Spectacle
musical conçu et mis en scène par Roland Romanelli
et Bruno Agati, avec Rébecca et Roland Romanelli.
Voilà plus de dix ans que Barbara est morte. Disparue
en 1997, elle n’est pas souvent citée par les jeunes
chanteurs . Est-ce parce qu’elle est femme ? Elle égale,
en effet, les Brassens, Brel ou Ferré… Barbara
, l’amoureuse, la déchirée, à la
fois mystérieuse et généreuse.
Roland Romanelli, qui l’a accompagnée pendant
vingt-ans, est à l’origine de ce spectacle hommage.
Il s’accompagne de l’artiste Rébecca, à
la chevelure de jais, qui interprète les chansons de
Barbara. Romanelli l’a choisie selon ses vœux, mettant
en avant une interprétation qui est comme la respiration
sensuelle d’une femme qui se racontait en musique, qui
exacerbait ses sentiments pour se donner, à découvert,
au public.
Dès l’adolescence, Barbara, qui s’appelait
encore Monique, a choisi qu’elle serait chanteuse. Pour
transformer ses blessures et apprivoiser son mal être
: une chanson . Pour dire "je t’aime" ou "je
vous remercie" : une autre chanson. S’accompagner
des mots et des musiques de Barbara est la preuve d’une
âme délicate qui sait se protéger, et s’enflammer
contre l’injustice.
Le spectacle de Roland Romanelli fait donc la part belle aux
chansons, qu’on se prend chaque fois en plein cœur.
Et la voix de Barbara surgit parfois, pour nous rappeler qu’elle
était une personne avec ses contradictions et ses folies,
une personne qui prenait tout de la vie, le pire comme le meilleur,
avec la même gourmandise.
On regrette quand le rideau tombe que le spectacle se termine
ainsi après une heure, alors qu’on voudrait que
jamais ne finisse cette histoire : celle du public et de la
dame en noir.
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