Aujourd’hui, encore de belles surprises à Bourges : côté découvertes, notons Kiss Kiss Bang Bang et The Delano Orchestra, à suivre avec attention… Au Phénix, c’était la soirée reggae, avec entre autres Tiken Jah Fakoly et les légendaires Israel Vibration, désormais en duo. Au Palais d’Auron, Zebramix avait invité Cali à revenir sur scène, pour un mix sur U2. Puis, l’émouvant retour de Catherine Ringer. Elle continue la tournée des Rita Mitsouko, en chantant à la fois des chansons de Variety et des tubes tels que "Andy", ou encore une reprise des Velvet Underground. Elle finit son show sur "Marcia Baila"… touchant…
Une belle soirée en perspective à l’Auditorium, où se produisent Laetitia Shériff, Daniel Darc et Blonde Redhead. Laetitia Sheriff arrive avec ses deux musiciens, une formation rock très classique : batterie, guitare, basse. Le look de la demoiselle fait un peu penser à Kim Deal à la belle époque. Elle nous offre un set assez court, composé essentiellement de nouveaux morceaux. Un concert très rock et quand elle se saisit de sa basse, on reconnait le son de Codification. Pour la dernière chanson, Olivier Mellano se met au chant et le son a des échos des Pixies. Court mais intense…
Ensuite arrive Daniel Darc, l’écorché vif… Accompagné de trois musiciens d’Asyl : Nicolas et Benjamin Freidline et Antoine De Saint Antoine, ainsi que ses deux musiciens habituels. L’idée d’intégrer ce jeune groupe de La Rochelle, très appliqué et impliqué, donne un véritable coup de fouet à la prestation du chanteur. Les musiciens portent littéralement Daniel Darc, tant par leur son que par leur soutien et on sent une vraie communion entre eux. Le ton est résolument rock, et on accroche tout de suite. Il nous prend aux tripes, avec sa poésie fragile et inspirée… Pour le rappel, il nous régale avec "Chercher le garçon" et une dernière chanson des plus troublantes… Ce grand tatoué sort de sa poche un livret et commence à lire le psaume 23 de la Bible, qui lui arrache des sanglots. Déroutant…
Et enfin, les Blonde Redhead, que le public accueille très chaleureusement. Malgré les deux derniers albums un peu différents, rien n’a changé, les concerts sont toujours aussi soniques, et c’est tant mieux. Le trio fonctionne à merveille, tout est très précis et chacun des membres se répond. On s’attache très vite aux mélodies et aux voix délicates de Kazu Makino et des frères Pace. Le son de l’Auditorium est impeccable, on se régale, mais la chanteuse était un peu intimidée devant ces 500 personnes assises. Elle propose donc pour le rappel que tout le monde se rapproche, et cela donne un final exceptionnel ; la proximité a amené encore plus de chaleur et de douceur à ce morceau magnifique qu’est "Maddening Cloud".
Le week-end et la fin du Printemps s’annonce, et on peut déjà dire que ce fut un succès… Qu’importe la pluie et le mauvais temps, à Bourges, cette année on est venus se réchauffer dans les salles combles pour écouter de la bonne musique… |