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Interview  (Paris)  2 octobre 2008

Les Vedettes, le groupe de huit filles qu’on a découvert lors de la tournée Borderline de Katerine se sont vues offrir un album complet écrit et composé par l’histrion nantais et la Secte Humaine. Face B du chanteur ? Non, plutôt un prolongement naturel et déluré à la sauce vedette comme elles disent. Nous avons rencontré Agathe et Jill qui reviennent pour nous sur cette nouvelle expérience.

Vous êtes connues en France grâce à votre participation sur les concerts de Katerine. Qui étaient les vedettes avant Katerine ?

Jill : Les Vedettes, c’était un spectacle de rue autour de la majorette qui réunissait une quinzaine d’artistes féminines, venues de tous horizons.
Agathe : c’est un groupe constituée depuis trois ans, composé de personnes qu’on est allées chercher parce qu’on aimait leur univers, leur personnalité, parce qu’elles correspondaient à ce qu’on avait envie de faire et qu’elles ont été d’accord pour qu’on travaille ensemble.

Comme s’est passée la rencontre avec Katerine ?

Jill : c’est nous qui l’avons accepté dans notre groupe (rire) . Ca a commencé quand ses musiciens nous ont invitées pour une chorégraphie dans un concert à Bruxelles et de fil en aiguille , on s’est retrouvées sur d’autres dates de la tournée . Katerine nous laissait chaque fois plus de place pour qu’on s’exprime de façon plus personnelle, jusqu’au concert au zénith.

Katerine est un artiste à part dans la chanson française, il est plutôt polymorphe, il a fait un film "Peau de cochon", et sorti un livre récemment.
Agathe : c’est aussi ce qu’on dit des vedettes, c’est comme ça qu’on nous définit de l’extérieur. Avec Katerine, c’est surtout une rencontre humaine, ce qui rend les choses plus sincères, plus naturelles.

On va peut-être vous coller une étiquette : les katerinettes ?

Jill : C’est quelque chose dont on commence à se défaire. On est contentes de le rencontrer, on s’amuse bien ensemble. Mais avec ce disque, on va partir seules. Ce seront nos concerts, nous que les gens vous venir voir. Ce sera différent.

Comment le disque a-t-il été préparé ? Vous y avez collaboré ?

Jill : Katerine nous a écoutées, observées. Il a écrit les chansons à partir de sa vision du groupe de huit filles qu’on forme, sur lequel il a projeté ses fantasmes également. Il nous a donné les textes, on a changé certaines choses sur lesquelles il a donné son accord. C’est ses mots à lui, à partir de ce qu’on est , tout ça mis à la sauce Vedettes.

A l’écoute du disque, on se dit qu’on n’est pas très loin de la comédie musicale ?

Agathe : pour nous il fallait des artifices, comme cette présentation à la manière d’un show musical des années 50. Il faut aussi considérer qu’on est un groupe de huit filles , et donner sa place à chacune sur scène.

Vous emmenez avec vous la Secte humaine ( nom de groupe des French Cowboy sur la tournée de Katerine) ?

Jill : Ils ont travaillé sur les musiques, on ne sait pas s’ils vont nous suivre sur scène. Ils ont aussi leurs projets French Cowboy, c’est difficile de tout concilier.

On a l’impression que certaines chansons transcrivent une certaine revendication féministe ?

Agathe : Non ce n’est pas ça. Si on prend la chanson "y a pas un mec", toutes les filles ont cette expérience de se faire larguer, d’être toujours amoureuse de lui et de regarder autour d’elle et de penser " y a pas un mec" pour elle ce soir, c'est-à-dire personne qui soit à la hauteur .
Et "j’aime baiser avec toi grand con", c’est une chanson d’amour, une manière de dire que malgré tous tes défauts , je t’aime, j’aime baiser avec toi, grand con .

Pas de girl power, vraiment ?

Jill : non, mon dieu, non !

Sur le disque, on pense à l’esprit des chansons de Brigitte Bardot ou des Parisiennes. Quels sont vos goûts musicaux ?

Jil : On a un petit rétro, y a toujours des références. Avoir fait un spectacle sur les majorettes, c’est déjà une référence… c’est bien que ça revienne un peu les majorettes.
Agathe : Nous sommes vraiment huit personnes différentes. C’est difficile de parler de références musicales : les French cowboys, bien sûr. Après on a des chansons qui nous rassemblent, sur lesquelles on fait la fête. Mais parler de références communes, c’est plus compliqué. Le disque résume bien ce qu’on aime écouter ensemble.

Avec Katerine, il y a une langue qu’on trouve peu dans la chanson française en général comme cet exemple : "des hommes à chapeau sur des organes génitaux". Une façon de choquer le bourgeois. Est-ce que vous l’avez encouragé dans cette direction ?

Agathe : "organes génitaux", c’est un côté désuet et "j’aime baiser avec toi grand con", c’est la chanson préférée de ma mère. Les gens qui sont honnêtes avec eux-mêmes sont à l’aise avec cette langue.
Nous, on a pas vingt ans, on nous a proposé ce projet, mais il fallait qu’on se sente en phase, honnêtes avec nous-mêmes.
Jill : on a pensé remplacer "j’aime baiser avec toi" par "j’aime passer la nuit avec toi", mais c’était pas du tout ça. On utilise la langue de tout le monde, sans l’hypocrisie qu’on peut rencontrer ailleurs. Pour moi, y a plus de vulgarité sur les clips de RnB, qu’on passe à n’importe quelle heure sur MTV.

Est-ce que vous pouvez expliquer le "pet" et le "MDMA" ?

Jill : Le "pet" sur "bouge ton pet", ça a deux sens. En France, le pet est le pétard à fumer. En Belgique, le pet c’est le derrière, un mot pour les enfants.
MDMA, c’est une drogue de l’amour, qui rend un peu love et qui est hyper trash, hyper dangereuse. Le mot n’est pas déjà très glamour.

L’attente de la sortie suscite la curiosité, il y a une forte attente de la part du public qui nous a déjà vu sur scène. Pourquoi tous ces retards ?

Agathe : Faire un disque mobilise beaucoup d’intervenants. Déjà le finir prend du temps. Après il y a la logique commerciale. C’était pas forcément bon de le sortir en juin, pendant les jeux olympiques, après les vacances, après la rentrée. Enfin là je crois que c’est bon, les gens peuvent commencer à faire la queue à la fnac.

Est-ce que vous vivez cette expérience comme une performance, ou êtes prêtes à vous engager plus avant dans cette voie avec la promo, les concerts, d’autres albums ?

Agathe : On a signé pour deux albums, mais pour nous , c’est comme une performance, on fait beaucoup de choses, on s’est dit pourquoi pas faire un disque , alors qu’on fait déjà du théâtre, des petits films …

Alors ça vous a donné envie d’écrire des chansons ?

Jill : oui l’envie est là, mais c’est très difficile. Katerine nous a bien cernées. Il met les mots justes sur ce qu’on est. On est bien contentes qu’il s’occupe de nous.
Agathe : Avec des mots très simples, il raconte des choses très profondes. Après Louxor, il a touché un public très large qu’il a conduit dans son univers, avec des chansons plus décalées. Et je suis contente qu’il soit devenu populaire, en restant le même, sans avoir cédé sur quoique ce soit. Après, quand il fait la Star Ac, il est critiqué, on lui reproche d’y aller. Mais moi je le défends, il a raison.

Est-ce que vous êtes consciente de la curiosité et de l’attente qu’il y a autour de votre disque ?

Agathe : on est en Belgique, on a lu quelques commentaires sur le forum de Katerine , mais non on ne se rend pas bien compte . Après pour nous, c’est très bizarre : sur la scène on vit dans l’immédiateté. Ce qu’on présente, c’est applaudi ou non, mais c’est direct devant le public. Avec le disque ça fait un an qu’on a enregistré les voix. C’est loin déjà .

Qu’est ce que vous pensez du disque maintenant ?

Agathe : on l’aime toujours. Mais c’est vrai qu’on le redécouvre en ce moment . On l’écoute comme s’il s’agissait d’autres chanteuses . Après y a eu une première version plus rock avec la Secte Humaine, puis les arrangements de Gonzales /Letang, il a fallu faire le deuil de la première mouture et se familiariser avec le résultat final.

Comment vit-on avec les Vedettes ? Est-ce une structure organisée , un collectif, une autogestion ?

Jill : c’est organisé. On ne voulait pas de l’idée d’un collectif .On discute beaucoup avec les filles et on prend les bonnes idées. Quand il faut trancher c’est Agathe et moi qui décidons. Et il faut mener tout le monde dans la même direction, à partir d’une idée que nous avons Agathe et moi . Déjà un collectif de deux, ce n’est pas toujours simple …

Il y a une chanson sur Joey Starr "j’ai fait un rêve érotique avec Joey Starr" Est-ce que vous l’avez rencontré ?

Jill : Non on ne l’a pas rencontré, on ne sait pas s’il a écouté le morceau. On a eu l’accord de la maison de disque pour utiliser sa voix.

Vous avez des projets ?

Agathe : Ce disque nous a pris beaucoup d’énergie , un an de notre vie .
Jill : On va accompagner le bébé, pour la promotion, les concerts. Et s’il meurt , on en refera un autre .
Agathe : on n’a pas d’autres projets pour le moment.

 

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Le Myspace des Vedettes

crédits photos : Thomy Keat


Sandrine Gaillard         
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