Mathieu Kassovitz réalisateur à Hollywood,
on n’est pas convaincu. Malgré les atouts du film :
un casting alléchant (Halle Berry, Pénélope
Cruz, Robert Downey JR), une certaine
virtuosité technique, une bonne maîtrise des mouvements
de caméra et des effets spéciaux.
C’est joli à regarder, c’est bien tourné,
on se surprend à avoir peur et à être tenu en
haleine par le suspense et l’atmopshère sombre, glauque
et angoissante. Du moins au début.
Halle Berry joue un docteur spécialisé en psychologie
criminelle, Miranda Grey, qui, du jour en lendemain et sans n’y
rien comprendre, se retrouve, parmi ses patientes, dans une cellule
du pénitencier psychiatrique pour femmes de Woodward. Alors
qu’elle est accusée d’avoir tué son mari,
le directeur de l’établissement, elle va tenter de
prouver son innocence, à travers sa propre enquête,
même si celle-ci la mène au-delà de la rationalité...
Thriller paranormal à tendance psychiatrique, Gothika est
intéressant sur la forme. Mais que sur la forme. Car il est
vraiment difficile d’adhérer aux grosses ficelles de
cette machine hollywoodienne.
La pesanteur du scénario, les rebondissements de dernière
minute, les explications hâtives et expéditives, les
courses-poursuites dans les couloirs, les analyses psychanalytiques
de comptoir, aucune lourdeur n’est épargnée
au spectateur.
Tout comme dans les Rivières Pourpres, les évènements
s’enchaînent trop rapidement dans la dernière
partie du film, pour ne former qu’un ensemble flou et bâclé. |