Réalisé par Fernando Meirelles. Japon, Brésil, Canada. 2008. Avec : Julianne Moore, Mark Ruffalo, Alice Braga.
Blindness se révèle être un bon petit film de genre. Le concept est simple et efficace : tous les êtres humains sur terre deviennent aveugles (sans douleur mais avec effroi), sauf une seule femme.
Blindness s’inscrit donc dans une vague de films à la mode actuelle comme Je suis une légende et tous les films de M.Night Shyamalan. Ces films eux mêmes n’étant pas nouveaux, puisque depuis La nuit des morts vivants de Georges Romero, les phénomènes inexpliqués servent les scénarios des films fantastiques. Ici donc aucune explication, aucune piste, aucun vrai diagnostic médical, contrairement à Phénomènes par exemple.
Mais bien plus que les films à gros budget américains habituels, il se dégage de Blindness un réalisme saisissant. Pour raconter cette pandémie mondiale, le réalisateur suit le premier groupe des "malades", les premières victimes historiques.
A travers eux, on suit l’évolution de la contagion et l’ensemble des réactions humaines qui s’en suivent, de la solidarité à l’horreur, de l’amour à la cruauté.
Dans sa construction, Blindness est très similaire à Je suis une Légende, mais en plus palpitant. Sur le fond, c’est exactement comme les films de Romero : on ne sait pas d’où ça vient, et ça frappe l’humanité : ceux qui en sont victimes essayent de s’adapter, de survivre.
Le film contient des scènes difficiles, dans une ambiance réellement insalubre. Mais ce réalisme dans le portrait de la bêtise humaine n’en révèle que plus d’espoir au final. |