Les filles sont capricieuses, tout le monde le sait. Il est donc courageux de faire un festival rempli de demoiselles. La preuve : le groupe Ipso Facto a un problème de bus (ou plutôt un retard dû à un shopping frénétique à Amsterdam), résultat ces dames ne joueront pas ce soir. A vrai dire, vu la rapide écoute que j’ai effectuée sur leur site, cela n’est pas plus mal…
La jeune Helluvah débarque sur scène devant une centaine de personnes.
Ne semblant pas tenir compte du léger vide, elle empoigne sa guitare.
On sent, dès le premier morceau, l’influence que PJ Harvey a pu avoir sur elle : même sobriété, même voix écorchée.
Il lui manque encore un peu d’assurance, mais quelques concerts supplémentaires devraient arranger la chose. Une vraie découverte.
Très longue pause entre les deux groupes restant, durant laquelle on entend des "Ah ouais tu l’as acheté où ton serre tête ?" et des "Tu vas voir, la chanteuse des Long Blondes est trop bonne !". Cela annonce la couleur…
Le groupe entre en scène devant une Maroquinerie quasi pleine, il est vrai que les concerts débutant à 19h, c’est difficile.
Les spectateurs à mes côtés étaient, en effet, très au courant : Kate Jackson est en beauté ce soir, talons aiguille noir et robe moulante.
Le groupe lâche un "Century", nouveau single de l’album Couples, très années 80. Les fans semblent légèrement décontenancés par ces nouveaux sons. Cependant, l’arrivée d’un "Weekend Without Makeup" rassure tout le monde.
Le groupe jongle entre anciens et nouveaux morceaux, les anciens "Separated By Motorways", "Giddy Stratospheres" ou "Once And Never Again" enthousiasmant visiblement beaucoup plus de monde.
En somme, c’est une ambiance mitigée qui domine, le groupe semblant clairement être ailleurs malgré tous les efforts de Kate Jackson.
On quitte la Maroquinerie avec un sentiment d’inachevé, comme si les nanas bien sapées faisaient de la meilleure musique. On se réveille les filles ? |