général, c'est que j'emmene en tournée 50 ou 100 cds avec moi, je les vends et je les met sur le net après parce que je sais, par expérience, que je peux les vendre une semaine, qu'après on peut le trouver partout sur internet. Le mieux que je puisse faire est de vendre des cds au moins quelques jours, après je ne peux plus. Alors je le fais, parce que je sais qu'il y a une limite.

Mais cette solution est seulement rentable pour les artistes qui composent énormément.

Oui, c'est mon cas. Mais c'est vrai que j'ai vraiment travaillé avec des gens intéréssants, comme MSTRKRFT ou Electralane sur une chanson ("Misdeed"), où j'ai vraiment travaillé la musicalité de cette chanson. Une des filles d'Electralane, puisque ce n'est plus un groupe maintenant, est venu chanter dessus. C'est vraiment intéréssant de travailler avec d'autres gens pour donner naissance à des chansons que je n'aurais jamais écrit tout seul. J'essaye d'accepter toutes les opportunités que j'ai de travailler avec des personnes intéréssantes et des musiciens que j'aime.

Comment s'est passé la rencontre avec MSTRKRFT?

Ils sont du Canada aussi. Quelqu'un qui travaille sur le marché de la musique nous ont présenté mais ce n'était pas que pour le business puisque la personne qui nous a présenté était une amie, qui était aussi amie avec eux. Mais c'était au moment de Death From Above 1979, avant MSTRKRFT, je connaissais Jesse et Sebastien. On nous a présenté et on a envisagé la possibilité de collaborer ensemble. Puis on est devenu amis. J'ai fait la chanson "Kennedy Killed The Hat" et mon label, Warner, voulait le sortir en single et on a pensé à l'accompagner de remixs. J'ai alors pensé de manière assez logique à Jesse, qui faisait des remixs, et qui vivait comme moi à Toranto. Je lui alors demandé, il a accepté.

Ils sont vraiment très sympas. Je n'ai pas écouté tout ce que MSTRKRFT avait fait, il y en a énormément, j'ai l'impression qu'ils font des remixs à longueur de temps. Le plus fou c'est qu'ils remixent maintenant Kylie Minogue. Bref, de tout ce que j'ai écouté et j'en ai aimé beaucoup, mon préféré, par chance, est celui qu'ils ont fait pour moi. Je l'aime vraiment beaucoup. Je joue d'ailleurs beaucoup plus souvent cette version sur scène que l'originale.

En parlant de cette chanson en live, tu danses de manière très étrange sur celle ci à chaque fois...

(Rires) Oui, c'est vrai. D'ailleurs, j'essaye de m'entraîner chaque soir. Hier soir j'étais à Tulles et c'était la meilleure démonstration de cette danse jamais réalisée. En fait, c'est une imitation d'un acteur américain, Crispin Glover, qui est vraiment très étrange. Beaucoup de gens le connaissent comme un star de cinéma mais parallèlement il a une vie complètement différente où il pratique un art très étrange. Il a joué dans "Retour Vers le Futur" ou "Charlie's Angel". Il a joué dans le quatrième "Friday the 13th", un très mauvais film. Mais il était jeune quand il a joué dedans. Et dans une scène, il est à une fête, il a un petit rôle dans le film, il invite une fille à danser et il danse comme ça. J'ai cru comprendre que dans le script, on lui demandait juste de danser et que personne ne lui a demandé de danser comme ca, il l'aurait fait de manière normale.

J'ai trouvé cette vidéo sur Youtube et je l'ai regardé peut-être 20 fois par jour. A chaque fois que je la vois je rigole et j'essaye de m'améliorer. Je ne sais pas vraiment pourquoi je le fais sur scène parce que personne est venu me voir après un concert pour me dire "Hey, cette danse vient de "Friday The 13th Part 4"". (Rires) Mais c'est vrai que sur scène je fais pas mal de références comme ça. Je sais pas vraiment pourquoi je les fais en fait, sans doute pour me rendre joyeux tout seul. (Rires)

Tu as parlé tout à l'heure d'un nouvel album. Tu as déjà trouvé un nom?

Je pense qu'il va s'apeller "Different Kind of Dirt". (Rires) Pour la petite histoire, je voyageais en train, je crois que c'était en Europe et je traversais une zone industrielle et j'ai vu peut etre cinq tas, haut comme des montagnes, avec différents déchets. Un était rouge, un noir, un quasiment blanc, un marron. C'était presque beau à voir ces cinq montagnes de déchets de couleurs différentes et je me suis dit "Look at these different kind of dirt". J'ai aimé le son de ces mots, je l'ai noté et je pense que je vais l'utiliser comme titre pour l'album à venir.

J'ai l'impression qu'il y a de nombreuses différences quand à la promotion de ton album par rapport aux précédents. On voit bizarrement assez peu d'affiches ou de publicités dans les magazines.

Oui, c'est vrai. Déjà il faut signaler que cet album est une collaboration avec un jeune DJ du Canada. Mais c'est vrai que le monde de la musique, au niveau business a beaucoup changé et c'est devenu difficile pour les gros labels de faire ce qu'ils ont toujours fait. Ils ont de moins en moins d'argent pour faire leur travail. Pour mon label, Warner, c'est important de mettre beaucoup d'argent sur les artistes francais et je ne pense pas qu'ils aient beaucoup d'argent pour les autres, pour des artistes étrangers comme moi.

C'est une situation difficile parce qu'ils veulent toujours me soutenir et voulaient sortir mon album mais avaient peu d'argent pour les posters ou ce genre de choses. C'est le reflet de ce qu'il se passe actuellement dans le marché du disque et beaucoup de gens pensent meme que cela va disparaitre dans quelques temps. Il faut trouver un autre moyen de faire les choses qu'on est en train d'apprendre, que je suis aussi en train d'apprendre. Tout le monde essaye d'apprendre à survivre dans le milieu du disque. On est en train de vivre quelque chose de nouveau, c'est pourquoi j'essaye d'utiliser Internet au maximum.

Tu penses que Myspace aide vraiment les groupes?

C'est une période étrange pour le business de la musique. Le plus dur maintenant est de se faire connaitre. Si j'ai un groupe maintenant, la première chose que je fais est un myspace, mais il y a des milliers d'autres groupes qui en ont. Maintenant pour se faire un nom, il faut utiliser plus que sa propre musique. Si tu fais un myspace, que tu mets trois chansons, même si elles sont excellentes, que tu ne mets pas vraiment de photos, de graphiques ou de blogs, personne ne va les écouter. Il faut faire des photos où il faut être super bien habillé, ou être sexy, ou mettre plein de couleurs partout.

Il y a quelques temps en France, tout le monde parlait d'un groupe qui s'apellait Second Sex et je pense que les gens parlait de ce groupe à cause de leur manière de s'habiller. Les nouveaux groupes peuvent prendre ce qui marche comme modèle. Regarde Justice, beaucoup ont dit que c'était le meilleur album de l'année et ça marche vraiment bien. Alors beaucoup de groupes vont essayer de faire comme eux pour avoir le même succès, s'habiller pareil par exemple. Et là, on ne pense plus à la musique. Mon but ce n'est pas déclencher la hype mais de me concentrer au maximum sur ma musique pour qu'elle soit la meilleur possible. La hype meurt et la bonne musique dure longtemps.

Les personnes qui veulent la hype recherchent la popularité et ceux qui cherchent à faire de la bonne musique font ça par passion. Les groupes hypes sont vraiment connus pendant un moment, des fois moins d'un an, tout le monde va voir leurs concerts. Moi je fais de la musique depuis plus de quinze ans, je veux continuer à en vivre toute ma vie.

Justice dit très clairement ce qu'ils veulent: ils veulent faire des tubes, avoir du succès le plus longtemps possible et que leurs chansons fassent parti d'un répertoire que tout le monde connait, en faire des classiques. Ils recherchent les tubes plus que la popularité au fond.

Je respecte cette idée, même si ce n'est pas la mienne. J'ai connu des gens comme ça aussi.

Tu penses à qui?

Le premier groupe auquel je pense est canadien et je les connaissais avant qu'ils le forment. Je connaissais surtout celui qui était le leader du groupe. Il avait toutes les idées et voulait être ce qu'on apelle un "one-hit wonder", avoir fait une chanson que tout le monde connait qui serait connu pour toujours et vivre toute sa vie de celle ci. Il aimait la musique mais il voulait le vivre comme une expérience sociale. Il était très intelligent, il connaissait le business du monde de la musique et la manière dont pense les gens. Il avait étudié la psychologie à l'université. La première chose qu'il a fait est d'acheter un nouveau téléphone pour sa maison et il prétendait que sa maison était son bureau, un endroit officiel où il travaillait.

C'était bien avant les portables et il avait un téléphone avec un bouton qui permettait de faire patienter son interlocuteur et de lui reparler après, pour donner l'impression qu'il était toujours très occupé et psychologiquement, quand quelqu'un est occupé, on pense toujours qu'il fait quelque chose d'important. En fait il ne faisait rien de spécial. Le téléphone sonnait il faisait "Allo, attendez s'il vous plaît", il appuyait sur ce fameux bouton, allait chercher quelque chose à boire dans le frigo, un bout de sandwich, regardait un petit moment à la fenêtre, revenait vers le téléphone, reprenait son interlocuteur et disait "Ok, hello, je suis là". Il le faisait avec tout le monde, même avec ses amis. Il le faisait aussi avec des personnes hauts placés dans le domaine de la musique et tout le monde pensait que ce qu'il faisait était très important. Il a sorti un single il y a huit, peut être neuf ans, qui s'apellait "Steal My Sunshine" et le groupe s'apellait Len. C'était un grand succès dans le monde entier et il est devenu très riche.

Et maintenant il vit seul isolé sur une montagne?

(Rires) Exactement. Il n'a jamais travaillé de sa vie et est parfaitement heureux avec cette vie. Il n'y a pas longtemps j'étais dans un supermarché en Angleterre et j'ai entendu cette chanson. Je l'entend souvent. C'était peut être le hit de l'été 1999.

Radiohead a beaucoup parlé de toi il y a quelques années, alors que tu n'étais pas forcément très connu et que tu ne les connaissais pas personnelement. Vous aviez accepté plus tard de les rencontrer, non?

C'était en 1999 et je venais de faire "Man Overboard". A ce moment là, ma carrière était mal en point, je n'avais pas de succès, pas d'argent et ma vie commencait à être vraiment difficile. Je doutais vraiment mais j'aimais trop la musique pour l'arrêter. J'ai pensé retourner à l'école, continuer la musique à côté, plus comme une passion qu'un gagne pain, et trouver un vrai travail. Un jour, mon téléphone a sonné, c'était un ami tout excité, qui m'a expliqué qu'il venait d'écouter la radio et qu'il avait entendu une interview de Radiohead. Le journaliste leur avait demandé quels artistes ils écoutaient et aimaient, et ils avaient répondu Buck 65. J'étais vraiment très étonné. Quelques minutes plus tard, un ami m'a appelé pour me dire la même chose. Puis d'autres après. Une semaine après, ça a recommencé, ils parlaient beaucoup de moi en disant qu'ils aimaient beaucoup ce que je faisais. Après, ils sont venus faire une tournée au Canada, je ne sais plus pour quel album, "Kid A" ou "Amnesiac" et quelqu'un de leur management a contacté quelqu'un de mon management pour me dire qu'ils voulaient me rencontrer. Je suis allé à Montreal où ils jouaient, on s'est rencontré, c'était vraiment très sympa. Le fait qu'ils mentionnent mon nom m'a beaucoup aidé parce qu'à cette période, Radiohead faisait la couverture de tous les magazines et tous les médias en parlaient. J'étais dans une mauvaise passe et juste après j'ai pu trouver un deal avec une maison de disque et je pense que je dois vraiment remercier Radiohead.

Ce qu'ils ont fait avec "In Rainbows", c'est un peu comme toi avec "Dirty Work".

Je pense que beaucoup de gens ont parlé de ça parce qu'il s'agissait de Radiohead. Si je l'avais fait, personne n'en aurait parlé et ça n'aurait pas eu le même impact. En tout cas, c'est vraiment très intéréssant et c'est une preuve supplémentaire qu'ils sont très intelligents. Mais le plus intéréssant de cet histoire est que, lorsqu'ils ont commercialisé leur album, il s'est très bien vendu. Il a été Numéro 1 des ventes aux USA, en Angleterre, au Canada, je ne sais pas pour la France mais ça a du marcher aussi, alors que les gens pouvaient le télécharger gratuitement. Donc je ne sais pas vraiment quelle conclusion tirer de cette expérience qui est vraiment passionante. On aurait pu tirer des conclusions de cette expérience si ils n'avaient vendu aucun album. Mais c'est un très bon album. Je crois que la chose la plus intéréssante chez Radiohead, c'est qu'ils sont populaires bien qu'ils fassent de la musique assez étrange. Mis à part "Creep", "Karma Police", après "Ok Computer", ils ne font pas vraiment de gros hits. Et puis ils sont populaires mais n'adoptent pas une attitude qui pourrait déclencher la hype. Ils s'habillent normalement, ils protègent leurs vies privées. Ils ne sont pas forcément jeunes non plus. Ca me donne de l'espoir pour l'avenir, que l'on parle d'un groupe juste pour sa musique et qu'ils aient du succès uniquement pour leur musique depuis des années. Il faut regarder les têtes d'affiches internationales dans des gros festivals, comme Les Eurockéennes en France depuis des années. Peut être pas les groupes francais parce que j'ai l'impression que leurs carrières sont plus longues ici. C'est le cas d'artistes comme -M-. Radiohead revient souvent, c'est une preuve de leur succès.

A l'heure actuelle, il n'y a plus vraiment de notion de mérite quand au succès; à grands renforts de moyens actuellement, on arrive à créer un succès, avec des artistes qui n'ont souvent pas beaucoup de talent...

Je connais quelqu'un qui est vraiment riche. Il a toujours aimé la musique et son rêve a toujours été de faire un album. Il s'est payé le meilleur studio d'enregistrement à Los Angeles, le meilleur ingé son, avec des musiciens qui ont déjà joué avec les Beatles. C'est hallucinant. Il a enregistré son album pour ses amis, pas pour le commercialiser. L'argent paye tout. Aujourd'hui on sait qu'un single produit par Timbaland cartonne. Une production de Timbaland ça s'achète. Tout le monde peut y avoir accès avec une grosse somme d'argent. A notre époque, c'est vrai que l'argent achète et fabrique tout: même le talent.

 

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crédits photos : Laurent Hini (plus de photos sur Taste of Indie)


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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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