Chaïm Soutine (1893-1943) peintre français d'origine biélorusse qui pratiqua un expressionnisme tourmenté. Deux lignes dans le dictionnaire.
Soutine fait partie de la grande vague d'émigration du début du 20ème siècle qui vit arriver à Paris des artistes d'Europe de l'Est et notamment des peintres juifs venant de Biélorussie dont le plus connu est sans doute Chagall.
Une vie courte, un homme tourmenté et une oeuvre unique que le public découvre et les amateurs d'art redécouvrent. Notamment les collectionneurs.
La côte de celui qui vendait ses toiles pour une bouchée de pain s'envole et c'est d'ailleurs ainsi, par une vente aux enchères, que commence le documentaire réalisé par Valérie Firla co-écrit avec Murielle Lévy.
Intitulé tout simplement "Soutine", ce documentaire de près d'une heure, en version bilingue français-anglais, édité par la Réunion des Musées Nationaux, en collaboration avec les Productions du Golem et France 3 Sud, se présente comme une passionnante enquête chronologique sur les traces du peintre et de l'homme.
L'oeuvre de Soutine est éclairée par des commentaires et analyses de Maithé Vallès-Bled conservateur en chef du patrimoine, directrice du Musée de Lodève et de Marc Restellini, historien d'art et directeur de la Pinacothèque de Paris qui a présenté tout récemment une exceptionnelle exposition Soutine.
Pour cerner l'homme, on trouve des témoignages de ceux qui l'ont connu, tels Michel Kikoïne et Pinkus Krémègne, ses compères de Vilnus, filmés dans les années 60 lors des entretiens avec Jean-Marie Drot à l'origine d'une série télévisée sur "Les heures chaudes de Montparnasse".
Et puis, il y a les toiles de Soutine et, le procédé du morphisme, notamment pour les paysages, permet de comprendre sa vision étonnante des choses et des gens. |