A l’origine, la sortie de ce Live At Couleur Café devait coïncider avec une nouvelle tournée estivale pour Konono N°1. Avec une halte prévue au fameux festival Couleur Café en Belgique. Malheureusement, d’incompréhensibles problèmes de passeport non délivrés ont empêché la troupe congolaise de quitter son pays d’origine. Tout à fait regrettable pour les fans hexagonaux dans la mesure où des concerts avaient été planifiés à Saint-Nazaire et Grenoble.
Reste donc ce disque en forme de consolation. Témoignage d’un passage précédent. Impossible de ne pas faire d’emblée le parallèle avec Lubuaku, galette vaguement officielle paru chez Terp Records au moment de l’explosion du groupe dans nos contrées. Enregistré le 5 février 2003 à Gröningen, celui-ci rendait compte de leur premier concert aux Pays-Bas. Sous l’égide de The Ex. Une prestation brute de décoffrage admirablement bien retranscrite par une captation aussi sauvage que jubilatoire. Quiconque a déjà vu Konono N°1 sait que la scène constitue leur terrain de prédilection. En comparaison, leur disque studio Congotronics apparaît presque fadasse. Pas mauvais en soi mais simplement trop bridé. Trop sage.
Et c’est encore le reproche principal que l’on ferait à ce Live At Couleur Café. A mi-chemin entre nouvel album et relecture live de l’album (cinq inédits sur sept), cet enregistrement peine à rappeler l’ambiance survoltée des concerts. En effet, pour qui les a déjà vus, impossible de ne pas repérer d’emblée ce décalage énorme entre le son limite propret de l’enregistrement et les saturations lo-fi de leur matériel de récupération (micros et haut parleurs) gravées dans notre mémoire.
Reste néanmoins pour les néophytes une excellente occasion de rattraper le train en marche en découvrant ce fer de lance de la scène congolaise. Adoubé il convient de le rappeler par Björk sur son dernier opus. Quand même. VOLUME TRES ELEVE CONSEILLE. |