Guillaume Cantillon s'offre, entre deux albums de Kaolin, une escapade solo aux couleurs acoustiques.
Des Ballons Rouges présentent ce qui pourrait apparaître comme la descendance du single "Partons Vite", premier exercice ouvertement folk du chanteur.
L'amour et l'enfance qui y étaient abordés deviennent le fil rouge de ces nouveaux ballons, et les influences de Dylan, Young ou Donovan sont ouvertement assumées. Autant dire que ceux qui avaient craqué sur le single à succès des Kaolin retrouveront leurs petits.
Et l'auditeur lambda, à quoi doit-il s'attendre alors ? En premier lieu, à un exercice folk parfaitement assumé, pas de fioritures, l'heure est à la simplicité. Guitares et voix, douceur des harmonies et des textes, plongée nostalgique autour du grand thème de l'amoûûûr, tout y est.
C'est à la fois la force et la faiblesse de l'album : tout est si épuré que les titres "forts" passent bien au-dessus des autres, tout en accentuant leurs faiblesses. Et au final, on joue les montagnes russes entre vrais beaux moments de composition ("Non non non", "Comme avant", "On a tout réussi") et moments plus anecdotiques musicalement. Ce qui est d'autant plus dommage pour les textes, qui font preuve d'une meilleure constance.
Rassurez-vous toutefois, on reste bien au-dessus de la moyenne, si tant est que l'on puisse trouver un équivalent sur la scène française. Les textes ancrés dans une nostalgie joyeuse ont une sonorité familière, et chacun retrouvera un goût, une odeur, une robe... Son souvenir, voire sa chanson. Et un tour par la galerie audio et la session de Guillaume sera le meilleur moyen de se faire une idée objective de cette galette de rentrée, qui trouvera sa place dans pas mal de sac à goûters. |