Depuis sa fulgurante révélation au monde en 2005 avec Silent Alarm, qui fut choisi pour plusieurs listes des meilleurs albums de cette année-là, les Bloc Party nous avaient déjà offert un bon second CD (A Weekend in the City) dans lequel ils expérimentaient de nouvelles sonorités sans, pour autant, atteindre l'éclat du premier.
Intimacy, troisième oeuvre originale du groupe, marque le retour en force des Bloc Party, en présentant un ensemble de 10 musiques pour lesquelles mon évaluation oscille entre bon, très bon et excellent. De manière générale je trouve qu'avec cet album, le groupe se repositionne musicalement, en réassumant le son initial qui a séduit tants d'adeptes, tout en testant sa compatibilité avec d'autres tendances musicales émergentes.
La première musique (“Ares”) est un résumé de ce que nous réserve l'écoute du reste de l'album : le son dur et cru caractéristique du premier CD des Bloc Party marque plusieurs chansons de cet Intimacy (“Halo”, “Trojan Horse”, “One Month Off”, excellents hits en puissance pour n'importe quelle playlist indie-rock). Mais il alterne avec d'autres sonorités qui indiquent des chemins que le groupe pourrait suivre pour leurs prochaines oeuvres et qui exposent leurs affinités et influences musicales, telles que TV on The Radio (“Zephirus”, puissante musique où se distinguent les choeurs et les sections rythmiques de qualité), Depeche Mode et Ladytron (“Better Than Heaven”, autre hit pour playlist) ou Radiohead (“Biko”, la sublime accalmie qui succède à la tempête). Le single de lancement de l'album, “Mercury”, expérimente l'introduction d'une section d'instruments à vent, mais, d'après moi, c'est un des trois morceaux les moins aboutis (les deux autres étant “Ares” et “Signs”).
Nous avons donc là 3 pièces en argent qui servent à valoriser et encadrer sept autres en or et platine qui constituent, dans leur ensemble, un de mes albums favoris de l'année. |