Hé les filles, j’ai un secret à partager… Comment ça, oui !!! De ces secrets qui se murmurent au fond d’un atelier de confection et qui se divulguent dans la ferveur d’une échoppe.

Non, pas une de ces cachotteries puériles dont vous vantiez la noblesse dans vos penchants les plus abjects, je ne vous parle pas de marque, de signe distinctif ni de souci d’apparence…

Je vous parle de plaisir. De bonheur très personnel. Juste un genre, comme il vous plait. Il se développe dans le quartier des Abbesses des laboratoires vestimentaires très particuliers conduits par des créateurs passionnés.

C’est le cas d’Anis, boutique de filles, boutique pour filles (parole de mec) qui présente en ses murs la nouvelle collection automne-hiver I Hate de la ligne de fringues C’est le genre de la maison.

Anis, orchestrée par Galina (Galinka sur l’étiquette) et Sandrine (Aechne) est le fruit d’une collaboration entre nanas.

Si Galinka s’est spécialisée dans le pantalon sixtie-seventie et les robes longues, Sandrine a associé sa connaissance de la mode et sa technicité à celle de Julie-sÔad Bruneau, graphiste-plasticienne, pour accoucher d’une ligne aux contours classiques et aux visuels percutants.

I Hate, comme un oxymore dans le texte, pose des fautes de goût assumées sur des vêtements qui s’inspirent de coupes années 30, épurées et modernisées.

Julie-sÔad, issue des Beaux Arts, vient raturer sous forme de transfert, de broderie ou de sérigraphie des vêtements qui puisent leur efficacité dans la simplicité, créant un paradoxe intemporel.

Ce trait d’union, comme un miroir de nous-mêmes, n’est qu’un reflet de nos personnalités, tantôt porté par sa beauté, tantôt brusqué par sa laideur.

C’est le Genre de la Maison, qui s’affirme en quantités limitées mais qui peut se décliner à votre mesure est donc un genre commun à toutes les femmes qui apprécieront le raffinement et les contrastes de la collection.

Si l’on peut en découvrir les principaux traits sur le montage vidéo de Julie-sÔad, le mieux est encore de passer à la boutique, à mi-chemin de Pigalle et des Abbesses rue Houdon.

L’accueil y est excellent, l’univers poétique et on peut même y discuter de tout et de rien avec les créatrices.

Hé, les filles, je ne vous parle pas de mode car comme disait Cocteau : "La mode c’est ce qui se démode", il disait aussi : "Ce que le public te reproche, cultive-le, c’est toi". C’est un peu ça le genre de la maison.

Comme tout secret, cultivez-le, divulguez-le, entre candeur et poing sur la table se dessinent avec I Hate les contours de vos formes les plus sincères.

Ah, encore une chose, il se murmure que Noël approche, parlez en à vos mecs !