La Grande Scène de la place des Allobroges accueille ce soir une programmation 100% rock, avec un zest de soul pour couronner le tout. Le public est plus nombreux dès 19h : pour la programmation, pour le week-end, pour le soleil ? Peu importe en fait, il est là, et cela fera sans aucun doute plaisir à The Blakes, qui avaient été bluffés par le public français (propos recueillis lors d’une interview pour Musiques en Stock).
Ce sont donc The Blakes qui ouvrent cette deuxième soirée.
Les sonorités sont accrocheuses, les basses et les rythmiques très entraînantes, le trio aux cheveux mi-longs se montre particulièrement efficace dans le maniement de la pop anglaise.
J’appréciais déjà leur album éponyme, mais le live offre ce petit plus qui fait la différence : imaginez le début rythmique de "Two Times" avec la batterie qui vous remue. Un batteur qui m’a bien plus donc, ce sont d’ailleurs ses sonorités qui pour moi font la différence. Un groupe qui ne révolutionne pas le rock, mais qui se révèle d’une excellente qualité et engage la soirée d’une belle manière.
The Heavy prend la relève, en montant la barre un peu plus haut niveau dynamisme. Un groupe qui porte bien son nom, des sonorités graves et puissantes, le tout pour un ensemble facilement écoutable et très "groovy" à mon goût.
Les jeunes ados de Cluses pogottent gentiment, la musique leur convient également. Le chanteur hyper charismatique ne tient pas en place et parviendrait presque à me donner le mal de mer au milieu des montagnes.
Pour sa chanson "made for the girls" et faute de public féminin au premier rang, il lance un appel pour que quelques (jeunes et jolies) femmes viennent palier à ce manque. Il descend à plusieurs reprises dans la fosse, il n’en faut pas davantage pour chauffer l’ambiance ! Un set convaincant mais tout de même un peu court, le groupe ne puisant pas suffisamment de motivation et d’encouragements au sein du public pour prolonger le set après le premier rappel.
Mademoiselle K. Sans aucun doute parmi les artistes les plus attendus de ce festival, à en juger le public présent. Que l’on aime ou pas, c’est une question de goût (évidemment me direz-vous).
Personnellement, à part ses quelques singles, je n’avais pas vraiment écouté plus que ça.
Mais, sur scène, elle est fraîche, ne se prend pas la tête et y va franchement. Mimiques, grimaces et autres gesticulations sont au rendez-vous, grosse complicité avec ses musiciens. L’énergie est palpable et la demoiselle prend manifestement son pied sur scène, enflammant littéralement la place des Allobroges ! Son dynamisme lui a d’ailleurs joué un tour puisque emporté par son élan, elle en a perdu l’équilibre. La scène est superbe, les fans sont heureux, et le pari rock de la soirée est tenu. Même si on ne comprend pas grand-chose aux paroles, le son était comme souvent trop fort.
The Bellrays. Whaou. J’avais lu que ce groupe avait sorti pas moins de 9 albums et tournait depuis 20 ans. Et puis quand je les vois en live, là je comprends vraiment. Ce sont de vraies bêtes de scène ! Ca joue vite, la chanteuse est impressionnante et charismatique, sa voix est chaude, puissante et sensuelle.
Très soul sur certains morceaux, une voix qui n’a absolument rien à envier aux autres pointures américaines plus connues, telles Tina Turner.
Le guitariste voltigeur défie les lois de l’apesanteur (il suffit de regarder les photos), tout en nous gratifiant d’un jeu de guitare hyper énergique.
Le bassiste et le batteur ne déméritent pas, loin s’en faut : il fallait bien des musiciens qui assuraient derrière cette voix incroyable !
Au final, difficile de dire ce que j’ai vraiment aimé dans ce concert : l’énergie dégagée, le mélange soul-rock puissant, les variations de rythmes (qui me laissaient souffler de temps en temps, heureusement), les lumières sublimes de cette scène, le public tout fou.
Je suis ressortie un peu sonnée, en me demandant ce que je pourrais bien écrire sur cette soirée (sponsorisée par Red Bull ?!), puisque j’ai toujours plus de mal (étrangement) à trouver les mots quand j’aime… |