Pour cette deuxième master classe de mars 2008, Jean-Laurent Cochet arrive serein avec une liste abondante d'élèves qui se sont inscrits pour "passer de scènes" au point, où contrairement à son habitude, il annonce qu'il ne ferait pas de "chapeau" pour introduire ce cours public d'interprétation dramatique.
Las ! Des manifestations intempestives d'un groupe de scolaires, du meilleur monde puisque du lycée Janson de Sailly, présent dans la salle l'amène, l'oblige, à recadrer la situation de manière ostensible et radicale, fustigeant les gâcheurs, les fâcheux et les gêneurs et à "rappeler" ce qu'est le sacerdoce du métier de comédien et les règles élémentaires qui s'imposent au public.
La leçon porta ses fruits puisque les trublions ravalèrent leurs rires et qu'aucun ne répondit à l'invitation du Maître consistant à monter sur la scène pour ravir l'assemblée de ses remarques gaussantes.
Ce nécessaire impromptu raccourcit d'autant la soirée et amena, sans doute, Jean-Laurent Cochet à opérer un choix drastique parmi les prestations prévues afin de tenir compte de l'auditoire du jour.
Les fables de La Fontaine conservèrent cependant leur position de tête, exercices essentiels dans son enseignement et qui trouvaient donc, en l'occurrence, un public cible de choix. Au programme ce soir, à côté du célébrissime "Le corbeau et le renard", des fables moins connues avec "Le pouvoir des femmes", "Le lion s'en allant en guerre" et "L'ingratitude envers la fortune".
Pour le théâtre, une scène de "Psyché" de Molière et une scène de "Ruy Blas" de Victor Hugo qui n'appelèrent, tout comme les fables, que des éloges.
La soirée s'acheva avec "Assommons les pauvres", un très étonnant poème en prose de Charles Baudelaire. |