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Interview  (Paris)  09 avril 2008

A l'occasion de la sortie de son deuxième album Cuchillo, Barth s'est prêté au jeu de l'interview et de la session acoustique.

Qui est Barth ?

Je m'appelle Barth, je suis musicien. C'est le meilleur résumé, sans fioriture.

Barth, c'est toi ?

Oui, Barth, c'est moi. Après, j'ai toute une communauté de potes avec lesquels je travaille et avec lesquels j'aime travailler depuis très longtemps. Ce n'est pas non plus un collectif, c'est un mot un peu trop sérieux aussi. Ce sont vraiment des potes, et des gens talentueux. Mais ce n'est pas un groupe.

J'ai un groupe sur scène avec un des mecs qui s'appelle Axel Cocanto qui m'aide à produire mes titres, un pote d'enfance et un super clavier. On peut dire que c'est lui et Mike Pelanconi avec qui je bosse à Londres. Ce sont un peu mes deux potes de musique très très proches. C'est plus une collaboration rapprochée.

Ces deux te suivent sur les dates live ?

Mike est très cher parce qu'il vient de faire Lily Allen donc ça m'étonnerait qu'on l'ait (rires). Axel joue avec moi sur scène et je lui file un coup de main pour son groupe aussi. En fait, on se rend des services comme ça, à jouer les uns avec les autres. Il y a Christophe Boissière qui fait les arrangements de violon aussi, sur cet album là et sur celui d'avant. Après, ce sont d'autres collaborations à l'image aussi, Fabien Leroy et Vicente Sahu qui font tout ce qui est visuel pour moi. C'est une petite famille comme ça.

Ca veut dire que quand tu fais des dates, tu ne sais pas forcément à l'avance de quels musiciens tu vas t'entourer ?

Ca dépend complètement. Quand on a de la chance, avec un budget pas mal, on est à quatre sur scène pour la musique (basse, guitare, batterie, Axel au clavier et moi à la guitare voix et Fabien qui projette des films derrière). C'est la formule un peu luxe. Mais ça m'arrive de faire des concerts tout seul, j'adore ça aussi de faire un set une heure pénard. Parfois, cela arrive aussi que l'on fasse des concerts que Axel et moi, avec des vieilles boîtes à rythme qui ne sonnent pas vraiment électro mais ça ressemble un peu à une espèce de Suicide pop. Je ne pense pas que sur scène, on soit aussi impressionnant qu'Alan Vega (rires) mais en tout cas, dans le son, il y a cette "cheaperie" des boites à rythmes sans que ce soit électro justement. Mais ce sont plus des morceaux assez pop. Il y a trois formules.

Avec les mêmes morceaux à la base ?

J'adapte. Quand je suis tout seul, je fais des morceaux beaucoup plus harmoniques. Quand on est en groupe, j'essaie que ça bastonne parce que je trouve ça bien quand tu vas voir un groupe basse-batterie de t'en prendre plein la tronche, moi j'aime bien. Avec Axel, ça dépend. Vu que l'on se connaît depuis longtemps, on dit beaucoup de conneries, on improvise tout le temps, on n'a jamais de set liste, alors c'est la formule un peu bizarre.

Mais du coup, ce n'est pas évident pour toi parce que les morceaux de l'album sont très arrangés, vraiment produits.

Tu sais, il y a douze accords alors on ne peut pas vraiment reproduire ça sur scène. Du coup, c'est du boulot. Je vais vraiment à l'urgence, je suis plutôt du style à tout simplifier plutôt qu'à rajouter des couches. En studio, c'est un peu le truc inverse : je pars d'un morceau que je crois être cohérent et qui marche justement guitare-voix pour essayer de rajouter plein de petites choses qui font que ça va t'emmener – enfin j'espère, quand c'est réussi – vers quelque chose qui te surprenne un peu. Alors que sur scène, je me dis qu'il faut vraiment revenir à l'essentiel du titre alors parfois, on simplifie au maximum. On fait juste une petite nappe de violon ou au clavier, parfois on vire carrément les violons et je compense en gueulant (rires). C'est un peu l'esprit ! Il ne faut s'attendre à voir ce qui a sur l'album sur scène, si ce n'est l'énergie je pense.

Tu as choisi de faire des morceaux vraiment différents sur scène : tout le monde y trouve son compte, toi tu ne te lasses pas.

Le problème, c'est que tu fais toujours plaisir à des gens et d'autres sont déçus. A chaque fois, j'ai les deux courants : les gens qui viennent me voir en disant qu'ils se sont emmerdés parce qu'ils adorent les violons sur tel titre ou, évidemment, vu que je fais tous mes chœurs sur l'album, parfois je ne peux pas faire les trois harmonies vocales alors je suis désolé, je m'excuse. Je ne suis pas comme Tricky qui parfois arrive à séparer la voix en deux, je ne sais pas comment il fait (rires).

Jusque dans la bio, il y a des choses assez rigolotes à propos de tes collaborations, où tu dis : untel Liverpool, untel je ne sais plus quelle ville. C'est évidemment pour faire de l'humour mais en même temps, jusqu'où va se loger l'humour chez Barth ?

Je vois bien ce que tu veux dire, c'est vrai. Il faut souligner que pour un truc de promo, il y a toujours des trucs que l'on doit dire pour renseigner les journalistes, mais il faut faire passer dans la façon de le dire une espèce d'esprit du truc. Si tu arrives à faire les deux et là, apparemment, si tu as cerné ce truc là, je suis content parce que c'est moi qui ai rajouté ça entre parenthèses au début où la bio était plus sobre. Je me suis dit que c'était juste histoire de préciser les choses.

Claire Burgess, qui a co-écrit les paroles avec moi sur Magic Wondermeal, c'est une copine, on se connaît depuis 8 ans, elle a débarqué en France, elle venait de Liverpool, on est resté super amis, c'est une fille vraiment brillante, qui me donne parfois un coup de main quand j'hésite avec une phrase en anglais, pour "at" ou "to" (rires), c'est elle qui me renseigne. On a fait ce morceau ensemble au bar une fois, on a bien rigolé.

Et l'autre, Francis Basset, c'est un français pure souche, un auteur chevronné qui écrit magnifiquement bien, qui aime vraiment la culture française mais qui écrit très bien en anglais mais ça n'a vraiment rien à voir. Et puis, il vient vraiment de Quillebeuf-sur-Seine. Ah oui parce que je mens rarement quand même. Même quand je fais une blague, j'essaie de faire en sorte que l'on puisse toujours vérifier sur Wikipédia.

Il y a un truc dont tu es spécialiste, ce sont les titres en français que tu chantes en anglais, l'association de mots qui ne sont par a priori faits pour aller ensemble. Cela vient d'où cette espèce d'envie de déconnade comme ça mélangé à la pop ?

Pour l'autre disque, il y avait ce truc de noms de chevaux que j'utilisais. Parfois, je partais du titre qui me plaisait. Du nom du cheval, ça me faisait les paroles. C'était des associations d'idées, j'essayais qu'il y ait une image par ligne, pas du tout narratif comme principe, mais à la fin, on avait quand même quelque chose de cohérent. Quand on l'écoutait, ça marchait aussi avec la musique, enfin je trouvais. Du coup, il n'y avait pas ce souci de raconter quelque chose sur cet album là. Pas tout, il y a au moins trois-quatre textes dont Omahma Boy par exemple qui clôt l'album, où c'est quelque chose de nettement plus narratif, même qui essaie de jouer avec les sonorités, avec l'orchestration. C'est assez nouveau mais là, je m'embourbe un peu parce que j'ai complètement oublié ta question.

D'où vient cette envie de mettre des petites touches d'humour ?

Ce truc de nom un peu taré, c'est parce qu'en général, quand je fais un morceau, la musique j'y mets tout ce que j'ai envie d'y mettre, c'est-à-dire que je me fais vraiment chier pour être satisfait à 100%. Les paroles aussi : jamais je n'enregistrerai un titre s'il y avait une phrase où je serrai les fesses ou je ne m'y retrouvais pas, je ne pourrai pas supporter. Donc, en général, quand j'ai paroles et musique qui collent, le titre est un peu la cerise sur le gâteau. C'est-à-dire que je n'ai pas besoin d'un titre qui souligne si je dis dans les paroles : "I'm gonna love you each every day", je n'ai pas envie d'appeler le morceau "I'm gonna love each every day". A la limite, je vais appeler ça "Trou du cul"… Non, ce n'est pas vrai, jamais j'appellerai un morceau "Trou du cul" (rires).

Je trouve ça plus marrant si tu as une lecture pour la musique, une lecture pour les paroles, à la limite si le titre t'emporte autre part… Ca se trouve, tu vas même aimer que le titre du morceau et pas forcément la musique, ni les paroles mais au moins, tu auras un p'tit truc qui t'aura interpelé. Tu vois, Guerre du plomb à Bourg-Fidèle, ça n'a rien à voir avec le morceau mais pour moi, maintenant, ce mot là est complètement assimilé au morceau, c'est une espèce de greffe qui a réussi. En plus, c'est un titre que j'avais chopé dans Libé dans les pages économiques. C'est une grosse grève dans une usine sidérurgique à Bourg-Fidèle, donc un bled. C'était Guerre du plomb à Bourg-Fidèle, un journaliste qui avait trouvé ce titre. Je lui ai pompé littéralement son titre.

Effectivement, il y avait cet univers de titres un peu décalés sur l'album précédent. Là, il y a ce fameux Cuchillo.

Tu connais un peu ?

Non, pas du tout, justement !

Avec toutes les interviews, j'étais sûr que c'était quelque chose de beaucoup plus connu que ça.

Ce que je me suis dit au départ, il s'est inventé un personnage de western… Non, ça existe vraiment ?

C'est mon pote Fabien Leroy qui a fait le petit documentaire sur l'album entre autres, qui est un fou de cinoche, qui me file souvent des vieux trucs, encore sur VHS parce que souvent introuvables. Il m'avait filé toute la trilogie Cuchillo qui est un peu l'équivalent de Sergio Leone avec Clint Eastwood, en beaucoup moins populaire, pour la bonne raison que c'est assez politisé comme truc. C'est plus drôle que politique. C'est un p'tit mexicain qui n'a pas d'argent et qui n'a pas d'armes, qui se bat au couteau, qui est toujours pourchassé par les américains plein de tunes. Mon album n'est pas du tout politique et puis ce n'est pas ce message là qui m'intéresse le plus dans Cuchillo.

Mais il y a quand même ce truc qui me plait dans ce héros de films spaghetti, c'est qu'il fait tous ses duels au couteau. Genre, c'est extrême : il gagne à 250 mètres. Evidemment, c'est impossible. Il a le couteau en équilibre sur l'épaule et puis tu as les américains en Winchester et il arrive à le planter entre les deux yeux. (rires). En même temps, il est vachement humain comme héros. C'est ça qui m'a vachement plu, ce n'est pas superman, c'est l'antithèse d'ailleurs. Il oscille toujours entre le bien et le mal, sans même s'en soucier parce qu'il faut qu'il bouffe. Tu le vois, par exemple, dans une scène du film : il y a un tas de pièces et une scène de baston, il veut une pièce alors il la chope Ce n'est pas du tout ce que ferait un héros normal, même Clint Eastwood. Ils chopent le blé, hop ! A un moment, ils misent sur un pari et il gagne le double, il hésite à la fin. Il a gagné une pièce, il jette la pièce, il est emmerdé.

Il y a ce truc là qui me plait et à mon avis, qui parle bien de ce héros là, il n'est pas bon ni mauvais, il oscille entre les deux mais quand il faut faire un choix entre le bien et le mal, il bascule tu ne sais pas pourquoi d'ailleurs, vers ça. Dans les interviews, je parle souvent de ça. Il y a des trucs où j'essaie de me renouveler mais ça, je suis obligé de parler de cette comparaison. Pour moi, c'est le même principe qu'Ulysse dans l'Odyssée. C'est ce genre de héros, ce n'est pas superman du tout, ce n'est pas le plus bourru de la bande, ce n'est pas lui qui saute Hélène, il en est malheureux d'ailleurs. Ce n'est pas lui qui va être le meilleur combattant, mais les événements font qu'à chaque fois, il oscille entre le bien et le mal, c'est un menteur, il est rusé, mais c'est un véritable héros parce qu'il est profondément humain. Il a cette espèce de courage, tu ne sais pas pourquoi il va continuer à un moment où d'autres vont s'arrêter. Cuchillo, c'est un peu ça.

Mon disque, c'est un peu un hommage à ce personnage que j'adore. J'étais emmerdé parce qu'à un moment, quand je pensais à ça, je ne voulais pas que l'on croit que j'étais déguisé en Cuchillo, je ne veux pas que l'on m'assimile à ce genre de personnages. Dans la vie, ce sont des personnages qui me plaisent vachement. Parce qu'il y en a aussi dans la vraie vie des gens comme ça. C'est un peu un hommage à ces gens là. Je crois que je n'ai jamais aussi bien expliqué, donc là... (rires). La fille des Inrocks m'a embourbé à ce moment là, je ne savais plus où j'en étais. Là, c'est bien, j'ai réussi à dire ce que je voulais (rires).

Tu t'es déguisé pour cette pochette, la précédente aussi avait quelque chose de suranné. C'est un hommage aussi à un courant musical ?

Non, tout ce qui est visuel, pour moi c'est complètement détaché comme les titres. Je pense que l'on arrive à raccrocher l'ambiance quand même de la musique parce que ce sont les mêmes moyens, c'est-à-dire arriver à faire des choses qui sonnent, on sent que ce n'est pas du tout fait avec … des trucs comme ça, on s'est quand même fait chier. C'est fait avec les moyens du bord mais en le faisant le mieux possible.

La photo, c'est le même principe. On fait tout avec Vincente Sahu qui, pareil, est un pote d'il y a quinze ans. Ce que l'on adore, c'est prendre 20 cartouches de polaroïd, aller quelque part et puis on se dit : "avec ça, il faut trouver une photo, il faut y aller". Pour le premier album, on avait fait pareil, on était parti au bord de la mer avec des fausses moustaches et Axel aussi. Tous les trois, on est vraiment amis donc il n'y a aucun problème, on s'est en plus qu'on aime faire les cons, donc ça va tout seul. Il y a ce truc là, on sait que c'est une pochette qui va coûter 20 cartouches, c'est 1500 balles et puis voilà, on a une vraie pochette d'album. C'est du vrai polaroïd, la pochette de Under The Trampoline a été faite en une prise : j'ai sauté de la dune, il m'a suivi en une prise après on en a fait trois autres, elles étaient foirées parce que la première, je n'avais pas peur de la chute, et du coup, je me suis vraiment lourdé en me faisant super mal.

Vu la position, tu n'as pas dû avoir trop de temps pour te retenir !

Quand j'étais comme ça, je n'ai pas eu le temps de me rattraper, je suis retombé vraiment le menton dans le sable.

Elle est assez drôle cette pochette, on imagine qu'il y a un trucage mais en fait, non.

Quand on l'a vue juste après l'avoir fait, quand on l'a développée, on s'est dit : putain, ce n'est pas vrai. On y allait même pas pour une pochette de disque, on y allait pour bouffer des moules frites et se prendre des polaroïds avec les potes. On a eu des bons retours en plus sur la pochette de cet album. Tout le monde a adoré.

Alors que pour l'autre, on voulait se faire des petites vacances en Andalousie avec Vicente et sa copine qui est de là-bas. On s'est dit du coup, on paie de notre poche les polaroïds, on fait le même principe et puis on va 5 jours chez ses parents, dans le désert. C'est lui qui m'a confectionné le costume, il avait pris sa machine à coudre avec lui dans l'avion, il m'a cousu le truc à l'arrache comme ça. Je l'ai sali le soir même. Le lendemain, on a shooté mais c'était très long, pendant trois jours. Il restait que trois polaroïds dans le truc, il n'en avait presque plus et on a réussi le dernier saut. Il y en a 150 pour en arriver là, c'était un vrai travail, vachement plus que pour l'autre album.

Il y a un making-of de polaroïds, une exposition ?

Justement, on s'est posé la question. On s'est fait chier pour garder la bonne et on s'est dit écoute les autres, il les garde chez lui, je ne sais pas ce qu'il en fera. Pour le livret, on a mis des photos qui ne sont pas de la série, qui sont d'autres séries. Si tu veux, c'est le même principe que l'album, on fait les photos avec peu de moyens mais en même temps le polaroïd qui est un support super beau et où il y a ce côté artisanal qui ressort, qui me touche. En musique, on est pareil, on travaille sur bandes, ce n'est pas du tout les considérations genre le numérique c'est à chier. C'est que ça nous oblige psychologiquement à se foutre dans l'état d'esprit de l'urgence un peu qui est assez facile à choper du coup.

Les enregistrements se font comment ? L'enregistrement classique chacun sa partie, c'est plus un peu live ?

C'est très compliqué. Je fais vachement de boulot chez moi, à Bastille, avec mon 8-pistes à bandes aussi. Je bourre mon 8-pistes de plein de trucs, le morceau est déjà fini. Il y a toute la structure qui est faite, des idées d'arrangements déjà. Pour Magic Wondermeal par exemple, on n'a rajouté que les violons et un bout de batterie aussi, tout le reste a été fait chez moi. Cuchillo, pareil, a été fait complètement chez moi. On a juste rajouté une trompette à Londres. Donc, en général, on déverse mon truc. Mon premier disque a été fait chez moi et masterisé à Londres à la fin.

Mais là, quand même, il y a Mike qui rajoute énormément de choses. Je te parle de deux morceaux de l'album mais le reste, soit on rejoue les batteries, on rejoue les cordes. Il a toute une tripotée de musiciens jamaïcains et italiens qui viennent faire des cuivres. C'est vraiment en cela son rôle de producteur, c'est qu'il amène des super musiciens. Dans le son, il est excellent aussi. Souvent, je ramène mon bordel quand même de Paris, et c'est un mélange entre mon bordel de Paris, les trucs de Mike et les trouvailles d'Axel aussi au clavier.

La dernière fois, pour un morceau, pour Dogs slip away, un copain qui fait que du surf, c'est un guitariste de surf, il a une valise avec une spring reverb pour faire du surf, il est pilote de l'air, il était assistant d'Adrian Sherwood, un mec qui a fait des super trucs de reggae dans les années 80. A un moment, il en a eu plein le cul, il a 32 ans, il n'est pas vieux, il a tout plaqué et il a pris des cours de pilotage, il a été genre premier sur 500 je ne sais pas quoi, il est pilote de ligne ! (rires) Mais il est toujours fou de musique surf, du coup il est venu nous faire un morceau surf. Il ne voulait pas que l'on voit trop son visage parce qu'il ne voulait pas que ça lui nique trop sa nouvelle carrière.

Les morceaux, ça baigne dans une atmosphère généralement pop, on va dire franchement anglaise, tu chantes comme John Lenon parfois.

Alors ça, je n'ai jamais compris…

Ce n'est pas complètement faux aussi, il y a quelques intonations quand même…

Peut-être mais… J'adorai vraiment mais…

Il y a quand même un p'tit côté Beatles dans la trame.

Oui, oui, c'est plus proche de Lenon que d'Etienne Daho, je le confirme.

C'est de la pop que l'on pourrait croire gentillette ce n'est pas au sens péjoratif et finalement, tu viens déstructurer un peu ça avec des choses que l'on n'attend pas forcément, des cuivres, des cordes, des arrangements parfois limite reggae, dub. Pourquoi et c'est quoi ta culture musicale ? Je pense qu'il y a une identité Barth, on ne peut pas dire qu'il y a seulement une identité pop…

Moi, je suis emmerdé quand on me parle de mes influences parce que déjà, je n'aime plus forcément les choses que j'aimais il y a 4 ans. Là, ce que j'écoute en ce moment, ce n'est pas du tout ce que j'écoutais pendant mon autre disque. Et puis je n'ai jamais eu quelqu'un qui m'a fasciné au point d'être omnibullé. J'ai des potes musiciens qui eux, font de trucs super, ce n'est pas le problème mais suivent une personne ou deux et n'en décollent pas. Quand j'étais morpion, les Beatles m'on marqué beaucoup. Ca s'entend, je ne cherche même pas à le cacher.

C'est la seule chose que l'on peut ressortir du disque, c'est-à-dire il y a vraiment une influence pop à la Beatles, le reste après, j'ai l'impression que tu balances des trucs comme tu balancerais une salade de fruits, un peu ce que tu as dans le frigo.

J'en avais conscience pour l'album d'avant, des trucs dans les harmo un peu plus bizarres. Je voulais avoir des cordes sur ce disque là. J'ai travaillé avec Christophe Boissière en amont, Mike s'est occupé de faire un son à l'ancienne avec un format pour prendre les violons comme ils le faisaient à l'ORTF et dans les studios anglais, un grand arbre où tu mets dans certaines positions des micros qui font que tu prends un orchestre avec deux micros seulement. Deux ou trois, c'est sans filet. C'est-à-dire que tu fais une session de violon qui vaut une fortune, sûrement le plus cher dans un album, ça revient peut-être à 10 000 euros les trois heures pour sept titres, et tu prends tout à 3 micros. Les mecs font une petite répète, c'est parti. Après, ils vérifient que tu ne fais pas de re re, tu n'as pas le droit, sinon c'est plus cher. Mike, c'est un guerrier parce que les ingénieurs français disaient : "moi je prends toujours au cas où, devant la contrebasse, devant le pupitre, on ne sait jamais s'il y a une galère, un micro qui déconne". On l'a fait vraiment à l'arrache, on ne se rendait même pas compte que c'était si risqué. Je me suis rendu compte avec le recul comment Mike avait préparé sa séance à fond. C'est un anglais d'origine italienne mais qui ne traite qu'avec des jamaïcains. Je m'en suis rendu compte surtout en voyant les rushs du documentaire de Fabien qu'il était ultra concentré pour sa session.

Je l'avais préparé deux mois avant avec Christophe qui a fait les arrangements où on corrigeait chaque petit truc, pour être surtout justement, quand tu enregistres, 7 morceaux en 3 heures, il faut être sûr que le mec puisse lire et que c'est exactement ce que tu veux. On s'est vraiment énormément fait chier pour les cordes, je suis heureux de cet album pour les cordes.

Ca ne va pas être frustrant du coup de ne pas pouvoir les reproduire sur scène ?

Non, reproduire quelque chose ne m'intéresse pas forcément. J'aime bien que ça procure des sensations. Reproduire des violons sur scène dans une salle de concert un peu basique, avec une acoustique moyenne, ce n'est pas forcément super non plus. Si tu as la chance de pouvoir le jouer à l'Opéra Garnier, évidemment, ça va être magnifique mais par exemple, jouer à la Flèche d'Or avec un quintet… Autant quand tu joues avec un groupe de rock, ça peut péter, il y a aucun problème. Quand tu commences à trouver un concept très compliqué avec peu de moyens, parce que je suis plus un artiste indépendant qu'un artiste de grosse major, à chaque fois, on fait gaffe. Autant faire simple et prendre l'essentiel, et surtout avoir une session rythmique qui marche bien.

C'est ce que tu préfères, finalement, tout le travail de l'album avant qu'il ne soit gravé ? Tourner, ça te pèse ?

Ce sont deux choses différentes, je ne les assimile pas du tout. En concert, je joue des morceaux de mes trois disques, mes morceaux préférés en fait, je ne me pose pas de questions. D'ailleurs, il y a un morceau de mon deuxième disque que les anglais adoraient, qui passait à la radio. Moi, il m'a vite fait chier, je ne le joue plus jamais. C'est vrai que l'on me le demande. Je trouve que j'en ai fait un mieux dans le genre sur ce disque là. Maintenant, je les ai changés, j'essaie quand même d'en faire la moitié de mon dernier disque et je sais que l'autre moitié, c'est les deux autres albums, voire celui qui va venir. J'en ai toujours deux-trois pour les tester un peu aussi.

Celui qui va venir, tu en es déjà là, en fait.

Tu sais, il y a toujours un temps de latence entre le moment où tu l'as masterisé et le moment où tu commences les promos, déjà il y a 5 ou 6 mois de battement.

Tout dépend si tu bosses beaucoup au niveau de l'écriture.

Je crois que je suis plutôt normal. J'ai quelques pistes pour un autre disque. Je ne sais même pas si cela va être un disque comme celui-là ou un disque instrumental ou un projet pour l'image. C'est de la matière, après c'est malléable.

Tu parles de projets d'image. C'est quelque chose qui te plairait de faire la bande son de Cuchillo ?

J'adorerai bosser sur une musique, pas forcément un film dans les standards classiques, peut-être même un truc instrumental ou bosser avec des plasticiens. Le spectre est assez large. Par contre, ce qui m'intéresserait, c'est de faire un truc pour un film qui me botte. Faire une musique de film pour faire une musique de film, pour se griffer 20 000 euros et t'appâter après, je ne le ferai pas par exemple. C'est ridicule de dire ça parce que je n'ai même pas eu de propositions. Je vois ce que c'est le boulot de faire un album. Pour un film, il faut qu'il y ait de la matière aussi. Si, pour se taper un film, il faut faire une espèce de nappe sur 4 pauvres plans séquences avec des dialogues de merde, je préfère continuer à faire mes trucs. S'il n'y a pas de recherche esthétique, s'il n'y a pas de recherche dans les dialogues comme c'est souvent le cas, ce n'est pas ça qui fait rêver. Ce n'est pas le cinéma pour le cinoche.

Toujours pour l'image, ce fameux documentaire qui a été fait, c'est parti de quoi et ça va arriver où ?

On en avait déjà fait un pour Under The Trampoline, Fabien Leroy l'avait fait aussi. J'imagine que si je fais encore quelques disques, mis bout à bout, cela peut être assez intéressant de voir les équipes qui changent, la façon de faire de la musique. Il ne faut pas se leurrer, à la base c'est un truc aussi promotionnel que l'on essaie de détourner. Fabien, qui a réalisé ça, fait souvent des EPK pour des trucs alimentaires, des trucs de variété parfois. Il le fait très bien en tant que monteur, mais ce qui l'a amusé là, c'est de garder exactement le même format qu'un EPK variété mais en mettant nos conneries dedans et ce que l'on est vraiment alors que d'habitude, c'est ce qu'ils essaient d'éviter. Dans un EPK, tu as une interview du chanteur ultra-calibrée où il dit des trucs tout le monde est gentil. Déjà, je ne voulais pas parler, je voulais juste que l'on voit l'ambiance du truc, ce qui est déjà un pied de nez à l'EPK. Le but, c'est d'apprendre deux-trois trucs, d'être dans la confidence quand même. Je trouve toujours ça intéressant quand tu aimes bien un disque de voir que c'est à ce moment là que l'on a trouvé telle planche, je trouve ça pas mal. Mais en plus, que ce soit marrant, que l'on voit que c'est fait entre potes qui font ça avec plaisir et que ce n'est pas du tout une corvée. Assez marrant mais en même temps informatif.

Je n'ai pas la version définitive de l'album, je ne sais pas si ce sera sur un DVD.

Elle est sur l'album, tu peux visionner le petit fichier. C'est déjà sur Youtube. Fabien avait envoyé ça à des festivals qui projettent des trucs autour de la musique et ça les avait intéressés. Fabien a vraiment vu ça comme un travail de documentaire : être avec des musiciens pour l'enregistrement d'un disque. Evidemment, ce n'est pas aussi impressionnant que Godard qui filme les Rolling Stones ! (rires) Fabien est contenant d'avoir fait un documentaire et on est content que ça représente vraiment ce qui s'est passé en studio. Parfois, quand j'avais trop de tanin sur les lèvres, je lui demandais de virer certaines scènes, je faisais ma star !

Tu te situes plutôt sur une scène française, anglo-saxonne ? Barth, on ne sait même pas s'il est français.

Ce n'est pas très grave, ça ! Tant mieux, je préfère s'il y a cette ambigüité. En tout cas, je ne cherche pas du tout à passer pour un anglais, il y a plein de trucs dans la culture française qui me touchent, de Paul Eluard à Bashung, je trouve que ce sont des influences dont on n'a pas à rougir du tout par rapport aux anglais, sans parler de Ravel et de tous ces compositeurs du début du siècle. Je ne me vois pas rester à Paris encore 12 000 années. A un moment, j'étais entre Paris et Londres pendant deux ans, cela fait deux ans que je suis revenu un petit peu à Paris parce qu'Ici d'Ailleurs, mon label, est français donc je reste dans le coin. L'année prochaine, je me vois bien aller ailleurs. Pourtant, je ne suis pas un traveller, je ne suis pas du style à me barrer un an avec le sac à dos, j'aime bien avoir des endroits où j'ai mes marques, avec des amis. Si un autre album sortait sur un label canadien, d'aller passer un an là-bas, je trouverai ça super. J'essaie que dans ma musique il y ait des trucs que l'on ne pourrait pas retrouver chez un artiste anglais, et le contraire.

Ici d'Ailleurs est un petit label relativement bien connu. Une distribution qui se fait par CD1D notamment, cette espèce de sites qui regroupent un certain nombre de labels indépendants. Tu vois ça comment cette nouvelle façon de distribuer la musique par des biais qui ne sont pas la grande distribution ?

Ca ne change strictement rien. Tout ce qui est Internet ne m'intéresse pas du tout. Tu vois Myspace…

Tu en as un pourtant ?

Oui, on est obligé parce que les gens regardent tout de suite ça s'ils veulent savoir des trucs sur toi. Je ne rejette pas ça en bloc même si tu as plus tendance à ne rien branler devant ce genre de trucs. Quand tu es musicien, je trouve ça vachement important de faire des morceaux et puis quand tu as fini, ne pas aller tout de suite voir des mecs que tu ne connais pas pour qu'ils te cirent les pompes. C'est une démarche que je ne comprends pas trop. Il y a beaucoup de mecs qui font 3 accords et tout de suite, ils ont leurs trucs sur Myspace, tout de suite avec le marketing, les stickers… Pourquoi pas, il y en a peut-être qui trouve leur compte comme ça. J'ai besoin de rêver pour faire de la musique et cette partie de la musique ne me fait pas rêver. Le disque est assez bien parti pour que le format change et c'est très bien qu'il y ait ces trucs sur Internet qui permettent une immédiateté, ça facilite le truc, tu peux écouter tout de suite et savoir ce que tu en penses.

Je pense que l'on a vécu ça déjà avec le CD et le vinyle. Au final, je pense qu'il y a des gens qui savent faire des disques et d'autres non. Il y a des gens qui arrivent encore à te faire rêver avec des trucs et d'autres non. Evidemment, je ne me mets même pas dans le lot, je parle de tout ce que j'écoute et ça ne passe pas par un support. Par contre, là où ça me dérange, c'est d'écouter un MP3 de Prokofiev et que le son est carrément pourri, que dans les infrabasses, ça bourdonne alors que normalement ça doit être bien. Là ça me gène quand tu te fais chier à aller en mastering dans un super truc pour que ça sonne parfaitement sur des belles enceintes et que tu écoutes ça avec un casque pourave, que ton son est hachuré. C'est juste dommage. A la limite, ce sont des notions de vie importante. Par exemple, ça vaut le goût de ne pas faire son gosse gâté et d'attendre une semaine de recevoir un truc avec un bon son plutôt tout de suite consommé un pauvre mp3.

Pour revenir à ton disque avec une pochette avec des vrais polaroïds, c'est important d'avoir cet objet en main.

Oui oui, je suis d'accord. Je ne suis pas collectionneur, c'est-à-dire que ça ne m'intéresse pas d'avoir forcément les vinyles de mes albums préférés. Le son, c'est important et le visuel aussi. Par exemple, les Sparks ont toujours fait des super pochettes d'album et ça contribue à leur truc. Quand c'est en lien avec la musique, c'est important. C'est encore, à mon avis, ce qui reste de l'album, c'est ce lien entre l'image et la musique. Internet, c'est un très bon support pour de la promo, on y apprend des choses, mais tout ce système de réseau de faux amis, c'est un truc qui me dépasse un peu. Peut-être que je me plante, peut-être que ça fait vieux con de dire ça…

Une question concernant le futur de Barth : dans l'immédiat, cela va être quelques dates.

Il risque d'y avoir des festivals à la fin de l'été, mais j'avoue que mon tourneur ne m'a pas encore briefé. Il y a un concert sûr le 26 mai au Point Ephémère où je fais un plateau avec une chanteuse qui s'appelle Lise Green d'Austin qui fait des trucs super en acoustique. J'ai hâte d'écouter ce que ça donne en concert, son truc. Il va y avoir les nuits zébrées que l'on fait le 18 je crois. Il va y avoir pas mal de radio pendant le mois d'avril genre France Inter. Par contre, la tournée où l'on va jouer avec le groupe, ce sera septembre-octobre, à la rentrée.

Tu as des titres en stock parallèlement à ça ?

Oui, en fait, si je ne fais pas de musique, je me fais un peu chier comme beaucoup de musiciens alors je continue. Je fais des morceaux, il faut juste trouver l'énergie pour progresser et trouver de nouvelles pistes. Il y a des gens qui partent en disant : "mon prochain album, ça va tourner autour d'un oiseau qui s'envole, je vais tout construire autour". Je ne sais jamais où je vais, ce sont plus des petits trucs qui s'imbriquent. A un moment, je trouve une piste et je fonce dedans. Là, je cherche des pistes. Ca se trouve, ça sera un album instrumental, je ne sais pas.

Ca fait deux fois que tu dis ça.

En ce moment, je fais beaucoup de morceaux instrumentaux, pour un autre projet avec mon éditeur qui m'a demandé de faire ça et je me suis pris au jeu parce que je trouve super intéressant, dans plein de styles différents. Si je les aime vraiment beaucoup, je les garderai pour mon album et si je pars dans une autre direction pour mon disque, ça fera deux projets différents.

Quand tu dis deux projets différents, ça veut dire Barth et puis Barth 2 ?

J'ai un surnom pour les trucs instrumentaux quand ça m'arrive d'en faire, je m'appelle Claude Pelouse. C'est mon nom de musique instrumentale (rires). Non non, j'ai sorti plein de trucs sous le nom de Claude Pelouse. C'est mon pseudonyme dont je n'ai pas honte, enfin de ce que je fais sous ce nom là.

Dernière question un peu fil rouge que l'on pose pour embêter les artistes en fin d'interview. Imagine que ton meilleur ami se barre très loin, limite dans le cosmos, tu ne le reverras jamais probablement. Tu n'as pas envie qu'il t'oublie, tu as envie de lui donner un disque à toi. Tu prendrais quel disque pour lui offrir ?

Euh … (silence). Ca dépend si je veux lui foutre le bourdon ou pas. Oh… C'est hyper chiant…Je pense que je lui ferai une compil malheureusement. C'est un truc de notre époque mais … Je lui ferai une compile où il y aurait dessus un peu d'Harry Nilsson, il y aurait l'Amour des Trois Oranges de Prokofiev, et … pour qu'il ne se fasse pas trop chier… pour finir, je lui mettrai quand même I Am the Walrus pour la route.

Tu as l'air d'avoir une culture assez branchée musique classique.

Oui, en ce moment, je n'écoute quasiment que ça. Quand on me demande ce que j'ai écouté en albums récents de pop, je ne me précipite pas du tout sur les sorties. Le dernier truc qui m'a un peu tué, c'est Broadcast. On ne peut pas dire que ce soit un groupe très récent. En plus, ils sont très discrets, j'apprécie ça. Ils sont sur un label qui est d'enfer, irréprochable. Il s font vachement gaffe au son, c'est un climat immédiat. Je trouve que c'est un grand groupe.

J'aime bien que le temps fasse son petit boulot et on voit si ce sont vraiment tes oreilles qui font un choix ou les trois articles que tu as lus chez le coiffeur. Il faut se préserver d'ailleurs pas que quand tu es musicien. Quand tu es amateur de musique, il faut être vigilent. Maintenant, on ne peut plus se permettre d'être des éponges. Je ne crois pas être trop gogol et des trucs comme Myspace te brouillent complètement l'esprit.

Par exemple, l'ennui qui est un acte très important dans nos vies, il faut savoir l'accepter. Il faut accepter de se faire chier 4 jours pour faire un morceau. Au bout de 4 jours, tu as un début de truc et c'est dur et fastidieux et puis ça se développe. Tu ne sais pas pourquoi au bout d'une semaine avec un titre alors que le début de la semaine, tu en as chié. En plus, tu as des problèmes de blé, ta copine te fait chier, tu ne sais plus où tu en es. A la fin de la semaine, tu as un morceau pas mal qui sort d'un chaos généralisé. Effectivement, si après tu vas regarder tes mails 4 fois par jour et que tu vas voir des mecs qui te cirent les pompes sur Myspace, tu as peut-être moins l'impression de t'ennuyer. Je pense que c'est important cette notion d'ennui qui n'est pas forcément négative d'ailleurs. Je ne trouve pas le vrai mot, cette espèce de temps mort, de temps arrêté qui, dans un truc artistique ou artisanal, doit être préservé. Je ne fais pas le malin parce que moi-même, j'en chie parfois. C'est plus facile d'aller jeter un œil sur internet que d'accepter de se faire chier ou de bouquiner un truc. C'est un boulot qu'il faut arriver à faire. Pour les gens, je pense que c'est pareil : c'est plus important quand tu te dis que tu veux écouter un album de l'écouter vraiment plutôt qu'en même temps, faire 12 000 trucs.

Retrouvez Barth en Froggy's Session
pour 3 titres acoustiques en cliquant ici !

 

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La chronique de l'album Under the trampoline de Barth
La chronique de l'album Cuchillo de Barth
La chronique de l'album Cold Smoke de Barth

En savoir plus :
Le site officiel de Barth
Le Myspace de Barth

Crédits Photos : Thomy Keat (retrouvez toute la série sur Taste of Indie)


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