Le groupe Coldplay fait de ces musiques qu’il est si facile d’aimer ! Des mélodies simples mais extrêmement agréables, des variations mélodiques et rythmiques au sein de chaque chanson, une grande intensité dans l’interprétation des musiciens et beaucoup de puissance dans les sections plus dynamiques. Tout ceci fait que presque tout ce que j’ai déjà écouté d’eux m'a plu.
Il est vrai que, étant donné leur énorme succès commercial depuis le début, la médiatisation du chanteur Chris Martin et la simplicité des recettes qu’ils utilisent, ils deviendront difficilement un groupe culte, mais ils sont tout de même bons!
Ce Viva la Vida n’est pas trop différent des trois albums originaux précédents et est facilement reconnaissable comme une œuvre de Coldplay. Cependant, on note un perfectionnement dans la production (à la charge du grand Brian Eno) et l’introduction de sonorités nouvelles (comme les rythmes flamencos dans " Cemeteries of London" et " Lost", ou bien les ensembles d'instruments à corde - violon et violoncelle - dans " Yes" et " Viva la Vida")
Les paroles des compositions de l’album abordent les thèmes de la vie et de la mort, mais aussi du limbe, c’est-à-dire, de la non-vie et de la non-mort : des âmes qui errent dans les rues et les cimetières de Londres, des fêtes païennes réunissant des personnages de la galerie des horreurs (sorcières, fantômes, loup-garous), le cerveau humain envahi par des esprits, les difficultés de la vie quotidienne et l’apparence du naufrage, sans pour autant perdre l’espoir (et même la certitude) que de meilleurs jours viendront.
Et c’est ainsi que ce justifie le titre de l’album : Viva la vida. Parce qu’il est un hymne à la vie, nous rappelant que la mort, la mémoire et le désespoir en font également partie, et peut-être même sont ce qui lui donne un sens.
Le premier morceau, instrumental et d’une durée télégraphique, donne le ton à l’album : un début calme qui va crescendo jusqu’à la fin de la fête ponctuée par un chœur hautement revigorant (" Life in Technicolor").
A partir de la deuxième chanson, ils assument leur style et nous offrent d’excellentes compositions pop/rock, au même niveau que le meilleur dont ils ont déjà été capables : "Cemeteries of London", " Lovers in Japan/Reign of Love", Viva la vida", " Violet Hill", " Death and All His Friends". Et au milieu de ces perles, plusieurs autres bons morceaux qui ont rendu l’écoute de cet album un véritable plaisir pour moi.
Une fois de plus, merci les gars ! Et Viva la Vida !