Bertrand Louis, l'ex-glandeur professionnel comme il le reconnaît lui-même, se consacre aujourd'hui à la musique et sort un deuxième album "2".

La pochette donne le ton : Bertrand Louis assis sur un canapé planté sur les pavés de la ville nous livre ses états d'âme dans un album dédié à la contemporanéité urbaine.

Qu’il narre l’éloge de la contemplation et de l’oisiveté sur fond de béton ("Dans mon quartier", "L’éloge de la paresse"), les amours contingentes du troisième millénaire ("Je bégaye"," La machine célibataire", "La plus belle fille du web") ou le spleen esthétique ("Dans mon pays le noir est une couleur", "Disparaître", "Une femme tranquille"), il sait accrocher l'oreille de l'auditeur par sa voix fluide et trainante que rythment des textes dans lesquels il pratique l'allitération gainsbourienne et où il insère quelques clins d'oeil aux maîtres ("Je balaye").

Eclectique dans ses styles musicaux, il reste résolument dans le registre pop chic tout en usant du rock, du rap, de l’électro et bien d’autres pour des adaptations légères et quasi monocordes propices à la mémorisation et au fredonnement, proches de l’easy-listening et en tout état de cause d’une urbanité de bon ton.

A suivre