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Interview  (Paris)  6 septembre 2008

Les cycles dramatiques proposés par le Théâtre du Nord-Ouest donnent l'opportunité non seulement de l'occasion de voir l'intégrale de l'oeuvre d'un auteur mais également de découvrir de jeunes comédiens talentueux et prometteurs qui, pour la plupart, y font leurs premières armes.

Tel est le cas, dans le cadre du cycle consacré à Molière, avec la fantaisie "Le divertissement royal", monté par Nathalie Hamel, dans laquelle se démarque une jeune comédienne prometteuse, jolie et piquante, Marina Valleix.

Elle joue également, dans ce même lieu, dans une comédie farcesque "Le médecin volant" dont elle a assuré la création et assure la co-mise en scène.

Rencontre avec une comédienne prometteuse et une jeune femme volubile, passionnée et déterminée.

Nous avous avons découvert au Théâtre du Nord-Ouest. Que s'est-il passé avant ?

Marina Valleix : J'ai commencé le théâtre assez tardivement, il y a 4 ans environ. Je viens d'Auvergne où j'ai suivi des études littéraires, j'ai fait un DEUG d'anglais, et ensuite je suis venue à Paris pour faire une licence d'anglais, une maîtrise de linguistique et un DEA de linguistique appliqué. Je me destinais à la recherche puis je me suis orientée vers l'enseignement. Et quand tout cela a été accompli, je me suis rendu compte qu'il me manquait quelque chose. Et j'ai décidé de faire du théâtre, une envie que j'avais déjà eue, mais que je n'avais pu concrétiser car je suis d'origine très modeste et mes parents ne pouvaient financer des cours pour un métier si aléatoire. Pour nous, les études constituaient un gage de réussite sociale.

Donc, de manière radicale, j'ai changé complètement d'orientation en quittant tout pour me consacrer totalement au théâtre car je savais que je ne pourrai mener les deux de front et que le temps était là, j'avais 25 ans. Et à Paris comme je ne connaissais pas du tout le monde du théâtre, je me suis inscrite au cours Florent. En fait, mon envie de faire du théâtre vient d'avoir vu Francis Huster dans "La peste". Je m'étais enfuie du lycée où j'étais interne pour assister à la représentation.

De là est née ma vocation même si je n'ai rien écouté, ni compris, de la pièce. Voir la salle comble et en face Francis Huster, seul sur scène, m'a complètement bouleversée comme si je voyais quelque chose de l'au-delà. J'ai eu une sorte de révélation Le lendemain, je suis retournée au théâtre pour un autographe et pour lui demander de m'emmener à Paris. Bien sûr, j'ai attendu sa lettre tous les jours en vain. Et en même temps, j'ai eu un peu peur de cette révélation soudaine et la raison l'a emporté.

Dix ans plus tard, je me suis retrouvée au cours Florent avec comme professeur François-Xavier Hoffmann qui avait mis en scène Francis Huster dans ce spectacle. Et je suis arrivée à ce cours en ne connaissant rien au théâtre, n'ayant vu qu'une pièce, enfin du moins concrètement puisque mes études littéraires m'avaient apporté une connaissance théorique des textes. En plus, je ne connaissais bien évidemment pas ce milieu. Après deux ans et demi de cours Florent, je suis partie à Acting International pour apprendre d'autres techniques car je me sentais pressée par le temps.

Cela m'a permis d'aborder une grande diversité de techniques de jeu et également d'aborder des auteurs très différents. Ensuite, j'ai travaillé un an avec Martine Amsili sur la respiration et le texte ; elle insiste beaucoup sur le respect du texte. Par ailleurs, je travaille comme ouvreuse dans des théâtres ce qui me permet de voir comme travaillent et jouent les comédiens. Ainsi par exemple au Théâtre des Nouveautés j'ai pu connaître la troupe de Patrick Hautecoeur, dont j'ai vu 300 fois le spectacle "La valse des pingouins", qui m'a aussi utilement conseillé.

Avez-vous eu le temps d'intégrer cette formation "accélérée" et cette accumulation de formations différentes ?

Marina Valleix : On se cherche, effectivement, notamment pour déterminer la technique qui nous paraît la mieux adaptée à sa personnalité. On a généralement un an pour intégrer une technique mais je ne sais pas si on l'intègre jamais réellement. Les grands acteurs disent que la technique qu'acquiert par le jeu. Et c'est la raison pour laquelle je cherche absolument à jouer. Je débute dans le métier et c'est très difficile quand on n'a pas d'expérience à faire valoir auprès des professionnels. Je fais des castings et des publicités. C'est aussi la raison pour laquelle je me suis rerouvée à déposer mon CV au Théâtre du Nord-Ouest.

A l'issue de votre période de formation, aviez-vous fait implicitement des choix tel que privilégier la comédie, la tragédie, le classique ou le contemporain ?

Marina Valleix : Je n'ai pas opéré de tels choix. Tout m'intéresse et je voudrais tout essayer. Ensuite, il est vrai que j'ai des auteurs de prédilection, tel Shakespeare, Marivaux, la tragédie également. Je prends des cours de chant et j'adorerai aussi jouer dans une comédie musicale. Mon registre de prédilection, qui est aussi celui que j'affectionne en tant que spectatrice, c'est ce que j'appelle le vrai spectacle c'est-à-dire un spectacle avec des décors et des costumes qui brossent un univers dans lequel le spectacle nous fait entrer. Les spectacles minimalistes où l'on voit le quotidien m'ennuie un peu.

Vous commencez à vous confronter à la scène. Y trouvez-vous ce que vous en attendiez ?

Marina Valleix : Oui parce que je m'amuse. J'avais un peu peur d'avoir le trac alors qu'en fait je suis très excitée notamment pour les premières; Bien sûr j'ai le trac de ne pas être bonne mais ce n'est pas une peur paralysante alors que je suis quelqu'un de très timide à la base. Et puis j'ai la chance de dire de beaux textes. Donc pas de déception, si ce n'est pas de ne pas jouer davantage.

Concrètement on peut vous voir actuellement au Théâtre du Nord-Ouest dans le cadre du cycle Molière dans deux pièces : "Le divertissement royal" mis en scène par Nathalie Hamel et dans "Le médecin volant" qui est votre projet et pour lequel vous avez fait la mise en scène. Comment avez-vous été amenée à travailler sur ces deux spectacles ?

Marina Valleix : Tout s'est enclenché en même temps. Quand je suis venue voir Jean-Luc Jeener, le directeur du Théâtre du Nord-Ouest, pour déposer mon CV, il m'a indiqué que je venais un peu tard pour le cycle Molière dont les distributions étaient presque toutes réalisées. En revanche, il m'a indiquer qu'il restait des pièces à monter. Le soir même Nathalie Hamel m'a contactée pour me proposer éventuellement un rôle dans "Le divertissement royal".

Elle ne savait pas encore lequel mais j'aimais beaucoup cette pièce très colorée et, quand je l'ai rencontré, elle m'a demandé le rôle que je souhaiterai jouer et je lui ai répondu Eriphile qui est un rôle très riche qui permet les nuances. Et puis j'ai fait un remplacement dans un Shakespeare qu'elle avait monté, et ce pour une seule représentation, le rôle de Ann Boleyn dans "Henri VIII". Et j'ai répété le matin à 10 heures pour jouer le soir même. Ce qui a été très "chaud" mais en même temps très enrichissant car je me voyais confrontée à travailler toute seule, et en urgence, un rôle. Cela a été également décisif je pense pour elle puisque j'ai eu le rôle d'Eriphile.

Pour "Le médecin volant", il s'agit effectivement de mon projet mais la difficulté résidait dans le fait que je n'avais jamais vraiment fait de mise en scène. Quand Jean -Luc Jeener me l'a proposé, j'ai saisi l'occasion qui me paraissait une opportunité merveilleuse mais ensuite je me suis trouvée confronté à la réalité. Je n'avais jamais vraiment fait de mise en scène et, pour la distribution, les personnes que j'avais connu au fil des cours que j'avais suivi avaient arrêté le théâtre. Donc il m'a fallu trouver les comédiens et un metteur en scène avec lequel je puisse travailler en tant qu'assistante.

Pour la mise en scène, cela s'est assez mal passé avec la personne pressentie et donc, là encore, je me suis trouvée prise par le temps car nous ne disposions que d'un mois et demi pour monter le projet et répéter. J'ai donc été amenée à assurer la mise en scène avec Kaddour Dorgham qui a plus d'expérience m'a m'aidée en termes de direction d'acteur. Cette mise en scène est ce qu'elle est avec ses qualités et ses défauts mais le projet a pu être monté et constitue donc une première étape qui a été très enrichissante à tous les niveaux puisque j'ai personnellement bâti et financé ce projet.

Comment s'inscrit la mise en scène dans vos projets ? Etes-vous davantage comédienne ?

Marina Valleix : Je souhaite faire les deux mais je suis consciente du fait que la mise en scène exige de l'expérience, notamment en matière de relations humaines pour pouvoir obtenir des comédiens, qui ont tous leur personnalité, le meilleur d'eux. Ce qui est très intéressant au niveau de l'humain puisqu'il faut savoir gérer et déceler en eux ce qui sera intéressant pour le personnage qu'il joue. Par ailleurs, je sais que je ne jouerai plus dans une pièce que je mets en scène car on ne dispose plus de cet indispensable regard extérieur. Par ailleurs, en tant que comédienne, quand je joue dans "Le médecin volant", je n'arrive pas à me concentrer totalement dans le jeu car je garde toujours un oeil sur les comédiens sur scène. Pour l'instant, je souhaiterai me consacrer à la comédie.

Parlons des projets

Marina Valleix : A moyen terme, j'ai des projets notamment à partir de textes dont je suis l'auteur. Mais pour le moment, mon énergie est tournée sur ces deux spectacles pour faire venir des professionnels pour qu'ils puissent me voir sur scène et pouvoir ainsi être engagée pour d'autres rôles dans un autre théâtre.

 

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La chronique du spectacle "Le divertissement royal"
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Crédits photo : Carlotta Forsberg


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
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"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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Au théâtre

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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

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"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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