Cela pourrait être des extraits du prochain Tarantino : des sons revenants d’on ne sait où, des voix de femmes lancinantes jusqu’à l’obsession, des lignes de western moderne.

Cela pourrait aussi correspondre à des musiques de spots publicitaires. Imaginez une réclame pour une voiture américaine sur des routes désertiques avec un soleil ultrabrillant.

Ce disque a les qualités de ses défauts : il est efficace sur de très courtes durées, sans jamais emporter l’adhésion totale sur l’ensemble de l’album.

Car The Heavy Circles, ce sont de grands cercles qui reviennent toujours à leur point de départ : les mêmes notes, les mêmes paroles, les mêmes rythmiques.

Dès la troisième chanson, le côté lancinant devient répétitif. La création musicale ne va pas bien loin : les chansons sont très courtes – et pourtant se répètent énormément –, la palette des sonorités est réduite à une sorte de pop banale pas très agréable à l’oreille.

Pour les bons comme les mauvais côtés, on pourrait comparer ça à Franz Ferdinand : c’est parfois dynamique et entêtant, mais cela devient rapidement saoûlant pour un auditeur non acquis à la cause.

Abrupt comme les Pixies ou les Doors, The Heavy Circles n’en approchent jamais l’exigence ni l’aboutissement. Car cette pseudo pop qui se veut de qualité ne véhicule pas grand-chose émotionnellement.

Restent néanmoins les deux premières chansons du disque : efficaces et stylisées.